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samedi 21 juillet 2018

LA UNE et les premières pages d'Informations Ouvrières N° 511 du jeudi 12 juillet 2018




Informations Ouvrières n°511

Start-Up Nation. Grande braderie et casse sociale. La France et l’humanité sous les chaînes de la dette.
mercredi 11 juillet 2018
par  POI National 





Start-Up Nation. Grande braderie et casse sociale. La France et l’humanité sous les chaînes de la dette.

Arthur Mialet, membre du bureau national du POI

Tout doit y passer, l’annonce est faite, même si les résultats du CAP 2022 ne sont toujours pas rendus publics à cause de son caractère explosif. Des mesures perlées au fil de l’eau par ce même comité, il n’y a que privatisations partielles ou totales, et des arrêts de services. Mesures subordonnées à l’affaiblissement et à la casse du statut des fonctionnaires ou des agents assimilés. Par la casse des services publics, de nos droits, nos relations à l’État vont aussi se trouver de nouveau bouleversées avec la fin de l’illusoire État providence et la forme de statu quo social d’après-guerre.
Budgétairement, les objectifs du CAP 2022 et de la lettre de cadrage du Premier ministre étaient lourds de sens (60 milliards de coupes dans les dépenses publiques). La contractualisation de Toulouse Métropole avec l’État révèle d’autres objectifs que la lettre de cadrage du Premier ministre, les réels objectifs des coupes dans le service public et les droits sociaux : la réduction du déficit public de 5points de PIB, soit un peu moins de 100 milliards d’euros.
Macron Ier au service des banques. Si l’État n’assure plus toute une partie du service public, à quoi servira l’impôt à part nourrir la caste d’entrepreneurs de mission de service public et la finance ? Tout doit y passer, tout doit être bradé. Il faut payer le capital. Les objectifs irréalistes affichés par le gouvernement ne sont qu’un sésame et un prétexte pour la fraction la plus réactionnaire du capital de faire main basse sur toutes les conquêtes sociales. L’État vend les bijoux de la couronne pour les banques mais crée en la même occasion de nouvelles recettes fiscales pour ces dernières. Les travailleurs, pour des raisons économiques et pragmatiques, trouvaient dans le service public la prise en compte et la mise en oeuvre publiques et collectives de leurs besoins sociaux, via l’impôt. Demain, avec les privatisations, ils devront alors y pourvoir avec leur salaire, or les ordonnances et toutes les dernières mesures vont dans le sens de s’attaquer aux salaires et aux droits, pour le bénéfice du capital. À cause de ces privatisations, les principes de plus-value vont peser là où il n’y avait que la recherche de l’efficacité sociale. Les prix continuent déjà d’augmenter, afin d’assurer, à défaut d’une augmentation du volume des ventes réelles, la croissance rentière et financière folle du capital.
Ce gouvernement, malgré ses simagrées, est bien le gouvernement de la réaction et de ses politiques d’exclusion. Mais il jette aussi les bases d’une réaction plus forte encore. Ce n’est pas un hasard si Macron se tourne vers l’Église pour lui demander de reprendre son « rôle social », la charité. Le gouvernement, en revenant sur les principes de la laïcité et en arborant les « origines » chrétiennes de la France, contribue à jeter les bases d’une idéologie excluante afin d’appuyer une politique socio-économique exclusive par le communautarisme et l’identitarisme. Drôle de rempart contre l’extrême droite qui lui jalonne le chemin ! Le POI, le CNRR et Informations ouvrières sont des outils indispensables et nécessaires dans la période.
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