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dimanche 20 août 2017

Les Macron, beautiful people .....

Lu dans le DL - dimanche 20 août 2017

LE BILLET PAR ANTOINE CHANDELLIER

 Les Macron, beautiful people 

De ce que l’on entend, de ce que l’on (entre) voit, les vacances du couple présidentiel s’écoulent sans fausse note, comme une mélodie de Sacha Distel. 
« O la belle vie... » 
Que peuvent-ils bien faire dans ce bunker marseillais qu’est la villa du préfet, à deux pas de la corniche ?
 On a connu les Macron plus extravertis. 
À vélo au Touquet, ou sur la plage de Biarritz l’été dernier, croisant un nudiste, ils ne refusaient rien à Paris Match.
 C’était le temps de la conquête du pouvoir, la mise en avant du couple était porteuse.
 Lui, désormais président, elle, première dame sans statut mais « chartée », ils se font désirer des magazines. 
La presse, naguère bienvenue, est priée de dégager.
 Un photographe a été placé en garde à vue, tel un vulgaire paparazzi.
 Et libéré avec une plainte pour harcèlement.
 Procédure rare sous la Ve République.
 OK, les Macron ne sont pas les Kardashian.
 Mais quand même. 
Les prédécesseurs à l’Élysée consentaient à organiser une séance pour la galerie.
 Eux se cachent comme des vedettes du show-biz traquées. 
Bien sûr, magie de la com’ quelques séquences sont distillées.
 Celle où notre jeune président, un peu groupie, exauce un rêve de gosse : revêtir le maillot de l’OM. 
Comme il avait enfilé la tenue de Top Gun avec l’armée de l’air ou les gants de boxe pour les Jeux de 2024. 
Et puis ce qui devait arriver arriva. 
La presse people a fini par déflorer l’intimité des Macron, au nez et à la barbe de la sécurité.
 Hautement pixélisées, les images volées font mal aux yeux. 
Ce qui n’empê- che pas Voici d’en faire ses choux gras et sa une : « Vacances ultra-secrètes ”.
 L’hebdomadaire le concède : pas de quoi casser trois pattes à un canard. 
En short, polo, barbe de trois jours et sous un parasol, après une virée en mer, le chef de l’Etat vacancier ne fait guère rêver. 
C’est peut-être ça qui est embêtant : passer pour un Français moyen.
 Ou pire : un président normal.

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