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lundi 21 août 2017

Dans la presse étrangère - lundi 21 août 2017

Dans la presse étrangère

A Hongkong, les partisans de la démocratie sous pression

Joshua Wong (au centre), entouré par Nathan Law (à gauche) et Alex Chow (à droite), s’adresse aux médias avant l’énoncé de la peine des trois figures de proue du « mouvement des parapluies », à Hongkong, le 17 août 2017.
Joshua Wong (au centre), entouré par Nathan Law (à gauche) et Alex Chow (à droite), s’adresse aux médias avant l’énoncé de la peine des trois figures de proue du « mouvement des parapluies », à Hongkong, le 17 août 2017. ANTHONY WALLACE / AFP
  • C’est une double peine, au sens littéral du terme. Joshua Wong, Nathan Law et Alex Chow, les trois figures de proue du « mouvement des parapluies » à Hongkong – un courant de protestation prodémocratique –, ont été condamnés en fin de semaine à respectivement six, huit et sept mois de prison ferme pour « rassemblement illégal » organisé en 2014. Une sentence qui en amène une autre : cinq ans d’inéligibilité aux élections locales. Hong Kong Free PressSouth China Morning Post
  • En août 2016, MM. Wong et Law avaient été condamnés en première instance à des travaux d’intérêt général et M. Chow à trois semaines de prison avec sursis. Mais, dans un geste inédit, le parquet avait interjeté appel de ces deux décisions, jugées trop clémentes. Ce raidissement judiciaire – qui a drainé des milliers de manifestants dans la rue, dimanche, aux cris de « désobéissance civile, aucun regret » – représente un revers patent pour le territoire chinois semi-autonome dans son combat en faveur d’une émancipation accrue vis-à-vis de Pékin, estime le New York Times.
  • Lors du rassemblement du 26 septembre 2014, les trois militants avaient protesté devant le siège du gouvernement contre la volonté des hiérarques chinois d’imposer, par le biais d’un suffrage universel tronqué, une personnalité docile (sous-entendu : soumise à la doxa du PCC, le Parti communiste chinois) à la tête de l’exécutif local lors des élections de 2017. La police était intervenue pour les déloger, ce qui avait provoqué une vaste mobilisation populaire de soixante-dix-neuf jours.
  • Le risque, aujourd’hui, est que ces jeunes hommes deviennent les tout premiers prisonniers de conscience de la Région administrative spéciale (rétrocédée par les Britanniques à la Chine le 1er juillet 1997), ce qui ne manquerait pas d’écorner la réputation de celle-ci en tant que havre des libertés civiles.
  • Comme en écho, le site en ligne Quartz observe que les efforts déployés pour sanctionner les militants politiques se sont accentués au cours des derniers mois. De fait, de nombreux législateurs favorables à la démocratie ont été récusés au motif que leur prestation de serment posait problème – une manœuvre visant, selon certains, à réduire à quia les réfractaires et autres insoumis à la ligne idéologique fixée par le PCC.
  • Les associations de défense des droits de l’homme abondent dans ce sens. Pour elles, la posture adoptée par la justice hongkongaise a clairement des allures de vendetta. « La traque incessante et vindicative des leaders étudiants en invoquant des charges pour le moins vagues s’apparente à des représailles politiques de la part des autorités », cingle Mabel Au, directrice d’Amnesty International Hongkong.
  • Et maintenant ? A l’énoncé de sa peine, Joshua Wong a publié sur le réseau social Twitter un message dénué de toute ambiguïté quant à son état d’esprit :« Ils peuvent étouffer les manifestations, nous expulser du Parlement et nous enfermer. Mais ils ne parviendront pas à gagner le cœur et l’esprit des Hongkongais. (…) Nous n’abandonnerons pas. » Un défi lancé directement au pouvoir central de Xi Jinping. BBCTime
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Les meilleurs clients africains de l’industrie française de l’armement. Près de 3 milliards d’euros d’équipements vendus à l’Egypte entre 2012 et 2016, dont les avions Rafale, 655 millions au Maroc, 212 millions à l’Algérie, 48 millions au Sénégal… « Une vraie mine d’or » pour les marchands d’armes, souligne Jeune Afrique dans une infographie.
Dans la chaleur infernale de Koweït. La ville la plus chaude du monde survivra-t-elle au changement climatique ? Les ouvriers étrangers continuent de bâtir la capitale du petit Emirat sous des températures accablantes dépassant parfois 50 °C l’été. Mais les réserves de pétrole et d’eau s’amenuisent. Les résidents de la capitale – très énergivore – devront changer leurs habitudes de vie et de déplacement et revenir aux constructions traditionnelles s’ils veulent résister à l’assèchement de la manne pétrolière. The Guardian
Une éclipse solaire rentable aux Etats-Unis. La nuit en plein jour : c’est ce que connaîtront ce lundi des millions d’Américains. Les commerçants bien placés, comme ceux de la petite ville de Salem, dans l’Oregon (Nord-Ouest), se préparent depuis des semaines à cet événement exceptionnel. L’afflux attendu de visiteurs fait grimper les prix (800 dollars pour une chambre d’hôtel, par exemple), pour une éclipse totale qui devrait durer entre deux et trois minutes. Radio-Canada
Tollé autour de la frontière russo-kazakhe à la suite de l’évaporation d’un lac. Une administration russe locale du sud de la Sibérie, déconcertée par la réduction soudaine du lac Sladkoié, à cheval sur les deux pays, a déclaré que celui-ci se trouvait désormais au Kazakhstan. Mécontents, les locaux ont dénoncé un « cadeau » fait à leur voisin et une modification « intentionnelle » du tracé frontalier. La rumeur a enflé à tel point que le ministre des ressources naturelles et de l’écologie en personne a dû l’infirmer, assurant que le point d’eau retrouverait sa taille initiale grâce aux précipitations automnales. The Moscow Times

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