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lundi 20 août 2018

Un président affaibli qui pourtant veut aller jusqu’au bout de ses contre-réformes

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Un président affaibli qui pourtant veut aller jusqu’au bout de ses contre-réformes

jeudi 9 août 2018 
Affaire Macron-Benalla, report de la réforme constitutionnelle,
non-publication du rapport CAP 2022...
Un président affaibli
qui pourtant veut aller jusqu’au bout de ses contre-réformes

La réforme constitutionnelle aura-t-elle lieu ?
Interrogé par le journal Le Monde sur la reprise à la rentrée des débats autour de la révision constitutionnelle, repoussée pendant l’affaire Benalla, Richard Ferrand, chef du groupe parlementaire de La République en marche, a répondu : « Je ne peux pas vous l’assurer. » Et il a précisé que « les engagements essentiels » de Macron, à savoir « la réduction du nombre de parlementaires, la limitation du cumul des mandats dans le temps et l’introduction d’une dose de proportionnelle » ne nécessitaient de toutes façons pas « une révision de la Constitution », ajoutant : « Si d’aventure le climat ne se prêtait pas à la reprise de la révision constitutionnelle, nous serions quand même en capacité de tenir l’intégralité de nos engagements. »
Deux jours plus tard, comme en réponse, Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, a affirmé : « Il n’est pas question d’abandonner cette réforme importante que les Français ont appelée de leurs vœux. »
Rectification aux propos de Ferrand ? Rodomontade cherchant à camoufler que les dispositions énumérées par Ferrand n’ont pas besoin de révision de la Constitution ? L’avenir nous le dira…
Arrêts maladie : le gouvernement entend désengager la Sécurité sociale !
C’est un coup véritablement sans précédent que prépare le gouvernement contre la Sécurité sociale, en s’en prenant à ses fondements essentiels. Il entend supprimer les indemnités journalières, c’est-à-dire la prise en charge des arrêts de travail, pour les arrêts de moins de huit jours.
Jusqu’à aujourd’hui, la Sécurité sociale verse, après trois jours de carence, l’équivalent de 50 % du salaire, complétés par l’employeur comme le prévoient de nombreuses conventions collectives. Le journal financier Les Échos, qui a fait état de cette affaire dès le 2 août, explique : « Pour mettre un frein aux dépenses de la Sécurité́ sociale, l’idée consiste à agir sur les indemnités journalières maladie qui ne cessent d’augmenter avec le recul du départ à la retraite (…).

Demain, selon ce qui se dessine, les employeurs devraient payer à l̀a place de la Sécurité sociale les indemnités maladie pour une certaine durée, au-delà du délai de carence, mais pas forcément sur 100 % du salaire. »
Ce serait la suite logique du basculement des cotisations sociales vers l’impôt CSG. Un impôt n’ouvre aucun droit, contrairement à une cotisation.
Le gouvernement espère conclure l’affaire à la rentrée, lors d’une « concertation » sur « la santé au travail ».
Une « allocation sociale unique » léserait des millions de familles modestes
Selon un rapport confidentiel de France stratégies, organisme rattaché au Premier ministre, la « fusion » des aides aux familles modestes (minima sociaux, APL, etc.) que prépare le gouvernement entraînerait « une diminution de revenus pour 3,55 millions de ménages, soit parce qu’ils touchent moins de prestations qu’avant, soit parce qu’ils n’en ont plus (1,5 million d’entre eux se retrouvant dans cette situation) », rapporte Le Monde (4 août).
C’est si explosif, poursuit ce journal, que « le sujet n’est pas tranché, indique-t-on à Matignon. Et il ne fera pas l’objet de dispositions dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019. » Mais un premier pas serait franchi dans cette direction avec le « versement social unique » que veut mettre en place le gouvernement dès 2019 ou 2020.
Assurance chômage : les cadres dans le collimateur
« Voilà qui annonce une rentrée mouvementée. Le gouvernement pourrait s’attaquer à l’indemnisation des cadres dans la réforme des règles encadrant l’assurance chômage (durée d’indemnisation, montant…) qu’il prévoit de lancer en septembre », selon le site Internet du Figaro, reprenant une information du quotidien L’Opinion, ajoutant : « L’exécutif plancherait sur différents paramètres tels que la réduction progressive du plafond de l’allocation ou encore la durée d’indemnisation. »
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