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samedi 21 juillet 2018

Benallagate

lu dans le DL  du 21.07.2018

LE BILLET PAR GEORGES BOURQUARD

 Benallagate 

Les exploits musclés du gorille de l’Elysée, Alexandre Benalla, auraient pu demeurer à la rubrique des faits divers.
 Le garde du corps d’Emmanuel Macron s’est comporté comme un voyou et c’est comme tel qu’il aurait dû être sanctionné.
 Mais au fil des jours, Benalla apparaît comme un voyou protégé au statut de VIP. 
Depuis jeudi, les révélations pleuvent comme à Gravelotte.
 Même après les faits, Benalla a conservé une situation privilégiée au château, un véhicule de fonction équipé façon cow-boy, un chauffeur et un appartement de complaisance quai Branly où jadis Mitterrand cachait sa maîtresse.
 La « République exemplaire » n’est pas pour demain. 
Du coup, le gouvernement est aux abois. 
Même le ministre de l’Agriculture est appelé à la rescousse pour éteindre l’incendie.
 Benalla n’a pas maltraité des troupeaux au moins ? 
Son collègue de l’Intérieur, soupçonné d’avoir menti au moins par omission, devra se soumettre à l’interrogatoire des sénateurs. 
Et le président est accusé de s’être montré peu regardant avec un collaborateur chouchou.
 Dans cette histoire, l’Elysée s’est pris les pieds dans le tapis sur toute la ligne.
 Pour un président expert en communication, c’est réussi. 
La bavure du 1er Mai devient une affaire d’Etat.
 Macron connaît son Benallagate avec, il est vrai, la complicité active de l’opposition qui tient enfin un os à ronger.
 Il n’y a pas si longtemps, un militaire de haut rang a été renvoyé dans ses foyers pour moins que ça.
 Et un gamin insolent s’est fait sermonner pour une phrase de travers.
 Il aurait suffi qu’ils fassent du ski ou du tennis avec le président pour échapper aux foudres jupitériennes.

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