jeudi 15 novembre 2012

Les derniers chiffres de l’INSEE montrent que la destruction des emplois salariés s’accélère


Les derniers chiffres de l’INSEE montrent que la destruction des emplois salariés s’accélère

chômeurs pôle emploi
s'informer50 400 postes ont été perdus au troisième trimestre 2012, dont les deux tiers dans l’intérim. Ces chiffres publiés mardi par l’INSEE dans une estimation provisoire font apparaître une accélération de la destruction des emplois salariés en France.
« Il faut remonter au milieu de l’année 2009 pour retrouver une baisse de cette importance », constate le chef de la cellule conjoncture et emploi à l’INSEE. Cet « ajustement » des effectifs des entreprises à une « croissance atone » va durer « un bon moment », affirme Philippe Waechter, expert de la banque Natixis.
La dégradation de l’emploi touche maintenant le tertiaire qui, hors intérim, a perdu 3 900 postes. L’industrie continue elle à détruire de plus en plus d’emplois : 9 800 contre 7 700 le trimestre précédent.
C’est dans ce contexte que la direction de Renault, dans le cadre de la négociation en cours sur la compétitivité, a fait savoir qu’elle « pourrait s’engager à ne pas fermer d’usines en France » si « un accord global » était signé par les syndicats. Cet accord, inspiré de celui signé mardi en Espagne, devrait permettre le regroupement de ses activités industrielles en deux sites régionaux, la « mutualisation » de certaines activités, et surtout le renforcement de la mobilité du personnel en rendant obligatoires les détachements d’usine à usine qui, pour le moment, s’effectuent sur la base du volontariat et donnent droit à d’une prime. « Cela ressemble à un chantage », a déclaré un délégué syndical. « On nous dit : “ Si vous bougez, on fermera des usines ” ».

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