"Cet
accord n'est pas acceptable" car "il contient de nombreuses
régressions sociales que les quelques avancées ne peuvent en aucun cas
justifier", qu'il "prévoit des clauses contraires aux engagements de
la gauche et du candidat à la présidentielle", et qu'il "ne peut être
qualifié d'accord majoritaire", affirment dans un communiqué Emmanuel
Maurel, membre du bureau national du PS, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et
le député Jérôme Guedj.
Si
"plusieurs avancées non négligeables" doivent être saluées, comme
l'encadrement des contrats à temps partiel, l'institution de droits
rechargeables à l'assurance chômage, le développement des droits à la formation
ou l'extension progressive des complémentaires-santé, pousuivent-ils,
"côté régressions sociales, la liste est longue et lourde: retour des
accords +compétitivité emplois+, licenciements facilités, limitation du recours
au juge civil, mutations imposées facilitées..".
Selon
les animateurs du mouvement Maintenant la gauche, "le gouvernement, puis
le Parlement, vont devoir s'emparer de ce texte et du sujet global de l'emploi
et du marché du travail" puisqu'"il ne peut être question (..) de
priver la représentation nationale de son droit de débattre et décider"
sur ces "sujets essentiels".
De
son côté, Guillaume Balas, secrétaire général du courant du ministre Benoît
Hamon (Un Monde d'Avance), a démandé aux parlementaires de "jouer
pleinement leur rôle dans ce débat crucial autour de la sécurisation de
l'emploi". Le dialogue social, écrit-il dans un communiqué, "ne
saurait impliquer la réduction de l'espace de débat légitime de la
représentation nationale, ni sa transformation en une chambre d'enregistrement
du dialogue social". Il a dit attendre "un débat approfondi et
détaillé sur cet accord, y compris en améliorant le texte si nécessaire".
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