Lu dans le DL du 15.12.2018
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Houellebecq-Trump,
même combat
Donald Trump, le président américain, a au moins un admirateur de poids
en France.
C’est l’écrivain Michel Houellebecq, connu autant pour ses écrits
que pour son goût de la controverse.
Dans une revue américaine, le prix Goncourt 2010 passe la brosse à reluire
au locataire de la Maison-Blanche au risque de le faire rougir de plaisir.
D’abord Donald Trump a mis un terme à l’impérialisme U.S. selon
Houellebecq, ce qui est « une très bonne nouvelle ».
C’est bien vrai ça,
Trump ne se mêle jamais de ce qui ne le regarde pas.
Dans la foulée, il a cessé de « répandre » à l’étranger des valeurs
« contestables » comme la démocratie ou la liberté de la presse.
Pour que les
choses filent droit et que Houellebecq s’épanouisse, mieux vaut un bon
régime autoritaire et des prisons bourrées de journalistes.
Ensuite, comme Trump, Houellebecq a une dent, peut-être deux, contre
l’Europe, cette idée « stupide ».
Vive les nationalismes, clame l’écrivain. En
ce moment il doit être aux anges.
Dans son propos, Houellebecq coche toutes les cases, y compris celles où
on ne l’attendait pas.
Ainsi selon lui, Trump fait « souffler une saine dose d’air
frais » sur le commerce international et les affaires.
Les salariés de Ford à
Blanquefort en sont convaincus.
Seule ombre au tableau, sur le plan personnel, le président U.S. est jugé
« assez repoussant ».
On se demande bien où il va chercher ça.
À la vérité, ce jugement à l’emporte-pièce ne tombe pas comme un
cheveu sur la soupe.
Dans quelques jours, Houellebecq sort un nouveau
bouquin.
Une belle petite polémique de derrière les fagots vaut toutes les
campagnes de publicité
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