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vendredi 20 avril 2018

Social : la stratégie du rouleau compresseur du gouvernement......SNCF : l'exécutif accélère et écrase les syndicats......


20 avril 2018

Social : la stratégie du rouleau compresseur du gouvernement

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 L'exécutif accélère la réforme ferroviaire et bouscule le rythme de concertation. Sonnés, les syndicats accusent le coup
 Le gouvernement s'est mis à dos toutes les confédérations. Mais la relation qu'il entretient avec la CGT est la plus dégradée
 Le conflit s'enlise à Air France, où les syndicats devraient rejeter, vendredi, les propositions de la direction
Pages 2-3
© Le Monde

20 avril 2018

La CGT ne fait plus peur au gouvernement

Les propositions du syndicat semblent rarement entendues par l'exécutif et encore moins prises en compte

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Le slogan exhale un petit parfum soixante-huitard : " Convergence des luttes ! " Il sert de fil conducteur à la " journée d'action interprofessionnelle " organisée, jeudi 19 avril, par la CGT et par l'Union syndicale Solidaires. Quelque 133 mobilisations ont été annoncées dans tout le territoire pour s'opposer à la politique de" régression sociale " d'Emmanuel Macron. Avec l'espoir qu'elles préfigurent un front commun de plus en plus large. Officiellement, le gouvernement se montre " attentif à tous les signaux, cette journée en faisant partie ", comme le confie un conseiller. Mais d'autres sources au sein de l'exécutif ne masquent pas une forme d'indifférence : " La CGT ? On ne se pose pas la question de savoir ce qu'elle pense, elle ne fait plus peur du tout. "
Les temps ont bien changé. Il y a un peu plus de dix ans, au tout début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait élevé la CGT au rang d'interlocutrice privilégiée. A l'époque, le président de la République avait su nouer des contacts étroits avec Bernard Thibault, le numéro un du syndicat, pour mettre fin au conflit provoqué par la réforme des régimes spéciaux de retraite.
Aujourd'hui, la donne n'est plus du tout la même. Bien sûr, le discours, à Matignon, consiste à assurer que la CGT n'est absolument pas déconsidérée ou mise au ban. " Notre ligne de conduite depuis le début de la législature reste la même, dit un collaborateur d'Edouard Philippe. Il s'agit d'être ouvert à tous et de répondre favorablement aux demandes d'entretien et d'échanges, ce que le premier ministre a d'ailleurs fait, encore récemment, en recevant, le 13  mars, Philippe Martinez pour que ce dernier présente ses contre-propositions sur la réforme ferroviaire. "
L'entourage du chef du gouvernement avance une autre preuve de son souci d'être à l'écoute : fin 2017, " il avait été proposé à la CGT de participer à une mission sur la santé au travail ". Le poste devait revenir à Jean-François Naton, connu pour sa fine connaissance de ces dossiers. La confédération " a finalement décidé de ne pas participer ". " Nous sommes respectueux de cette organisation, qui figure parmi les deux premières dans le secteur privé en termes de représentativité, complète-t-on à Matignon. Mais nous restons fermes sur nos orientations stratégiques. " Autrement dit, les réformes promises par M. Macron seront menées à leur terme, même si elles rencontrent l'hostilité des syndicats, en général, et de la CGT, en particulier.
" Il y a un mépris total des corps intermédiaires et une absence complète de dialogue,s'indigne Fabrice Angei, membre du bureau confédéral. Nous nous sommes impliqués dans les réflexions engagées par les partenaires sociaux sur la formation professionnelle et l'assurance-chômage en vue d'aboutir à un accord national interprofessionnel - ANI - . Mais sur ces deux sujets, le gouvernement a adopté une attitude qui revenait à dire : “Il faut que vous écriviez - dans l'ANI - ce que je veux.” Nous ne sommes pas les seuls à le dénoncer : les organisations qui se réclament du réformisme en parlent aussi. "
