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lundi 15 octobre 2018

HISTOIRE et MÉMOIRE - Il y a 100 ans......Le 7 octobre 1918

HISTOIRE et MÉMOIRE

Il y a 100 ans 


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7 octobre 1918 : ce que retiennent les journaux de la situation sur les fronts


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Quelles sont les informations relatives à la journée du lundi 7 octobre 1918 qui retiennent le plus l’attention des rédactions des principaux journaux pour être rapportées dans leurs colonnes alors qu’on semble bien à un tournant de cette guerre interminable? D’abord que les troupes ennemies sous la pression intense des forces franco-américains se replient sur le front de la Vesle et d’une manière générale sur le front de Champagne qui court de la marne aux Ardennes. Le front de recul s’étend sur quarante-cinq kilomètres. Pour la première fois l’étau des Allemands a été desserré autour de Reims puisque le fort de Brimont occupé depuis 1914 par l’ennemi a été dégagé que le massif de Moronvilliers est abandonné à son tour par les troupes de Guillaume II et que les soldats ont cette fois franchi le canal de l’Aisne à la Marne et progressent en direction des Ardennes. Ils sont d’abord passés dans l’Aisne par le secteur de Sapigneul avant d’atteindre l’entrée du village d’Aguilcourt puis de filer dans la Marne pour se regrouper près d’Auménancourt-le-Petit. au nord-est de Reims, le massif de Berru est dépassé, ainsi que celui de Nogent-l’Abbesse. Les poilus occupent Pontfaverger et bordent la Suippe.
Dans les Ardennes, sur les bords du Vouzinois, le long de l’Arne, les colonnes en éclaireur ont occupé les parties boisées situées au nord de cette petite rivière et y ont fait plusieurs centaines de prisonniers dont des soldats qui n’ont vraiment plus envie de se battre.
Dans l’Aisne, au sud de l’Ailette, Les Italiens ont pris le contrôle de Soupir et de son parc. Au nord de Saint-Quentin, les troupes françaises ont bien avancé à l’est de Lesdins. Les Britanniques ont occupé Montbrebain et y ont fait au moins cinq cents prisonniers. L’ennemi a tenté une contre-attaque mais a dû rapidement retraiter. Beaurevoir est aussi repris. Dans ce section ce sont environ mille prisonniers allemands supplémentaires qui ont été dénombrés. L’Allemagne, l’Autriche et la Turquie ont envoyé des messages au président des Etats-Unis, Woodrow Wilson pour lui proposer d’entamer des pourparlers sur la base de ses messages du début de l’année. On pense aux célébres quatorze points énumérés le 8 janvier 1918.




7 octobre 1918 : Clemenceau se plaint du maréchal Foch


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Le lundi 7 octobre 1918, le président du Conseil Georges Clemenceau accompagné de Pichon vient rendre de visite au président de la République, Raymond Poincaré.  » Je suis très mécontent de Foch. D’abord il continue à ne pas donner d’ordre aux Américains et j’entends qu’il leur en donne. En second lieu; il m’a joué un tour abominable. Je l’avais laissé partir avec moi pour Versailles, de façon à ce qu’il y pût causer avec Lloyd George. Mais il m’a trahi : lorsque je suis arrivé, il avait complètement adopté la thèse de Lloyd George sur l’idée d’une opération contre Constantinople. Pour ce qui est de la constitution des troupes, il disait que cela ne le regardait pas. Je ne lui donnerai jamais cela. Je vivrai avec lui jusqu’à la fin de la guerre, puisqu’il le faut, mais je ne l’oublierai pas ».
Poincaré qui relate cet échange dans ses Mémoires ajoute aussi la discussion autour du projet d’armistice avec la Turquie. « Il a été étudié d’accord avec le ministère de la Marine. Il contient, je crois toutes les garanties désirables. Vous verrez si vous avez quelque chose à y ajouter. Mais je ne crois pas. Quant à l’Allemagne, s’il arrive qu’elle fasse des propositions, je suis d’avis qu’il ne faudra pas les repousser purement et simplement. Il faut être prudent et modéré. Mais le jour venu, soyez tranquille, je ne me contenterai pas de l’Alsace de 1870; je réclamerai celle de 1792 et de 1814″, déclare Clemenceau au Président. Et ce dernier d’ajouter :  » Il ne faudrait cependant pas, donner des garanties à tout le monde, sauf à nous. Il serait dangereux de permettre aux Allemands de raccourcir leur front et de constituer une armée de réserve ».
Le président du Conseil va alors jusqu’à dire à Poincaré :  » Nos troupes sont fatiguées. J’ai envoyé hier Mordacq aux armées et Gouraud le lui a dit ». Ce qui surprend d’autant plus le chef de l’Etat qu’il s’est rendu lui-même à l’armée Gouraud qui lui a confié que la supériorité française et des alliés sur l’ennemi se fortifiait de jour en jour.
Avant de partir Clemenceau tient encore ce propos :  » Rassurez-vous; la guerre va se terminer. Nous passerons ensemble sous l’Arc de Triomphe et, auparavant, nous libérerons Caillaux pour qu’il nous suive ».

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