Une référence à l’exécution, samedi 12 octobre de la femme politique kurde syrienne Hevrin Khalaf, membre du Parti du Futur de la Syrie. Sa voiture a été arrêtée sur une autoroute syrienne par des membres des milices pro-turques, qui l’ont tuée ainsi que son chauffeur. Une vidéo diffusée sur internet et authentifiée montre sa voiture criblée d’impact entourée d’hommes en armes et le corps du chauffeur mort à terre, on entend à l’arrière-plan une voix féminine attribuée à Hevrin Khalaf dire “c’est le chauffeur du parti”.
De nombreuses vidéos d’exécutions de civils et de combattants désarmés ont émergé sur les réseaux sociaux samedi 12 octobre. Depuis, Ankara semble avoir pris des mesures pour encadrer la diffusion de ce type d’actes. La direction de l’Armée Nationale Syrienne (organisation qui rassemble les différentes milices syriennes pro turques), a publié sur Twitter un communiqué interdisant à ses combattants de publier des vidéos du terrain d’affrontement, rapporte le média kurde Irakien Rudaw. 
Depuis le 9 octobre, suite au retrait des soldats américains stationnés dans la région ordonné par le président Donald Trump, les soldats turcs et les forces syriennes soutenues par Ankara repoussent les forces kurdes du nord-est de la Syrie, une région majoritairement kurde. Le président turc Erdogan affirme vouloir créer une zone sûre pour y déplacer des réfugiés syriens, et repousser l’organisation du PKK [combattants armés kurdes], considérée comme terroriste. Néanmoins, son attaque contre les forces du YPG, milice kurde syrienne qui a largement combattu l’Etat islamique, a suscité des condamnations au niveau international.
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