Treize morts dans les attentats à Barcelone et Cambrils

Treize morts dans les attentats à Barcelone et Cambrils

Des blessés à Barcelone, en Espagne, le 17 août 2017, après un attentat à la voiture bélier sur la Rambla. ORIOL DURAN / AP

Deux attentats à la voiture bélier ont été commis à quelques heures d’intervalle en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne. Ils ont fait dans le cœur touristique de Barcelone treize morts et une centaine de blessés d’au moins dix-huit nationalités, dont vingt-six Français, et cinq terroristes présumés ont été abattus dans la station balnéaire de Cambrils, plus au sud. Hier, en fin d’après-midi, une camionnette a foncé dans la foule sur la Rambla, l’artère la plus fréquentée par les touristes dans la métropole catalane. L’attaque a rapidement été revendiquée par l’organisation Etat islamique (EI). « L’opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition » internationale antidjihadiste opérant en Syrie et en Irak, souligne le communiqué de l’agence de propagande Aamaq. Le conducteur a pris la fuite. Mais deux suspects, un Espagnol et un Marocain, ont été arrêtés par la police dans deux localités éloignées respectivement de 100 et 200 kilomètres de Barcelone. A Cambrils, située à 120 kilomètres au sud de Barcelone, six civils et un policier ont été blessés lorsque la voiture a fauché, vers minuit, des piétons sur la promenade de bord de mer. « Les terroristes présumés circulaient dans une Audi A3 et ont apparemment renversé plusieurs personnes avant de se heurter à une patrouille des mossos d’esquadra, et la fusillade a commencé », a annoncé un porte-parole du gouvernement régional. Certains d’entre eux portaient des ceintures d’explosifs. Les deux attaques sont liées, selon la police. Elles rappellent des attentats imputés ou revendiqués par l’EI à Nice, Berlin ou Londres. L’Espagne avait été jusqu’ici épargnée par l’organisation terroriste, même si c’est à Madrid qu’avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe (191 morts), le 11 mars 2004, revendiqués par un groupe de la mouvance Al-Qaida. Les réactions d’indignation ont très vite afflué. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a annoncé un deuil national de trois jours à partir de ce vendredi. Source Le Monde.fr