L'exécutif s'est effectivement mis à dos toutes les confédérations représentatives sur le plan national. Mais la relation qu'il entretient avec les responsables de la CGT est plus dégradée si on la compare avec celle qu'il a nouée avec les autres organisations de salariés. Un indice, parmi d'autres : sur la refonte de la formation continue, il y a eu plusieurs réunions bilatérales informelles entre le cabinet de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et les syndicats – sauf la CGT : " Nous n'avions jamais demandé à être reçus en catimini, raconte Catherine Perret, la numéro deux de la centrale. Au contraire, nous avions porté l'idée d'une rencontre multilatérale, avec l'ensemble des organisations de salariés et d'employeurs. Il faut croire que certains aiment traiter en privé. "
" Ils sont toujours contre tout "Les propositions de la CGT semblent rarement entendues, encore moins prises en compte. Cela tient, bien sûr, en partie à des antagonismes idéologiques entre le pouvoir en place et l'organisation de Philippe Martinez. Mais les positions du syndicat jouent également, en raison de leur caractère jugé " extravagant "" Ils sont toujours contre tout, on finit par ne plus les écouter ", regrette un cadre de FO. " Ce qui est excessif est insignifiant ", fustige Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT.
" Formellement, le gouvernement entend maintenir la relation avec tous les syndicats, y compris la CGT, décrypte Raymond Soubie, président de la société de conseil Alixio et ex-conseiller social de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Mais il ne doit pas se faire d'illusion sur la possibilité d'avoir un “vrai dialogue” avec elle – c'est-à-dire d'aboutir à des solutions concrètes : ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour et ça tient en grande partie à la volonté de la confédération d'apparaître comme le ferment de toutes les luttes sociales en France. " A ses yeux, elle " fait feu de tout bois, dans une sorte de fuite en avant, synonyme de gauchissement qui tranche avec l'époque où Bernard Thibault était à la tête de la confédération "" Lui et son équipe n'étaient pas forcément des interlocuteurs commodes mais ils acceptaient parfois de trouver des accords avec le pouvoir en place – par exemple la réforme de la représentativité syndicales en  2008 ", se souvient M.  Soubie.
" La CGT a un côté jusqu'au-boutiste, sautant sur tout ce qui bouge pour affirmer encore et toujours son opposition, analyse un conseiller qui a officié sous le précédent quinquennat. Parfois, elle recueille de l'écho comme avec la loi El Khomri, parfois pas. Il semble que ce soit la manière qu'ait trouvée Philippe Martinez de maintenir une unité de façade au sein de son organisation. "" Aujourd'hui, nous ne sommes plus dans la même démarche syndicale qu'il y a quelques années, constate une figure de la CGT, critique sur la ligne tenue par sa direction. C'est une approche un peu plus dure, un peu plus fermée. Nous sommes plus tournés vers la contestation que sur la volonté de construire des alternatives. "
Ce qui conduit un conseiller de l'exécutif à la conclusion suivante : " La CGT n'est pas sérieuse dans ses analyses, dans ses propositions. Elle est dogmatique. " Un avis partagé par Mme  Descacq, qui a la dent encore plus dure : " Ils n'ont pas de propositions, pas d'idées. "
Entre le gouvernement et la CGT, on assiste au " choc de deux mondes ", juge Dominique Andolfatto, professeur à l'université de Bourgogne-Franche-Comté : " L'un et l'autre sont bardés de certitudes, n'acceptant guère de discuter, se montrant sûrs de leurs faits. Ce qui transparaît dans cette non-relation, c'est finalement l'absence de culture de la négociation, de l'échange, de la construction de diagnostics partagés, voire une sorte de mépris de classe, de part et d'autre. Chacun semble enfermé dans sa logique et ne sait plus faire de politique, au sens de la médiation. Dès lors, l'ignorance réciproque et les rapports de force prévalent. "
Dans cet affrontement, la CGT n'a pas pris l'ascendant, à ce stade. " Mais à la place du gouvernement, je me méfierais, dit un cadre de la centrale, en désaccord avec sa direction. Avec les mobilisations actuelles dans plusieurs secteurs professionnels, l'opinion prend conscience petit à petit que les droits des salariés sont attaqués. "
Sarah Belouezzane, et Bertrand Bissuel
© Le Monde


20 avril 2018

SNCF : l'exécutif accélère et écrase les syndicats

Matignon a annoncé, mercredi 18 avril, la fin du recrutement au statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020

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Le mouvement de grève faiblit, la réforme passe tranquillement et les syndicats de la SNCF restent à quai. Mercredi 18  avril, alors que la grève paralysait encore près de deux trains sur trois avec un peu moins de 20  % des personnels en arrêt de travail, le gouvernement a  annoncé la fin du recrutement au statut de cheminot à partir du 1er  janvier 2020.
Cela précise le calendrier global du  projet de loi " pour un nouveau pacte ferroviaire ". Ce big bang devrait avoir lieu dans tout juste un an et demi. A cette date, les établissements publics SNCF et ses deux filiales SNCF Réseau et SNCF Mobilités adopteront le statut de société anonyme. Ils seront détenus à 100  % par des capitaux publics et l'Etat reprendra, progressivement, la dette de SNCF Réseau.
A cette même date, le marché du transport sera officiellement ouvert à la concurrence pour les trajets de longue distance, et de manière expérimentale pour les trains régionaux. Enfin, au même moment, l'entreprise publique filialisera sa branche fret.
Ce calendrier a été validé et poussé par Matignon, bousculant au passage le rythme de concertation menée par Elisabeth Borne, la ministre chargée des transports, qui souhaitait initialement temporiser. Ces annonces en rafale ont fortement déstabilisé les syndicats, notamment la CFDT et l'UNSA, les centrales les plus réformistes. Les syndicats accusent d'autant plus le coup que la veille, mardi 17 avril, l'Assemblée nationale avait adopté le projet de loi à une écrasante majorité (454 voix contre 80, avec 29 abstentions).
" Aucune concertation "" On pouvait se douter de la date du 1er  janvier 2020 pour l'arrêt du recrutement au statut, car le gouvernement a donné dix-huit mois à compter de la loi de nouveau pacte ferroviaire, qui doit être adoptée cet été, pour négocier la convention collective nationale pour la branche, déclare Roger Dillenseger, le secrétaire général de l'UNSA ferroviaire. Mais nous aurions tout de même pu être avertis de l'annonce exacte de cette date. Là, j'ai appris cela dans la presse, avant de recevoir un coup de fil du ministère. C'est quoi, ce passage en force ? ! "
" Je l'ai appris par un journaliste, confirme Didier Aubert, le secrétaire général de la CFDT cheminots. Franchement, est-ce une façon de faire, sachant qu'il s'agissait du fameux grain à  moudre que vantait le gouvernement dans le cadre de la concertation… Nous n'avons donc plus rien à négocier. C'est comme l'annonce, lundi 16  avril, sur l'avenir de Fret SNCF, qui sort de nulle part ! Il n'y a plus rien à croire de ce gouvernement qui prétend mener une concertation. "
Chez SUD Rail, le secrétaire fédéral Erik Meyer n'est pas franchement surpris de la tournure des événements. " Depuis le début des discussions avec le gouvernement, il n'y a eu strictement aucune concertation. Des réunions, oui, mais qui peut dire aujourd'hui que le texte voté à l'Assemblée nationale a été amendé grâce aux négociations avec les syndicats ? Le texte qui sort du Parlement est pire que celui qui est entré au départ ! "
Sur Franceinfo, Elisabeth Borne rappelait, mercredi, que cette date avait bel et bien été " présentée " aux organisations syndicales. " En fixant au 1er  janvier 2020 l'arrêt du recrutement au statut, on harmonise dans le temps toutes les grandes évolutions prévues par la loi. Nous faisons coïncider l'ouverture de la concurrence, le changement de statut de la SNCF, la reprise de la dette. Arrêter le recrutement au statut au moment de l'entrée en vigueur de la nouvelle convention collective est cohérent, sans compter la reprise de la dette. Maintenant, l'important, c'est que tous les acteurs participent à la négociation de cette nouvelle convention de branche. "
" C'est du Sarkozy puissance 3 ! "Alors que SUD Rail et la CGT ne sont pas franchement pressés de se rendre à la table des négociations, les syndicats modérés hésitent pour l'instant à s'y présenter. " Nous voulons garder les modérés avec nous, confie-t-on chez SUD. Il faut conserver notre unité syndicale pour peser dans le rapport de force. "" On s'interroge, car on se sent littéralement humiliés ", poursuit Didier Aubert.
" Le problème, c'est que le gouvernement n'a cure des syndicats. Il avance en écrasant tout sur son passage, juge Rémi Aufrère, secrétaire général adjoint de la CFDT cheminots. Pour cela, c'est pire qu'avant. J'ai l'impression que c'est du Sarkozy puissance 3 ! " " Je n'ai jamais vu une telle méthode de négociation, si on peut appeler cela ainsi ", complète M. Dillenseger, encore sonné de la séquence actuelle.
Et pourtant, les syndicats modérés ont fait des propositions pour sortir de l'impasse. " Nous avons proposé des amendements, confirme M. Aufrère. Le gouvernement n'y a répondu que partiellement, en en reprenant trois, en en adoubant d'autres, mais sans nous donner aucune garantie. " Or, avec un certain nombre de garanties, les syndicats réformistes pourraient convaincre leurs troupes du bien-fondé de la réforme, et donc sortir progressivement de la grève. " Mais le gouvernement cherche son succès en rase campagne. C'est contre-productif à  long terme ", pense M.  Aubert.
Tous les syndicats demandent à l'Etat des garanties sur la future convention collective, comme pour le futur accord d'entreprise, qui prendra la relève du statut pour les quelque 131 000 cheminots concernés aujourd'hui. " La direction de la SNCF cherche d'ores et déjà à rogner sur la grille salariale actuelle et son évolution. Sans cela, on ne peut pas dire que les cheminots en poste conserveront, après 2020, leur statut, souligne M.  Aufrère. On veut des garanties de l'Etat ! "
Philippe Jacqué
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20 avril 2018

Dialogue de sourds à Air France

L'intersyndicale devrait rejeter vendredi le projet d'accord avancé par la direction, qui évoque " un gâchis après des années d'effort "

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Bientôt deux mois de conflit, déjà ponctués de neuf jours de grève, et toujours aucune sortie de crise en vue chez Air France. Les grévistes n'en démordent pas : ils réclament toujours 6 % d'augmentation générale, pour rattraper l'inflation après six années de blocage des salaires.
Face à cette exigence, la direction de la compagnie aérienne a présenté un projet d'accord à l'intersyndicale. Il est soumis à la signature des syndicats jusqu'au 20 avril à midi. Passé cette date, il sera caduc. Cette grève est " un gâchis après des années d'efforts ", a estimé, mercredi 18 avril, le directeur général de la compagnie, Franck Terner, dans un entretien à La Tribune." La grève est un droit, mais je crois que notre proposition, si j'en juge par les interactions que j'ai avec les salariés, est plutôt bien reçue. D'ailleurs, si je peux me permettre, je suggérerais bien à l'intersyndicale de consulter les salariés ", a-t-il poursuivi dans cette interview.
La proposition comprend une hausse des rémunérations de 2  % pour 2018, puis une revalorisation générale des salaires de 5 % pour la période 2019-2021. Soit une augmentation de 1,65 % par an. Ce " pacte de croissance ", comme l'a qualifié Air France, est soumis à conditions. Il prévoit notamment " d'adapter l'augmentation dans le cas où le résultat d'exploitation d'Air France serait inférieur à 200 millions d'euros et d'appliquer une clause de revoyure en cas d'inflation plus élevée ou de résultat négatif ".
Proposition " indécente "Selon nos informations, l'intersyndicale, qui devait se réunir jeudi 19 avril pour arrêter sa position, devrait rejeter la proposition de la direction. Karim Taibi, le délégué FO, déplore que la direction n'ait pas accepté " notre main tendue " d'une augmentation de 5,1 % pour 2018, contre 6 % demandés à l'origine. Même son de cloche du côté des pilotes. Philippe Evain, le président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), a qualifié cette proposition de " totalement indécente (…), farfelue ".
Au sein de l'intersyndicale, les méthodes de négociation de la direction interpellent. Les syndicats taclent sévèrement Gilles Gateau, directeur des ressources humaines d'Air France. " M. Gateau vient négocier un accord triennal. C'est quelque chose que nous n'avons jamais demandé ", souligne ainsi Karine Monségu, cosecrétaire générale de la CGT Air France. " Nos propositions n'ont eu de cesse que de répondre aux revendications exprimées ", rétorque pour sa part M. Gateau. " Je n'ai jamais participé à une négociation où l'on ne discutait pas sur le sujet de la grève. Je n'ai jamais vu ça ! ", s'étonne Mme Monségu. Bref, un dialogue de sourds.
L'Etat soutient la directionVu la tournure des événements, les syndicats regrettent l'absence de Jean-Marc Janaillac, PDG d'Air France-KLM, et de Franck Terner. " Ce qui est extrêmement étonnant c'est qu'ils soient toujours absents des discussions ", relève M. Evain. " Nous n'avons jamais vu, M. Janaillac ", se plaint la dirigeante de la CGT. Pour M. Gateau, ces critiques " n'ont aucun sens. Dans une entreprise, c'est le DRH qui négocie. C'est partout comme ça. "
L'Etat, actionnaire à 14,29  % de la compagnie aérienne, soutiendrait la fermeté de la direction, à en croire les syndicats, l'exécutif ne souhaitant pas qu'une victoire des grévistes d'Air France " fasse tache d'huile " sur les autres mouvements sociaux en cours. " Il n'y a pas de pression du ministère des transports qui, du reste, doit s'occuper de beaucoup d'autres sujets ", souligne le DRH.
" En tant qu'actionnaire, nous n'avons pas besoin d'aider M. Janaillac. Il gère très bien l'entreprise depuis qu'il en a pris les rênes. On sait qu'il va trouver une solution pour sortir de la crise. On lui fait totalement confiance ", fait-on savoir au ministère de l'économie.
Il n'empêche, Bercy reste très attentif à l'évolution de la situation : " Nous le sommes d'autant plus que ce qui se joue derrière cette négociation tendue, c'est à moyen terme l'affaiblissement de la compagnie vis-à-vis de KLM, et à long terme, ni plus ni moins, que sa survie. L'entreprise a gagné de l'argent en  2017, mais cela ne suffit toujours pas à consolider la situation à l'avenir. "
S'il n'est pas à la manœuvre, le ministère de l'économie semble pourtant très informé des rapports de force en interne. A un an des prochaines élections professionnelles, certaines organisations estiment que la direction, en intégrant les syndicats qui ne sont pas en grève dans les négociations, tente de favoriser les moins revendicatifs, la CFDT et la CFE-CGC. Le Syndicat des pilotes de ligne (SPL), émanation de la CFDT, voudrait réduire l'influence du SNPL, qui rassemble 70 % des pilotes. En attendant, faute d'obtenir la satisfaction de leur revendication, les grévistes menacent de durcir leur mouvement.
Guy Dutheil
© Le Monde

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