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samedi 30 juin 2018

L'EDITO et les premères pages d'Informations Ouvrières N° 509 du jeudi 28 juin 2018

Informations Ouvrières n°509

Non à la retraite par points !

mercredi 27 juin 2018
par  POI National 





Non à la retraite par points !
Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Le monde du travail a acquis par des luttes un système de retraite que bon nombre de travailleurs dans le monde aujourd’hui nous envient. La « réforme » des retraites est une nouvelle fois à l’ordre du jour, les gouvernements successifs se sont attaqués à l’âge légal de départ à la retraite pour ensuite diminuer les pensions. Aujourd’hui, le gouvernement Macron tente de faire avaler la pilule en avançant l’argument : un euro cotisé donne les mêmes droits.
Ce système d’un euro cotisé ne donnera pas les mêmes droits à tout le monde. Encore un leurre du gouvernement auprès des citoyens, mais ils ne sont pas à une tromperie près. C’est un vieux rêve gouvernemental et patronal de récupérer l’argent des retraites, de supprimer le Code des pensions civiles et militaires, la CNRACL, les régimes spéciaux, le régime général. Ces régimes ont été acquis a la suite d’accords ; qui dit accord dit négociations avec contreparties. Revenir sur ces accords, c’est spolier une fois de plus les salariés du privé et du public.
Le CAC 40, lui, est en pleine forme. Des milliards d’euros en hausse : la preuve est faite – si on en doutait encore – qu’il y a de l’argent dans ce pays. Cet argent est seulement destiné aux desseins du capital financier, mais pour cela il faut éradiquer les acquis de la classe ouvrière.
Après la casse orchestrée des hôpitaux et l’exercice des privatisations en cours, ils veulent appauvrir de plus en plus le monde du travail. Aujourd’hui, ils baissent les pensions, baissent le pouvoir d’achat des retraités en bloquant les pensions et en augmentant la CSG sur les retraites. Selon une récente enquête, plus de 60 % de retraités jugent insuffisante leur retraite ; des retraités sont parfois, quand ils le peuvent, obligés de pratiquer un autre emploi pour survivre. Par ailleurs, allonger la durée de départ à la retraite alors que la France compte sept millions de chômeurs est scandaleux, quarante années de cotisations c’est terminé, pour des salariés nés en 1973, il faudra cotiser quarante-deux ans et trois trimestres pour pouvoir bénéficier d’une retraite complète. Lutter pour la défense des retraites, le maintien de tous les régimes existants, c’est la seule solution. La réforme Fillon a allongé la durée de cotisation pour les fonctionnaires et pour les salariés du privé. La seconde réforme Fillon a supprimé la retraite à 60 ans, reportant le départ à 62 ans, et en 2013 la réforme Hollande-Touraine a encore allongé la durée des cotisations de 41 à 43 ans. Si le monde du travail ne réagit pas avec ses organisations syndicales, la retraite par points sera une nouvelle étape dans l’entreprise de démolition des conquêtes ouvrières par le gouvernement Macron-Philippe.
La retraite par points est évidemment une hypocrisie car la valeur du point peut varier, l’objectif est de liquider tous les régimes existants au profit de cette retraite par points. Ce que programment Macron- Philippe avec la retraite par points, c’est un recul social historique. Il faut le combattre. Aujourd’hui comme hier, les travailleurs devront réagir, comme leurs organisations, pour préserver leurs acquis collectifs, leurs retraites. Rappelons sans cesse que ce qu’une loi fait, la rue peut le défaire.
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Nous publions cette semaine l’appel de la réunion nationale des délégués des comités de résistance et de reconquête (samedi 23 juin – Paris)

Ils appellent à une large assemblée à l’automne.
mercredi 27 juin 2018
par  POI National
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Nous publions cette semaine l’appel de la réunion nationale des délégués des comités de résistance et de reconquête
(samedi 23 juin – Paris)
Ils appellent à une large assemblée à l’automne.

Quelques mois après l’élection d’Emmanuel Macron, cent vingt-deux militants politiques, élus, syndicalistes ouvriers et paysans d’origines diverses décidaient de constituer le Comité national de résistance et de reconquête des acquis de 1936 et 1945 (CNRR).
Aujourd’hui, plus de trois cents délégués des comités locaux constitués dans le pays sont de nouveau rassemblés pour discuter de la situation inédite dans laquelle nous entrons et des initiatives à prendre.
Depuis son élection, Macron a entrepris de réaliser les objectifs formulés par Denis Kessler, vice-président du Medef en 2007 : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » Macron a résumé son programme : « Il faut mettre fin à la société des statuts. »
Dans quel objectif, sinon pour aller vers une société d’individus sans droits, ubérisés et livrés à eux-mêmes ?
Cette politique est mise en œuvre par tous les gouvernements de l’Union européenne. L’UE est en voie de dislocation, ce que révèle crûment la question des réfugiés.
Démocratie communale, services publics, Sécurité sociale, droit aux études… tous les fondements de la République sont menacés. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits et la laïcité sont remises en cause. Le gouvernement veut contraindre les syndicats à de pseudo-négociations aboutissant à leur intégration. Dans le même temps, les attaques contre les militants syndicaux et les jeunes qui résistent sur les revendications se multiplient.
Après la loi contre les cheminots, le gouvernement annonce maintenant une « réforme » des retraites, conquête emblématique des acquis de 1945.
La multiplication des grèves, notamment à l’échelle locale, exprime la résistance et la combativité des travailleurs et de la jeunesse.
De même, les cheminots se sont massivement mobilisés pour le retrait du pacte ferroviaire et la défense du statut.
Et en même temps, l’expérience de la toute dernière période ne pose-t-elle pas plusieurs questions ?
– Par exemple, les fonctionnaires se sont mis en grève à quatre reprises. Mais la multiplication de journées d’action peut-elle faire céder le gouvernement ?
– La « négociation » voulue par le gouvernement avec les syndicats sur la convention collective du ferroviaire ne vise-t-elle pas en réalité à entériner la liquidation du statut ?
– Peut-on faire barrage à ce que prépare Macron sur les retraites sans dire non à la retraite par points ?
– La reconstitution d’une union de la gauche, voulue par certains, est-elle une solution pour s’opposer à Macron  ? Peut-on renouer avec ces partis qui ont contribué en alternance avec la droite à remettre en cause tous les acquis ? Ces partis ont été « dégagés », avec raison, lors des dernières élections. Mais ce rejet ne règle pas par lui-même l’expression nécessaire, au plan politique, des intérêts de la classe ouvrière et de la jeunesse.
Une large discussion a lieu avec les milliers de militants qui veulent résister à Macron et qui veulent défendre et organiser la reconquête des acquis de 1936 et 1945. Cette discussion est engagée dans les comités dans lesquels se regroupent les militants ouvriers, syndicalistes, élus aux appartenances et aux parcours divers mais qui entendent contribuer à cette discussion.
Ce travail de résistance et de reconquête face au basculement de société qu’organise Macron est une question politique essentielle. Elle exige d’élargir et de renforcer les comités comme cadre de discussion et d’action commune.
C’est pourquoi les délégués réunis ce 23 juin appellent l’ensemble des comités à préparer une conférence de milliers de militants à l’automne pour rassembler une large force.
Nous appelons les membres des comités et tous ceux qui veulent résister et bloquer les plans de Macron à préparer ce rassemblement, à s’y inscrire et à y participer.
Publié dans le no 509 d’Informations ouvrières

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