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jeudi 4 décembre 2014

Le patronat siffle la fin de la partie avec le gouvernement

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Le patronat siffle la fin de la partie avec le gouvernement

Les trois principales confédérations patronales (CGPME, Medef, UPA) ont affiché leur unité mercredi à Lyon, assurant ne pas faire de la "politique", mais de "l'économie", au troisième jour d'une semaine de mobilisation des chefs d'entreprise qui a avivé les tensions avec le gouvernement.

  • Par Philippe Bette
  • Publié le 04/12/2014 | 10:30, mis à jour le 04/12/2014 | 12:40

                           Les patrons réunis mercredi à Lyon ont sifflé le gouvernement pour signifier leur désaccord profond avec la politique engagée. © Desmazes/AFP
© Desmazes/AFP Les patrons réunis mercredi à Lyon ont sifflé le gouvernement pour signifier leur désaccord profond avec la politique engagée.

Après les cartons jaunes brandis en octobre 2013, les patrons sont de retour à Lyon, non pas pour sortir le carton rouge mais pour "siffler" le gouvernement et sa politique économique, à l'appel de la CGPME, du Medef et de l'Union professionnelle des artisans (UPA).

"C'est une mobilisation qu'on a voulue pédagogique, de terrain, républicaine, apolitique, ce n'est pas une mobilisation contre le gouvernement, c'est une mobilisation pour l'emploi et la croissance", a assuré le patron du Medef, Pierre Gattaz. Pour M. Gattaz, "le grand message de ce soir, c'est écouter les gens qui sont sur le terrain". "Ce n'est pas de la politique c'est de l'économie!", a lancé celui qui se défend d'être "le grand Satan" et dont "l'obsession" est "l'emploi".

Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a demandé pour sa part la suspension "immédiate" du compte pénibilité jugé "inapplicable" et "irréaliste". "Nous avons une obligation de résultats pour notre pays", a-t-il ajouté appelant à continuer ce "dialogue avec ceux qui nous gouvernent de manière un peu plus calme que de s'envoyer des noms d'oiseaux face à la presse".

Les griefs du patronat sont multiples : la durée minimale de travail de 24 heures hebdomadaires pour les nouveaux contrats à temps partiel, l'obligation d'informer les salariés en cas de cession de l'entreprise et, surtout, l'entrée en vigueur du compte personnel de prévention de la pénibilité à partir du 1er janvier 2015 sont au coeur du bras de fer avec le gouvernement entamé cette semaine.

Dans une salle de 3.000 places presque comble, les trois responsables du patronat ont tour à tour prononcé un discours sous les applaudissements nourris du public, qui manifestait son désaccord aux mesures gouvernementales avec des sifflets distribués à l'entrée.

Le syndicat des indépendants, organisation patronale interprofessionnelle de très petites entreprises revendiquant 25.000 adhérents, s'est quant à lui prononcé mercredi contre la mobilisation patronale, dénonçant un "double langage".




Le coup de sifflet du patronat
Rappel
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