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dimanche 23 septembre 2018

François et Julie, soupçons en Rafale


Lu dans le DL du 23/09/2018


LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI 

François et Julie, soupçons en Rafale

 Sa triomphale tournée des maisons de la presse montre qu’il pèse encore.
 Mieux, il lui suffit de lâcher une phrase pour relancer une crise politique dans la plus grande démocratie du monde.
 Entre deux séances de dédicaces, François Hollande évoque l’achat par l’Inde de 36 avions de chasse Rafale en 2016.
 Le constructeur Dassault, pour rafler la mise, avait dû s’associer à une entreprise locale en lui versant plusieurs milliards. 
« Le gouvernement français n’a pas eu son mot à dire sur le choix de ce partenaire » commente l’ancien président de la République.
 Il s’agit du groupe Reliance, qui n’a aucune expérience en matière d’aéronautique, mais se trouve proche du Premier ministre indien. À New Delhi, depuis des mois, le scandale fait rage et Narendra Modi doit se défendre contre ceux qui l’accusent de corruption.
 A-t-il imposé des amis industriels dans un marché public ? 
M. Hollande, par sa déclaration intempestive, ravive la polémique. Involontairement, peut-être, l’élyséen « gaffeur » met de l’huile sur le feu et embarrasse fortement un chef d’État étranger qui ne lui demandait rien.
 Par simple maladresse ?
Non, il veut surtout se dédouaner d’un éventuel « conflit d’intérêts ». 
Parce que Reliance, au centre du jeu, financera plus tard un film produit par sa compagne Julie Gayet.
 « Tout là-haut », ça s’appelle. Avec Kev Adams en vedette, tourné à Chamonix, bien loin de Bollywood.
 L’étrange coïncidence suscite les soupçons. 
Des esprits chagrins, sans preuve aucune, l’interprètent aussitôt comme une « contrepartie » occulte.
 Comme si l’amoureux qui roule en scooter pouvait se laisser aller à un pareil dérapage

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