Rythmes scolaires : le gouvernement joue la précipitation mais l’opposition des enseignants et parents se renforce et les maires se montrent réticents
Le projet de décret instaurant une semaine de 4,5 jours soit 5 heures 30 de classe maximum par jour, 3 heures 30 pour une demi-journée maximum et une pause méridienne d’1 heure 30 minimum a été rejeté massivement vendredi par le Comité technique ministériel (CTM). FSU, CGT, FO et Sud ont voté contre. Le SE-Unsa a refusé de voter. La CFDT s’est abstenue.
Le périscolaire organisé par les communes prendrait les élèves en charge jusqu’à 16H30 au moins. Pour le gouvernement, le projet éducatif territorial qui coordonnera scolaire et péri-scolaire relève d’ »une politique locale partenariale au cœur de la réforme des rythmes scolaires ». Les communes sont pressées par le gouvernement de se déterminer avant le 1er mars pour application à la rentrée 2013.
Les maires ruraux en refusent le coût. Ceux des grandes villes, du PC ou du PS sont souvent pour, à l’instar du maire de Paris Bertrand Delanoë qui évoque « l’éveil à la science, à la culture, à l’éducation artistique, aux sports » et cherche la concertation avec les personnels et les parents d’élèves.
Le projet de loi d’orientation pour refonder l’école, présenté mardi par Vincent Peillon et Geneviève Fioraso devant le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser, consultatif), avait déjà été massivement rejeté ( 25 voix contre et 5 pour).
Mille enseignants parisiens du premier degré avaient manifesté le 19 décembre à l’appel de leurs syndicats, qui demandaient le retrait de la réforme et discutent de grève « dans le but de faire reculer le ministre et le maire de Paris ».
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