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lundi 24 septembre 2018

Et soudain, en Macronie : le doute


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                                                            Marianne


Etat d'alerte

Et soudain, en Macronie : le doute


Par Étienne Girard et Laurent Valdiguié

"Je ne le comprend plus. Comme s'il se sentait victime d'un chantage de Benalla ou s'il y avait une zone d'ombre quelque part", confie un poids lourd de la majorité.


De l’Élysée à l'Assemblée nationale, à tous les étages de la Macronie, on doute soudain d'Emmanuel Macron. Il a prévu de s'exprimer en octobre, dans l'espoir d'inverser la tendance.

Emmanuel Macron a-t-il perdu sa capacité d'improvisation ? « Pendant la campagne, il avait la vista », raconte Mimi Marchand, sa « conseillère image », patronne de Bestimage, l'agence photo de la présidentielle de 2016. Celle qui passe pour la reine des paparazzi se souvient d'une scène, survenue le 6 février 2017 à Bobino : « J'étais assise à côté de Brigitte quand Emmanuel a improvisé sur les fausses accusations d' homosexualité le concernant. Personne n' était au courant… Il m'a bluffée. Il avait tout retourné en sa faveur. » Dix-huit mois plus tard, ce pouvoir de dégonfler toutes les polémiques paraît s'être épuisé.
L'affaire Benalla, qui a fauché le président en pleine euphorie post-Coupe du monde de football, a été le premier déboire d'une longue série. L'édifice Macron vacille. A tous les niveaux, on encaisse, on souffre… et on commence à douter sérieusement. Le premier cercle de ses proches, d'ordinaire si offensif, paraît soudain nostalgique. « A l'époque de la campagne, il imprimait, comme disent les communicants », se désole Mimi Marchand. L'amie du couple Macron refuse de se prononcer sur la façon dont l'Elysée se défend depuis juillet.
« No comment », prévient-elle. Mais son silence en dit long. « A l'Elysée, ils sont honnêtes. Mais ils peuvent être aussi naïfs », souffle-t-elle. Face à ces difficultés inédites, un poids lourd de la majorité confie à Marianne être pour la première fois désorienté par la stratégie d'Emmanuel Macron, qui refuse de s'exprimer sur l'affaire qui empoisonne sa politique depuis deux mois : « Je ne le comprends plus. Comme s'il se sentait victime d'un chantage de Benalla ou s'il y avait une zone d'ombre quelque part. » Tout l'été, ce visiteur du soir de l'Elysée a « alerté le président », lui conseillant même à plusieurs reprises de « parler aux Français ». « J'ai eu droit chaque fois à la même...

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