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mardi 11 décembre 2018

LA TOUR-DU-PIN - UNE CENTAINE DE PERSONNES MOBILISÉE CE SAMEDI MATIN DEVANT LA SOUS-PRÉFECTURE.....Ils dénoncent le « manque de places d’hébergement d’urgence » - le 11.11.2018



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LA TOUR-DU-PIN - UNE CENTAINE DE PERSONNES MOBILISÉE CE SAMEDI MATIN DEVANT LA SOUS-PRÉFECTURE


Ils dénoncent le « manque de places d’hébergement d’urgence »






Ce rassemblement pour l’hébergement d’urgence a été initié par le Collectif Nord-Isère, qui aide depuis 2016 les familles déboutées du droit d’asile.  Photos Le DL/C.H.

Ce rassemblement pour l’hébergement d’urgence a été initié par le Collectif Nord-Isère, qui aide depuis 2016 les familles déboutées du droit d’asile. Photos Le DL/C.H.

“Pour que personne ne dorme à la rue, ni enfant, ni adulte”. Ou encore : “Un logement, des papiers = dignité”, “L’asile est un droit, l’accueil est un devoir”. Voilà quelques-unes des banderoles que l’on pouvait lire, ce samedi matin, devant la sous-préfecture de La Tour-du-Pin.
Ces messages étaient mis en exergue à l’occasion de la nouvelle mobilisation du Collectif Nord-Isère. Lequel vient en aide aux personnes déboutées du droit d’asile. C’est-à-dire à celles qui peuvent être sans papier, sans revenus, sans droit au travail, etc. Cet appel a été entendu par une petite centaine de personnes venue se faire voir et entendre. « Nous sommes mobilisés pour interpeller l’État sur le manque criant de places d’hébergement d’urgence, alors que la trêve hivernale a commencé. Nous connaissons de nombreuses familles dans le secteur qui sont sans solution. Nous sommes là pour dire notre colère et notre inquiétude », peste Clairvie Heurtebise, membre de ce collectif de soutien créé en 2016.
« Ce que l’on demande, c’est que l’État prenne ses responsabilités en logeant toutes les personnes qui se trouvent sur le territoire. Des élèves sont sans toit », poursuit la jeune femme, qui est aussi professeur.

L’appel de familles déboutées du droit d’asile

Parmi les manifestants, il y avait des hommes, des femmes, des adolescents, des enfants. Tous avaient fait le déplacement depuis Bourgoin-Jallieu, Villefontaine, Nivolas-Vermelle, etc., et des alentours de La Tour-du-Pin. Des associations étaient représentées, à l’image entre autres d‘“Accueil réfugiés Vals du Dauphiné”. « Nous avons accueilli sept familles de réfugiés sortant de Cada [Centre d’accueil de demandeurs d’asile]. Notre action est complémentaire de ce que fait le Collectif Nord-Isère », glisse Gilles Rouchy, l’un des membres.
Des personnes déboutées du droit d’asile n’ont pas hésité à donner de la voix devant les manifestants. « Avec ma sœur et ma mère qui est divorcée, nous habitons dans un hôtel depuis un an et un mois. On est toutes seules. C’est difficile pour le “115”, on le sait, il y a de nombreux appels, mais il faut trouver des places pour les familles », lance une jeune fille. Une maman témoigne à son tour : « Nous sommes venus en France en 2017, je suis restée à la rue avec quatre enfants. C’est grâce à l’une des maîtresses des petits et au Collectif que nous sommes là, à la ferme Cochard [à Villefontaine, NDLR]. »
Et comme pour montrer encore plus leur soutien, des manifestants ont laissé une trace de leur passage sur une banderole. Vierge à leur arrivée, elle a été recouverte de messages, de questions et de dessins. « Nous montrons notre solidarité. Il faut que la France accueille dignement les personnes qui en ont besoin », insiste Clairvie Heurtebise.

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