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vendredi 11 août 2017

Œufs contaminés : le scandale s’étend, deux arrestations

Œufs contaminés : le scandale s’étend, deux arrestations

Un laboratoire vérifie la teneur en fipronil des œufs à Erlangue, en Allemagne, le 10 août 2017.
Un laboratoire vérifie la teneur en fipronil des œufs à Erlangue, en Allemagne, le 10 août 2017. STRINGER / REUTERS
Le Danemark, la Slovaquie et la Roumanie ont annoncé hier être à leur tour affectés, ce qui porte à douze le nombre de pays européens ayant trouvé des œufs contaminés au fipronil. Cet antiparasitaire, strictement interdit dans les élevages de poules par l’Union européenne (UE), a été utilisé par des sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Dès que la Belgique a donné l’alerte, le 20 juillet, des dizaines de poulaillers ont été bloqués et des millions d’œufs retirés des supermarchés. En France, cinq entreprises spécialisées dans les produits dérivés ou transformés à base d’œufs ont reçu des lots contaminés et un élevage a été bloqué. Les risques pour la santé du consommateur sont toutefois limités. Pour une personne pesant 60 kg par exemple, l’UE estime qu’il n’y a aucun risque jusqu’à environ huit œufs présentant la plus forte concentration de fipronil par jour. En grande quantité, le produit considéré comme « modérément toxique » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) présente un danger pour les reins, le foie et la thyroïde.
Dans le volet judiciaire du scandale, deux dirigeants « de l’entreprise qui a probablement appliqué le produit dans les élevages avicoles » ont été arrêtés jeudi aux Pays-Bas, selon le parquet. Celui-ci n’a pas révélé le nom de la société, mais les médias néerlandais rapportent qu’il s’agit de ChickFriend, largement mise en cause par les éleveurs touchés. En Belgique, onze perquisitions ont été menées dans le cadre de l’enquête, qui cible désormais 26 personnes et entreprises suspectes, selon le parquet d’Anvers. Là encore, la justice n’a pas désigné l’entreprise, mais elle est identifiée par les médias comme le distributeur de produits sanitaires pour l’élevage Poultry-Vision. Son dirigeant a d’ailleurs été« entendu » en juillet, puis « relâché sous strictes conditions », précise le parquet. « La coopération doit mieux se passer à l’avenir », a tancé mercredi le ministre de l’agriculture français, Stéphane Travert, tandis que son homologue belge, Denis Ducarme, venait d’accuser les Pays-Bas d’avoir traité avec légèreté une information anonyme reçue en novembre sur la présence de fipronil dans les élevages néerlandais.

Source Le Monde.fr

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