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samedi 8 décembre 2018

Macron crée la polémique en justifiant l'hommage à Pétain - le 8.11.2018

Macron fils de Pétain ! 
Macron-Pétain, plus d'un point commun !

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Macron crée la polémique en justifiant l'hommage à Pétain

                                            




LE SCAN POLITIQUE - Avant de renoncer à inclure Pétain dans l'hommage rendu samedi aux chefs militaires, le président a jugé «légitime» un tel hommage, estimant que Pétain a été «pendant la Première guerre mondiale un grand soldat», même s'il a ensuite «conduit des choix funestes».
De notre envoyé spécial à Charleville-Mézières (Ardennes)
«J'ai toujours regardé l'Histoire de notre pays en face». En déplacement à Charleville-Mézières (Ardennes) pour le quatrième jour de son «itinérance mémorielle», Emmanuel Macron s'est expliqué sur l'hommage qui devait être rendu aux chefs militaires, dont le maréchal Pétain, samedi aux Invalides. «Il est tout à fait légitime que nous rendions hommage aux maréchaux, qui ont (eux) aussi conduit l'armée à la victoire. Et cet hommage (sera) rendu, comme il l'est d'ailleurs chaque année par l'armée française», a d'abord souligné le président.
Avant de renoncer, face aux vives réactions, à inclure Philippe Pétain à l'hommage, Emmanuel Macron a indiqué qu'il serait représenté aux Invalides par son chef d'état major particulier. «Je ne fais aucun raccourci mais je n'occulte aucune page de l'Histoire. Et le maréchal Pétain a été, pendant la Première Guerre mondiale, aussi un grand soldat. Voilà. C'est une réalité de notre pays», a-t-il commenté. Il a ensuite repris un argumentaire qui lui est cher pour justifier cette sortie, expliquant que «la vie politique, comme l'humaine nature, sont parfois plus complexes que ce qu'on voudrait croire».

«Je me suis toujours opposé au défaitisme français»

Gaulliste convaincu et revendiqué, Emmanuel Macron a affirmé qu'«on peut avoir été un grand soldat à la Première Guerre mondiale, et avoir conduit à des choix funestes durant la Deuxième». «Mon rôle n'est pas de comprendre que ça choque ou de commenter les gens, mon rôle est d'essayer d'expliquer et de porter des convictions», s'est-il défendu. «Je reconnais la part que les maréchaux ont joué et que notre armée a joué dans la victoire française», a-t-il ajouté, alors que plusieurs voix se sont élevées pour critiquer la faible dimension militaire des commémorationsdu Centenaire de l'Armistice.
«Nous sommes en train de célébrer le Centenaire. Le Centenaire de la victoire. Et de la paix. La victoire d'une nation combattante - c'est pour ça que j'ai voulu que les Poilus et “ceux de 14” rentrent au Panthéon. Mais c'est aussi la victoire d'une armée française et de ses maréchaux. Et donc il est normal de les célébrer, et de permettre à l'armée française de le faire», a-t-il martelé. Avant de conclure: «Je me suis toujours opposé au défaitisme français lorsqu'il a pu exister, ou à la complaisance avec toute idéologie. Vous ne pouvez pas me reprocher à moi d'avoir été ambigu sur ce point, j'ai toujours été absolu dans ce combat».

François Hollande s'indigne

L'hommage d'Emmanuel Macron à l'action militaire de Pétain pendant la Première Guerre a suscité plusieurs réactions indignées. À commencer par celle de l'ancien président de la République François Hollande: «L'Histoire n'isole pas une étape, même glorieuse d'un parcours militaire. Elle juge l'immense et indigne responsabilité d'un maréchal qui a délibérément couvert de son nom et de son prestige, la trahison, la collaboration et la déportation de milliers de juifs de France» a-t-il déclaré sur Twitter.

L’Histoire n’isole pas une étape, même glorieuse d’un parcours militaire. Elle juge l’immense et indigne responsabilité d’un maréchal qui a délibérément couvert de son nom et de son prestige, la trahison, la collaboration et la déportation de milliers de juifs de France.

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Plus tôt dans la journée, le président du Crif Francis Kalifat s'était également idigné de la prise de position d'Emmanuel Macron: «La seule chose que je veux retenir de Pétain c'est qu'en 1945 il a été frappé d'indignité nationale ce qui le rend inéligible à un quelconque hommage», a-t-il réagi, également sur Twitter.
A gauche, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ont immédiatement dénoncé les propos d'Emmanuel Macron, rejoint par le député PS Luc Carvounas.

Le maréchal est le vainqueur militaire de la guerre de 14-18. est un traitre et un antisémite. Ses crimes et sa trahison sont imprescriptibles. , cette fois-ci, c'est trop ! L'Histoire de France n'est pas votre jouet.

2 812 personnes parlent à ce sujet

Honorer Simone Veil au Panthéon ET EN MÊME TEMPS le traitre antisémite Pétain aux Invalides. Rien ne justifie une telle honte. Quand on préside la France, il faut se montrer un peu plus à la hauteur de son histoire.

2 198 personnes parlent à ce sujet

La volonté de @EmmanuelMacron de célébrer aux invalides est une insulte à la mémoire de nos héros français, citoyens, résistants et militaires,aux familles juives déportées de la seconde guerre mondiale. « Et en même temps »ne fonctionne pas avec Petain M. le Président !

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Les Républicains (LR) sont partagés sur le sujet. Pour le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, «Emmanuel Macron serait avisé de s'inspirer de Jacques Chirac: le Maréchal Pétain a couvert de sa gloire le déshonneur de la collaboration et de la participation de l'Etat à la déportation des Juifs. Cette tâche dans notre Histoire efface sa gloire militaire».
De son côté, le député de la Manche Philippe Gosselin juge qu'il faut faire la différence entre les deux dimensions de Philippe Pétain: «l'Histoire condamne l'Etat français et son chef Philippe Pétain, mais peut reconnaître le général en chef de 1917.» Dans les rangs du Rassemblement national (RN, ex-FN), le député Sébastien Chenu estime qu'Emmanuel Macron «a raison sur le rôle de Pétain dans la victoire de 14-18».

Griveaux défend l'hommage, puis se rétracte

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a d'abord dénoncé une «mauvaise polémique», appelant à ne pas faire de «raccourcis douteux». Avant de citer un phrase du Général de Gaulle sur Pétain selon lequel «sa gloire à Verdun ne saurait être contestée ni méconnue par la Patrie». À l'Assemblée nationale, et sans citer Philippe Pétain, Edouard Philippe a évoqué l'«exercice difficile, paradoxal» de «penser en même temps à ceux qui ont été glorieux et à ceux qui ensuite ne se sont pas montrés à la hauteur des enjeux de l'Histoire». Plus tard, Benjamin Griveaux a de nouveau réagit en postant un texte sur Facebook, assurant qu'«aucun hommage ne sera rendu à Pétain samedi, [...], frappé d'indignité nationale pour avoir collaboré avec la barbarie nazie de façon odieuse et criminelle.».
En fin de journée, Emmanuel Macron a lui-même repris la parole pour justifier ses propos. «Le maréchal Pétain, quand il a dirigé la France pendant la Deuxième guerre mondiale, a été complice de crimes profonds qui ont été reconnus, et la responsabilité de l'État français a été reconnue. Je l'ai dit, j'ai été très clair sur ce point. (...) Je ne pardonne rien, mais je ne gomme rien de notre histoire», a déclaré le chef de l'État dans l'Aisne.


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