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mardi 23 avril 2019

Le couple Mélenchon - Ruffin en marche vers les européennes - le 11.04.2019



https://www.huffingtonpost.fr

POLITIQUE
11/04/2019 22:09 CEST 

Le couple Mélenchon - Ruffin en marche vers les européennes


Les deux figures de la France insoumise multiplient les marques d'unité pour doper les chances de leur liste le 26 mai.



POLITIQUE - L’insoumis et l’électron libre. Un temps annoncées en froid, les deux principales têtes d’affiche de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin, ont multiplié les apparitions côte à côte ces dernières 24 heures, redoublant d’amabilités en allant jusqu’à tourner une séquence à deux, dans la cuisine du coréalisateur de “J’veux du soleil”, diffusée sur leurs chaînes YouTube respectives. Une manière de fédérer toutes les forces antilibérales à un mois et demi du scrutin des élections européennes.
“Chacun d’entre nous participe à la lutte, à sa façon. Moi je fais des synthèses, je fais des discours. C’est bien. Mais Ruffin, il fait mieux. C’est un artiste”, a salué mercredi soir le député des Bouches-du-Rhône lors d’un meeting à Amiens, sur les terres du député de la Somme, présenté par l’ancien candidat à la présidentielle comme un “atome libre” ayant toute sa place dans la famille insoumise.
“Il y a du Molière en toi, du Molière de la politique. Tu manies la farce avec la gravité terrible”, lui a confié Jean-Luc Mélenchon.
“Déjà dans un couple, j’ai l’impression qu’il y a une personne en trop. Alors dans un groupe... Et puis toi, tu as aussi ta réputation. Je me suis dit: ‘je vais pas tenir’. Mais tu as été assez habile pour laisser une marge de manoeuvre, une respiration”, lui a offert la réplique le fondateur de Fakir sur YouTube, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Retrouver l’électorat de la présidentielle

Au-delà d’un adoubement mutuel entre ces deux ténors politiques, alliés malgré des tempéraments et des cultures politiques divergents, cette démonstration d’unité donne le coup d’envoi d’une nouvelle étape de la campagne des européennes de la France insoumise.
Le moment est le bon, veut-on croire dans l’équipe de campagne de Manon Aubry. Après avoir un temps végété à quelques points de la ligne de flottaison des 5%, la liste insoumise retrouve quelques couleurs dans les sondages et cherche surtout à remobiliser son électorat de la présidentielle. Un potentiel de 7 millions de voix, tenté de bouder le scrutin européen, traditionnellement faiblement mobilisateur. “Si notre électorat se déplace pour aller voter, la moitié de la liste est élue”, résume le directeur de campagne Bastien Lachaud.
D’où la mise en scène du trio Mélenchon-Ruffin-Aubry, censé incarner toutes les branches de la famille anti-libérale.
Problème, les déboires de 2018, depuis la séquence filmée de la perquisition du siège du parti jusqu’au départ de plusieurs figures du mouvement, ont contribué à enrayer l’image de premier parti d’opposition acquise fin 2017 par la France insoumise à la faveur de son combat contre les ordonnances travail.
Depuis, les disputes incessantes sur la division de la gauche et le soutien affiché de Jean-Luc Mélenchon au mouvement des gilets jaunes ne lui ont guère profité. Conséquence: c’est le Rassemblement national de Marine Le Pen qui fait aujourd’hui la course en tête face à la liste présidentielle de Nathalie Loiseau.
Pour l’heure, “nos électeurs ont surtout prévu de rester chez eux”, reconnaissait la semaine dernière Manon Aubry qui, du haut de ses 29 ans et d’une notoriété encore à construire, mène sa première bataille électorale.

Référendum anti-Macron

Pour inverser la tendance, la France insoumise a donc enclenché la troisième. Après avoir lancé ses holovans sur les routes et organisé une série de réunions publiques à guichets fermés dans des villes moyennes, le mouvement entend rouler pied au plancher jusqu’au 26 mai.
Jean-Luc Mélenchon est revenu au premier plan, au côté de l’ex-porte-parole d’Oxfam, avec François Ruffin en guest-star. Le discours, lui, ne varie pas: les européennes seront un référendum anti-Macron.
“Avec un bulletin de vote, on peut faire plusieurs coups, et déjà ne pas laisser Emmanuel Macron gagner la partie”, attaque Manon Aubry tout en ciblant l’Europe des traités libéraux. Un discours désormais martelé par ses deux compagnons de route. “Ils se foutent de vous en disant que l’Europe vous protège”, les délocalisations “c’est délibéré, ils ont tout organisé”, l’Union européenne “n’est pas une union, mais une cage”, “rendez les coups, ils ne comprennent que ça, et nous on veut les rendre le 26 mai”, a renchéri Jean-Luc Mélenchon à Amiens, tandis que François Ruffin étrillait la longue liste des délocalisations encouragées selon lui par l’Union européenne.
“En France, le dégagisme c’est le ‘Macron démission’ qui bat le pavé depuis vingt-et-une semaines”, prévient Jean-Luc Mélenchon sur son blog. Les yeux rivés sur le printemps algérien dont il espère voir une réplique le 26 mai en France.
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