Nous profitons de la fin de l'été pour revenir sur les activités récentes de la campagne "Du travail pour tous-tes".
La pétition que nous avons lancée en mars affiche aujourd'hui 14 300 signatures. C'est loin de l'objectif des 100 000 signatures que nous nous étions fixé. Cependant, nous avons pu observer votre détermination sans faille pour soutenir le partage du travail dans les nombreux commentaires sur la pétition (un grand merci à vous !) et dans les échanges que nous avons pu avoir avec les 60 personnalités et 15 organisations qui soutiennent cette initiative (voir rubrique qui-sommes-nous sur dutravailpourtous.fr).
Nous sommes confiants : nous pouvons rassembler encore plus largement ! Rappelons que dans l'enquête de la CFDT "Parlons travail", plus de 100 000 personnes ont déclaré être en accord avec le fait de "travailler moins pour travailler tous". La CGT porte très activement la revendication des 32h, et d'autres syndicats tel que Solidaires ou la FSU sont également convaincus.
Nous observons le nombre croissant d'organisations de la société civile et de plateformes d'organisations (Les Jours Heureux ou l'Appel des solidarités par exemple) qui ont intégré la nécessité du partage du temps de travail dans leurs propositions. Les entreprises qui y sont favorables sont encore timides dans leur communication mais elles existent également. Des petites entreprises sont partenaires de notre campagne et nous avons lancé un projet sur le moyen terme pour recueillir davantage de témoignages favorables. Il y a donc un potentiel énorme de mobilisation sur le partage du travail ! Alors qu'est-ce qui coince ?
Au delà du chiffre symbolique des 100.000 signatures, nous avons besoin avant tout de structurer un réseau/plateforme pouvant porter, sur la durée, des actions coordonnées et ciblées sur le partage du temps de travail (plaidoyer, riposte contre les idées reçues, propositions de loi, éducation populaire, etc..). Dès la rentrée nous allons mettre toute notre énergie à construire un tel réseau et plusieurs réunions de travail sont déjà prévues, que ce soit au niveau français ou européen pour une meilleure coordination entre les acteurs portant cette question.
Se coordonner davantage est une condition indispensable pour engager le travail de proposition d'un débat institutionnel. Nous avons donc décidé de suspendre pour l'instant l'interpellation du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) et d'en rediscuter la pertinence et l'opportunité avec le réseau.
D'ici là, nous sommes conscients qu'un nombre important d'échéances vont mobiliser les énergies des associations et des syndicats, à commencer par la nouvelle loi travail. Sacrifier les droits des travailleurs ne sera pas déterminant en terme de création d'emplois décents (lire notre argumentaire plus bas) et nous détourne de l'essentiel : lutter contre le chômage et la précarité.
Le Collectif Roosevelt appelle donc à s'opposer à ce projet en rejoignant les mobilisations autour de la plateforme de la pétition “Loitravail.lol”, mais de manière constructive, en rappelant aux élus qu'il existe beaucoup d'autres solutions efficaces pour lutter contre le chômage, en particulier le partage du travail et la création d'un million d'emplois pour le climat. Il est devenu indispensable que soit organisé un Grenelle de l'emploi avec tous les partenaires concernés (syndicats, associations de chômeurs, et mouvements de la société civile) pour que toutes les solutions innovantes qu'ils portent soient mises sur la table et discutées.
Nous préparons par ailleurs un système simple vous permettant d'interpeller directement les députés de votre choix pour leur demander de mettre en place un mécanisme pragmatique de partage du travail pour les entreprises volontaires. Nous vous inviterons à le faire dès la rentrée.
En vous souhaitant une belle fin d'été.
David Feltz
Chargé de campagne #dutravailpourtous
Pour le Collectif Roosevelt
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