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lundi 3 juillet 2017

Macron fixe le cap de son mandat devant le Congrès

Macron fixe le cap de son mandat devant le Congrès

Le Parlement réuni en congrès à Versailles, le 16 novembre 2015, trois jours après les attentats ayant ensanglanté Paris et de Saint-Denis.
Le Parlement réuni en congrès à Versailles, le 16 novembre 2015, trois jours après les attentats ayant ensanglanté Paris et de Saint-Denis. ERIC FEFERBERG / AFP
C’est le grand discours programmatique de son mandat : Emmanuel Macron monte lundi à la tribune du Congrès, dans le cadre fastueux du château de Versailles, pour fixer les « priorités » de son quinquennat, à la veille de la déclaration de politique générale du premier ministre, Edouard Philippe. Attendu à 15 heures, le chef de l’Etat s’adressera pendant près d’une heure aux deux chambres du Parlement, « l’occasion de livrer sa vision du mandat qui s’ouvre, d’évoquer son action, les défis qu’il entend relever, mais aussi sa lecture des institutions », explique-t-on à l’Elysée. Cette adresse solennelle aux parlementaires et, à travers eux, aux Français a vocation à devenir un « rituel » annuel, « conformément à un engagement de campagne », ajoute l’entourage du président. Emmanuel Macron quittera ensuite l’hémicycle pour faire place à un débat sans vote. Selon le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, il s’agira d’une sorte de « discours sur l’état de l’Union », en référence à celui prononcé chaque année par le président des Etats-Unis. Au chef de l’Etat,« les grandes orientations », au premier ministre, leur « mise en œuvre », résume-t-il.
Sur le fond, l’Elysée ménageait encore le suspense dimanche soir.« Comme il ne s’agit pas d’une déclaration de politique générale, le cœur de son discours ne peut pas être la réforme du travail », s’est contenté de glisser l’entourage du président. L’évolution des institutions pourrait, en revanche, représenter un « élément important » du propos présidentiel. Le choix d’une allocution devant le Congrès continue cependant de faire polémique. Chef de file des députés Les Républicains, Christian Jacob a mis en garde contre « un pouvoir sans partage », estimant que ce discours allait « forcément écraser l’intervention du premier ministre »prévue le lendemain. Les 577 députés et 348 sénateurs ont été conviés à Versailles, où ils seront classés par ordre alphabétique dans l’hémicycle. Mais certains sièges resteront vacants, ceux des députés du groupe La France insoumise (LFI) et des parlementaires communistes, qui ont décidé de boycotter l’événement. Emmanuel Macron a « franchi un seuil dans la dimension pharaonique de la monarchie présidentielle », en ravalant son premier ministre au rang de « collaborateur », a tonné Jean-Luc Mélenchon, président du groupe LFI. Deux députés UDI, Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier, avaient pris les devants, le premier critiquant un chef de l’Etat qui « passe son temps à faire à la fois le travail de président de la République et de premier ministre ». Riposte de l’Elysée : Emmanuel Macron se livrera lundi à « un très bel exercice de vitalité démocratique et il est évidemment regrettable que tous n’y participent pas même si chacun fait ses choix en son âme et conscience ». Ancien président du Conseil constitutionnel et de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré a jugé, pour sa part, qu’il n’y avait « rien de nouveau » sous la Ve République.


Source Le Monde.fr

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