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jeudi 14 décembre 2017

Dans la presse étrangère - jeudi 14 décembre 2017

Dans la presse étrangère

Jérusalem : déclaration, colère et impuissance

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a tenu un discours virulent, mercredi, à Istanbul lors d’une réunion des pays musulmans.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a tenu un discours virulent, mercredi, à Istanbul lors d’une réunion des pays musulmans. OSMAN ORSAL / REUTERS
Lors d’un sommet extraordinaire convoqué par la Turquie, l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 pays musulmans, a appelé mercredi la communauté internationale à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale d’un Etat palestinien. Cette demande est une réponse à la décision du président des Etats-Unis Donald Trump de considérer la ville comme capitale d’Israël. Le sommet était censé promouvoir l’unité musulmane sur la question. Or, selon Al-Jazira,certains pays, comme l’Arabie saoudite, qui héberge le siège de l’OCI mais dont les hauts dirigeants étaient absents à Istanbul, ne souhaitent pas s’engager dans une rhétorique trop agressive car ils « ne veulent pas sacrifier leur relation » avec Washington.
Aussi peut-on se demander si l’annonce par le leader palestinien Mahmoud Abbas de ne plus reconnaître les Etats-Unis comme médiateurs possibles dans le conflit avec Israël aura de l’influence sur d’éventuelles discussions. Le changement de ton du dirigeant intervient alors qu’il a perdu sa crédibilité auprès d’une partie de son peuple, notamment pour avoir semblé accorder trop de confiance au dirigeant américain, considéré par l’opinion palestinienne comme un allié exclusif d’Israël, rappelle Vox.
Par ailleurs, si elle a provoqué des manifestations dans les rues musulmanes et entraîné de sérieux heurts entre Israéliens et Palestiniens, la déclaration de M. Trump n’a pour l’heure, pas débouché sur une flambée de violences dans le monde arabe et les territoires occupés. Le quotidien israélien Haaretz analyse les raisons pour lesquelles « la troisième Intifada » n’a pas eu lieu. Les Palestiniens n’ont jamais autant été divisés, physiquement et politiquement qu’aujourd’hui, entre la Cisjordanie et Gaza, note le journal. En outre, l’Autorité palestinienne et le Hamas auraient plus à perdre du chaos que du statu quo actuel. Et, en dépit de leur colère, les Palestiniens, après deux conflits sanglants, sont plus désespérés que prêts à risquer de nouveau leur vie.
Les Yéménites face à un risque croissant de famine. Le blocus continu de l’Arabie saoudite sur les ports du Yémen met en péril la vie de 8,5 millions de personnes a dénoncé le responsable de l’aide humanitaire de l’ONU pour ce pays en guerre. S’il a été allégé, le dispositif mis en place en octobre, ne permet pas l’acheminement de denrées et de médicaments nécessaires à la survie des populations civiles, rapporte Al-Jazira.
Les pédophiles australiens interdits de voyage. Une loi entrée en vigueur mercredi en Australie a permis aux autorités de bloquer le départ d’un prédateur sexuel à l’aéroport de Sydney. 20 000 personnes sont fichées pour pédophilie dans le pays et, l’an dernier, 800 d’entre elles se sont rendues dans un pays d’Asie du sud-est, soupçonnées de tourisme sexuel, raconte le Japan Times.
« Fake news » : le terme de Trump fait florès chez les autocrates. Une enquête du New York Times montre que les dirigeants autoritaires qualifient désormais de « fake news » toute information critique de leur régime, s’appuyant sur la « légitimité » donnée par le président américain à ce concept. Du Syrien Assad au Vénézuélien Maduro en passant par des responsables birmans, russes ou chinois, tous s’en servent pour attaquer la presse.

Source Le Monde.fr

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