Bonjour Je suis Fatia, voilà bientôt un an que ma famille et moi sommes endeuillés. Le 3 Décembre 2020, mon père Claude Jean Pierre décède des suites de blessures infligées lors d’un contrôle de gendarmerie en Guadeloupe. Il est 14 heures ce 21 Novembre 2020 quand mon père rejoint son domicile à bord de sa Renault Express, il est arrêté par deux agents de brigade mobile de la gendarmerie pour un banal contrôle routier. Après quelques minutes les secours sont appelés sur les lieux du contrôle et mon père est conduit au CHU de Pointe à Pitre. A son arrivée, les médecins décèlent deux fractures au niveau des cervicales, dont une comprimant la moelle épinière et entraînant une tétraplégie. Les gendarmes nous disent que mon père a fait un malaise en voulant sortir de son véhicule. | |
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La ville de Deshaies étant équipée d‘un système de vidéosurveillance, nous demandons à visionner les images, et nous essuyons un refus de la mairie. Nous décidons alors de porter plainte, le 3 Décembre, afin que les images soient saisies par les forces de l’ordre et que nous puissions faire la lumière sur cette après-midi du 21 Novembre 2020. Un enquête judiciaire est ouverte, accompagné de l’avocat de la famille, nous avons enfin accès aux images de la vidéosurveillance. Le contrôle se déroule sans encombre, sans raison apparente, les deux agents décident d’extraire mon père de son véhicule en le tirant violemment par les bras. Le choc est si violent qu’à sa sortie du véhicule, il est allongé au sol, inconscient et inerte. | |
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Aujourd’hui, malgré ces images, malgré les témoignages, les deux gendarmes exercent toujours. Aucune sanction disciplinaire n’a été prise, ils ont été placés sous le statut de témoin assisté. Nous sommes de nombreuses familles de victimes à devoir nous battre quand la douleur est déjà si présente. Le système judiciaire est long et peine à reconnaître les agissements des agents mis en cause. Nous avons envoyé plusieurs courriers au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, à divers parlementaires, nous avons également saisi le défenseur des droits. Si nous avons lancé cette pétition aujourd’hui, c’est pour interpeller le Procureur de la République de Basse Terre ainsi que le Juge d’instruction chargé du dossier. Alors aidez-nous à faire entendre notre voix, je compte sur vous pour signer et partager notre pétition. Merci pour votre soutien
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