Translate

jeudi 12 avril 2018

Un an déjà, un an de trop.....Concertation Macron : un système...........



https://latribunedestravailleurs.fr


Un an déjà, un an de trop


Éditorial de Daniel Gluckstein 
Il y a un an, le 23 avril 2017, le premier tour de l’élection présidentielle plaçait en tête Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Le soir même, le bureau national du Parti ouvrier indépendant démocratique prenait position d’un point de vue de classe : « Les travailleurs ne sauraient accorder leur confiance à Marine Le Pen dont le programme est avant tout fondé sur l’opposition entre “Français” et “immigrés” dans le but de détourner la colère légitime des travailleurs, non pas contre les capitalistes et les banquiers responsables du chômage et de la misère, non pas contre les gouvernements et les institutions qui les organisent, mais contre leurs frères de classe. »
Fallait-il pour autant se tourner vers Macron, comme le faisaient alors les représentants des grands candidats de « gauche » battus, pour lesquels Macron constituait un « rempart » de la démocratie ? Le bureau national du POID s’y refusait : « Faut-il le rappeler : Macron fut l’un des artisans de la loi El Khomri et il s’est engagé une fois élu à aggraver cette loi, à aller jusqu’au bout de la remise en cause des syndicats et à imposer aux chômeurs n’importe quel emploi, quitte à perdre 25 % de leur salaire initial. Macron, c’est Hollande en pire. C’est Sarkozy en pire, c’est El Khomri en pire. Qui peut croire qu’un candidat dont le programme est la destruction des droits ouvriers, la surexploitation et l’aggravation de la misère puisse être un rempart de la démocratie ? »
Près d’un an s’est écoulé. Lecteurs, nous vous faisons juges. Le POID exagérait-il en écrivant que Macron – Hollande, Sarkozy et El Khomri en pire –, loin de sauver la démocratie, en serait un fossoyeur ?
À l’heure où les cheminots dressent avec détermination leur grève contre un gouvernement qui transforme la SNCF en société anonyme en prétendant qu’il ne privatise pas ; à l’heure où les laïques et les démocrates entendent avec colère Macron proposer aux évêques de « réparer (…) le lien entre l’Église et l’État qui s’est abîmé » ; à l’heure où les étudiants subissent une répression policière qui s’étend de fac en fac ; à l’heure où dans tous les domaines, l’austérité dictée par Bruxelles frappe les services publics et menace les droits ouvriers les plus élémentaires ; à l’heure où le gouvernement, plein de mépris et d’arrogance vis-à-vis des syndicats, exige d’eux qu’ils se plient à une concertation qui n’est rien d’autre que la vieille recette de l’association capital-travail (lire page 8) ; à l’heure où Macron prépare, main dans la main avec Trump, une nouvelle intervention militaire en Syrie ; peut-on dire moins que « Dehors Macron ! » ?
Pour qui se situe d’un point de vue de classe, celui des travailleurs et des jeunes, aucune hésitation n’est possible : avant qu’il ne reste plus rien de tout ce que les luttes ouvrières et démocratiques ont édifié depuis plus de deux siècles, dehors Macron, maintenant, tout de suite ! Dehors, sans attendre 2022.
C’est le cri qui résonnera dans les rues de Paris, le 13 mai prochain.




Concertation Macron : un système


TT134TableauConcertation• Concertation : « Action de se concerter », à savoir « s’accorder, se consulter pour mettre au point un projet commun » (dictionnaire Larousse).
• Négociation : « Action de négocier », à savoir « engager des pourparlers, en vue de régler un différend ou de mettre fin à un conflit » (idem).
Si la classe ouvrière a constitué, au cours d’un long combat, ses organisations syndicales, c’est pour faire valoir – de manière organisée – ses intérêts spécifiques dans le « conflit » qui l’oppose à la classe capitaliste. Les organisations négocient sur la base du rapport de force. C’est leur rôle.
Si la classe capitaliste – et les gouvernements à son service – cherche à contraindre les organisations des travailleurs à avoir « un projet commun » avec eux, c’est pour tenter de nier l’existence des intérêts antagoniques entre les exploiteurs et les exploités.
Macron, petit commis du capital, est dans son rôle en prônant et en organisant la concertation.
La Tribune des travailleurs résume ici dans un tableau spectaculaire quelques-uns des chantiers en cours de la concertation. Pour chaque secteur le journal donne les textes et objectifs du gouvernement, le calendrier et la forme de la concertation. Il liste : SNCF, Aéroports de Paris, transport aérien, loi Pacte, baccalauréat, lycée, université, santé, fonction publique, apprentissage, collectivités territoriales.
Et encore… ce tableau ne traite pas des ordonnances contre le code du travail dont le journal a précédemment beaucoup parlé. C’est qu’après la concertation sur les ordonnances, a été mis en place ce que l’on peut qualifier, sur la base des faits, une institutionnalisation de la concertation.
À lire absolument



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire