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samedi 8 décembre 2018

FARAMANS/EPINOUZE - L’entreprise Gilibert liquidée, les salariés sous le choc le 8.11.2018


https://c.ledauphine.com

FARAMANS/EPINOUZE


L’entreprise Gilibert liquidée, les salariés sous le choc

Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.


Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.

Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.

Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.


Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.

Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.

Le représentant de Pichon a officialisé la décision de l’entreprise aux 54 salariés.

Au début du mois d’octobre, la direction de Pichon industrie, groupe basé à Landivisiau, en Bretagne, s’était rendue à Beaurepaire pour officialiser la reprise de l’immense friche située sur la zone de la Maladière. Le groupe, leader sur le marché du matériel d’épandage agricole, devait regrouper sur site les deux unités de production du secteur, celles de Faramans (Gilibert) et d’Épinouze dans la Drôme, soit en tout 54 personnes. Il devait aussi embaucher une cinquantaine de personnes supplémentaires. Les bâtiments devaient être livrés à l’été 2019.
Or, mercredi, Pichon industrie a été placé en redressement judiciaire avec des conséquences immédiates pour les salariés des sites de Faramans et d’Épinouze confrontés à une cessation immédiate d’activité. « On est dans l’incompréhension et la colère. On nous a fait miroiter l’installation à Beaurepaire pour en arriver là aujourd’hui dans le mépris le plus total », lâche Jean-Luc Wegrzyn, responsable des achats.

« Ça ressemble à un sabotage, ils nous ont détruits »

Hier, les salariés étaient rassemblés devant l’entreprise autour d’un feu dans l’attente d’une annonce officielle de leur licenciement : « On a élu un représentant du personnel mais ils nous ont prévenus au dernier moment. Du coup, il n’a pas pu être présent à Rennes au tribunal et on n’a même pas pu se défendre », explique la directrice, Juliette Burlet. Pour les salariés, le constat est amer : « Nous ne sommes pas la cause de la dette de Pichon. Ils ont décidé de liquider la société sans nous en parler, ils auraient pu au moins nous revendre, on aurait trouvé un repreneur. »
L’entreprise Gilibert, créée dans les années 50, a connu des hauts et des bas : « On avait déjà été racheté plusieurs fois mais on s’en est toujours sorti car on a des clients très fidèles. À qui on va devoir annoncer, ainsi qu’aux fournisseurs, la mauvaise nouvelle ». Pour la directrice, la démarche est clairement calculée : « Depuis qu’ils nous ont achetés, ils nous font tourner au ralenti, à quatre véhicules produits par semaine alors qu’on peut en faire une dizaine. Ils ont licencié les commerciaux pour mettre les leurs mais qui n’avaient aucune connaissance de nos produits. Ça ressemble à un sabotage, ils nous ont détruits. »
Les salariés sont assommés, aucune requalification ne leur a été proposée pour l’instant. Jean-Luc Wegrzyn lance donc une annonce : « Une entreprise vient de nous dire qu’elle cherchait des soudeurs, des peintres. Ils sont désolés de ce qui nous arrive. Vous pouvez les contacter si besoin ».
Mais pour beaucoup le deuil n’est pas encore fait et ils sont prêts à se mobiliser. Nicolas Bruyere, responsable logistique du magasin, ajoute : « J’ai commencé le travail lundi. Pour venir ici j’ai quitté une boîte où j’avais 20 ans d’ancienneté. Pourquoi m’avoir embauché si c’est pour mettre la clé sous la porte ? Je me retrouve sans rien, avec quatre enfants à charge. Qu’est-ce que je vais devenir ? » Les salariés pointent du doigt le manque d’humanité du processus : « Ils ne sont pas venus en personne pour nous l’annoncer. » Le représentant de Pichon leur a donné rendez-vous lundi 12 novembre à 14 h pour les formalités avant de repartir avec cette question qui planait dans l’air : « Alors, on rentre chez nous ? »
Pichon industrie a été contacté mais n’a pas souhaité s’exprimer.
LE GROUPE LÂCHÉ PAR LES BANQUES
Les choses se sont déroulées de façon très abrupte et pas très élégantes pour les salariés de Gilibert. Mais selon les informations dont nous disposons, rien ne laissait supposer un tel dénouement jusque lundi soir, où la banque publique d’investissement s’est retirée de l’accord financier avec le groupe Pichon : les deux autres banques actionnaires ont fait de même. Alors que les carnets de commandes du groupe sont pleins avec un chiffre d’affaires de 30 M€, Gilibert a donc été en quelque sorte sacrifié. L’unité de Faramans était considérée au départ comme obsolète (avec de l’amiante et aucune possibilité d’extension), ce qui a entraîné des pertes sur le chiffre d’affaires. En revanche, la direction avait bien l’intention de transférer ce personnel et celui d’Épinouze sur le futur site de Beaurepaire. Est-ce le rachat de Gilibert en 2015, les investissements (14 M€) réalisés en 2016 sur le siège du groupe en Bretagne qui ont pesé sur le soudain désengagement des banques ? On ne sait pas !
Du côté de la communauté de communes du Territoire de Beaurepaire (CCTB) qui a porté le projet sur la friche de la Maladière (avec l’État, l’Epora et le soutien financier de la Région), le président de la “com com” Christian Nucci, lui aussi, est tombé de haut. Concernant ce site, le montage financier était cadré depuis juin dernier et les travaux avaient même commencé en matière de désamiantage.
La CCTB, elle, veut mettre tous les atouts de son côté pour “vendre” ce site très bien positionné géographiquement et va donc à nouveau chercher des repreneurs. « Ce bâtiment a une valeur industrielle incontestable », rappelle Christian Nucci, qui veut croire à l’avenir.

                      

C’est le choc pour les 54 salariés de Pichon industrie qui travaillaient sur les sites de Faramans et Epinouze (ex-Gilibert), spécialisés dans le matériel agricole. En effet, ils ont appris mercredi soir que le groupe Pichon industrie, basé en Bretagne, auquel ils appartiennent, était en redressement judiciaire. Les deux unités de production elles-mêmes seraient en cessation d’activité. Alors que le groupe Pichon, leader sur le marché de l’épandage agricole, envisageait il y a un mois de s’installer à Beaurepaire pour regrouper l’ensembles des salariés du secteur et procéder à une cinquantaine d’embauches, les employés se sont réunis ce matin à Faramans pour exprimer leur colère.


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