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mardi 23 avril 2019

Julian Assange arrêté par la police britannique dans l'ambassade d'Equateur - le 11.04.2019





INTERNATIONAL
11/04/2019 11:45 CEST 

Julian Assange arrêté par la police britannique dans l'ambassade d'Equateur

Julian Assange était réfugié dans l'ambassade depuis sept ans.




INTERNATIONAL - Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, réfugié depuis sept ans dans l’ambassade d’Equateur, à Londres, a été arrêté, au terme “d’une demande d’extradition” des autorités américaines, a annoncé la police britannique dans un communiqué, ce jeudi 11 avril. Ce motif vient s’ajouter à un autre évoqué par Scotland Yard, à savoir un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster pour non présentation à la justice. 
“Julian Assange, 47 ans, a été arrêté aujourd’hui, jeudi 11 avril, par des agents du service de la police métropolitain (MPS) à l’ambassade d’Équateur”, a annoncé Scotland Yard, expliquant que l’arrestation a été menée en vertu d’un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster Magistrates, pour non présentation au tribunal. Julian Assange a été placé en garde à vue dans un commissariat londonien et sera “présenté au tribunal de Westminster dès que possible”.
L’Équateur “a mis fin illégalement” à l’asile politique accordé à Assange, a dénoncé Wikileaks. L’ambassadeur équatorien a “invité” la police dans l’ambassade pour arrêter Assange, affirme l’organisation. 

L’Équateur a “de manière souveraine” retiré l’asile diplomatique à Assange

L’ancien président d’Équateur, Rafael Correa, a quant à lui accusé son successeur Moreno de “traîtrise”.  


El traidor más grande de la historia ecuatoriana y latinoamericana, Lenín Moreno, permitió que la policía británica entre a nuestra embajada en Londres para arrestar a Assange.
Moreno es un corrupto, pero lo que ha hecho es un crimen que la humanidad jamás olvidará.

4 919 personnes parlent à ce sujet
Le lanceur d’alerte Edward Snowden a également réagi. Il a regretté jeudi un “jour sombre pour la liberté de la presse”.

Images of Ecuador's ambassador inviting the UK's secret police into the embassy to drag a publisher of--like it or not--award-winning journalism out of the building are going to end up in the history books. Assange's critics may cheer, but this is a dark moment for press freedom.

14,5 k personnes parlent à ce sujet
L’Équateur a “de manière souveraine” retiré l’asile diplomatique à Julian Assange, a défendu le président Moreno dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. “J’ai demandé à la Grande-Bretagne la garantie que M. Assange ne serait pas extradé vers un pays où il pourrait être torturé ou condamné à mort. Le gouvernement britannique me l’a confirmé par écrit”, a-t-il ajouté. 



Ecuador decidió soberanamente retirar el asilo diplomático a Julian Assange por violar reiteradamente convenciones internacionales y protocolo de convivencia.

7 880 personnes parlent à ce sujet
“Julien Assange n’est pas un héros”, a délcaré le ministre britannique des Affaires étrangères. “Personne n’est au-dessus des lois”, a renchéri Theresa May. 
L’accusatrice de Julian Assange a, elle, demandé la réouverture de l’enquête pour viol, a fait savoir son avocate à l’AFP.  “Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l’enquête suédoise et qu’Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol”, a indiqué Elisabeth Massi Fritz
L’asile accordé par l’Equateur à Julian Assange était en question ces derniers jours. Depuis que WikiLeaks a alerté de l’imminente expulsion de son fondateur de l’ambassade équatorienne à Londres, Quito a admis que son cas était en révision.

Un “caillou dans le soulier” de l’Équateur

Comment expliquer un tel revirement? Depuis l’arrivée au pouvoir de Lenin Moreno en mai 2017, le traitement accordé au fondateur de Wikileaks a changé. L’actuel président l’a en effet accusé de s’immiscer dans les affaires internes de son pays. Julian Assange et Wikileaks ont été accusés d’avoir piraté les communication du chef de l’État pour diffuser des photos, des vidéos et des conversations privées. 
Il s’est également vu reprocher d’avoir tenté d’influer sur les élections américaines de 2016 et sur le processus indépendantiste catalan en 2017. 
Résultat, le président Moreno, qui l’a qualifié de “caillou dans le soulier” de la diplomatie équatorienne, avait coupé temporairement ses télécommunications en 2018. Rafael Correa avait aussi restreint un temps son accès à l’Internet, fâché des interférences de l’Australien. 
Pour rappel, ce dernier ne bénéficiait pas seulement de l’asile, puisqu’il a été naturalisé Équatorien en 2017. Une nationalité que Quito a annoncé lui retirer ce jeudi, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères. 
Assange s’est réfugié dans l’ambassade pour éviter d’être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé. L’Australien de 47 ans reste sous le coup d’un mandat d’arrêt britannique pour violation de ses conditions de liberté surveillée. Il craint, en cas d’arrestation, d’être extradé vers les États-Unis pour la publication en 2010 sur son site de milliers de documents confidentiels du département d’Etat et du Pentagone.
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