Translate

samedi 21 juillet 2018

Commerce mondial : les quatre scénarios du FMI


20 juillet 2018

Commerce mondial : les quatre scénarios du FMI

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
Donald Trump croit-il vraiment, comme il l'a tweeté un jour, que les guerres commerciales sont " bonnes et faciles à gagner " ? Telle n'est pas la conclusion des calculs effectués par le Fonds monétaire international (FMI), dans une note publiée mercredi 18  juillet, pour préparer la réunion des ministres des finances du G20, samedi et dimanche, à Buenos Aires (Argentine). " En général, les effets négatifs des barrières douanières sont plus importants pour l'économie américaine que pour les autres ", affirme le Fonds. Ses estimations se basent sur quatre scénarios, du moins grave (les tarifs déjà appliqués et les représailles engagées par les pays visés) au plus toxique (toutes les menaces sont mises à exécution et se doublent d'un choc de confiance pour les investisseurs).
Selon la dernière hypothèse, la plus sévère, le produit intérieur brut (PIB) mondial serait amputé de 0,5  % d'ici à 2020, soit 430  milliards de dollars (370  milliards d'euros). Aux Etats-Unis, la perte serait de 0,8  %. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils seraient l'épicentre des mesures de rétorsion. Tandis que leurs partenaires continueraient à commercer entre eux et, parfois, pourraient tirer profit de la réorganisation des flux commerciaux.
Quoi qu'il en soit, " en cas de conflit commercial, tous les pays seront, à terme, plus affaiblis ", fait remarquer la patronne du FMI, Christine -Lagarde, dans un post de blog. Le PIB de l'Asie émergente serait réduit de 0,7  %, celui du Japon de 0,6  % et celui de la zone euro de 0,3  %.
Pour chaque scénario, les impacts diffèrent selon les régions. Dans l'hypothèse où Washington imposerait des taxesde 25  % sur les importations de véhicules, les plus affectés seraient le Japon suivi de l'Amérique latine.
Etonnamment, la zone euro s'en tirerait à relativement bon compte. De fait, ses ventes d'automobiles aux Etats-Unis ont beau s'élever à 30  milliards de dollars, elles représentent moins de 1  % du total de ses exportations. La réorientation des échanges commerciaux compenserait largement l'effet des taxes, prédit le Fonds.
Marie de Vergès
© Le Monde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire