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mercredi 20 février 2019

L'absence de l'ISF de la lettre de Macron ulcère la gauche - le 13.01.2019



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POLITIQUE
13/01/2019 22:29 CET |

L'absence de l'ISF de la lettre de Macron ulcère la gauche

"On ne convoque pas tous les Français à un débat en leur interdisant de parler par exemple de l’ISF", a tonné Olivier Faure.



Par Romain Herreros

Emmanuel Macron à Créteil le 9 janvier. POOL NEW / REUTERS
Emmanuel Macron à Créteil le 9 janvier.
POLITIQUE - "Pour moi, il n'y a pas de questions interdites", a écrit Emmanuel Macron dans sa lettre aux Français ce dimanche 13 janvier. Pour autant, certains estiment que le président de la République a sciemment esquivé l'ISF de son courrier, lequel entend jeter les bases du grand débat.
C'est notamment le cas de plusieurs responsables de gauche, qui regrettent que le chef d'État prive les citoyens d'un débat sur le rétablissement de l'ISF qui, soit dit en passant, est l'une des revendications des gilets jaunes. "On ne convoque pas tous les Français à un débat en leur interdisant de parler par exemple de l'ISF. Les conclusions doivent être celles des Français pas celles déjà prévues par le président de la République", a réagi Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.
"Tout est en débat. La loi de 1905, notre Constitution, les solidarités issues du Conseil national de la résistance, l'immigration. Tout. Sauf ce qui a été fait depuis 20 mois dont l'ISF", a renchéri Boris Vallaud, porte parole du PS.
Même son de cloche du côté de la France insoumise. "Pas de question interdite mais pas touche aux mesures économiques et fiscales. Pour le reste les questions énumérées par Emmanuel Macron renseignent sur les décisions qu'il annoncera seul. Le peuple peut débattre, Jupiter tranchera", a jugé le député insoumis de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel. "Les thèmes choisis ferment toutes discussions sur les salaires, retraites, conditions de travail.. Idem sur l'ISF", a également regretté son collègue Alexis Corbière.

L'omission de cet impôt symbolique a également fait bondir du côté du Parti communiste. "Ne parlez pas hausse de salaire, ISF ou 6ème République. Mais si vous souhaitez supprimer un peu, beaucoup, à la folie des fonctionnaires, ça tombe bien ! Et puis surtout, n'hésitez pas à vous diviser sur la laïcité et l'immigration", a de con côté grincé la député communiste Elsa Faucillon.
"Rien sur ce qui est au cœur de la longue colère: l'ISF et le CICE", remarque également Sébastien Jumel."'Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises (...) afin d'encourager l'investissement'."En une phrase, Macron balaye d'un revers de main le possible rétablissement de l'ISF, revendication pourtant soutenue par 77% des Français", peste Ian Brossat, tête de liste du PC pour les élections européennes.
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