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dimanche 16 juillet 2017

Les députés LREM à marche forcée

                   308 député(e)s godillots à l'Assemblée Nationale ! Heureusement que les 17 insoumi(e)s sont là pour animer le parlement !  BV

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                               Le Dauphiné Libéré

ASSEMBLÉE NATIONALE

Les députés LREM à marche forcée


Les 308 députés LREM occupent la majorité de l’hémicycle.  Photo AFP

Les 308 députés LREM occupent la majorité de l’hémicycle. Photo AFP


Souvent novices en politique, les élus du parti présidentiel suscitent les interrogations de leurs collègues quant à leur capacité à se saisir du travail parlementaire et à ne pas rester de simples exécutants du gouvernement.

Lundi 3 juillet : Emmanuel Macron parle dans un silence de cathédrale devant le Congrès à Versailles. Le lendemain, le discours de politique générale du Premier ministre est scandé par les applaudissements, parfois à contre temps, des 308 députés de la majorité. Entre les deux séquences, il y a eu remontée de bretelles au sein du groupe de La République en marche (LREM).
Cette anecdote fait sourire à l’Assemblée, où les parlementaires chevronnés s’interrogent sur leurs nouveaux collègues. « Ils ont la volonté de bien faire, mais ils se cherchent : il faut à la fois une coalition et faire en sorte qu’ils s’expriment. Pour l’instant, les députés LREM ne sont pas libres, cela se sent », note Bertrand Pancher, député UDI (groupe Constructifs) de la Meuse.

Des députés très silencieux

Il fait référence à l’attitude de ses collègues en commission lors de l’examen de la loi d’habilitation sur les ordonnances. Les élus LREM n’ont pas fait de zèle et n’ont rien dit. « Il y a tellement de gens qui ne connaissent pas le fonctionnement de l’Assemblée que cela peut être problématique dans le travail parlementaire », avance même Gérard Cherpion, le député LR des Vosges.

Pas de frondeurs en vue

Sous couvert d’anonymat, une élue LREM confirme : « Richard Ferrand peut être cassant avec la plupart d’entre nous. Il y a chez certains une forme d’autocensure, le temps d’acquérir les codes qu’on ne maîtrise pas. » Pas de frondeurs chez LREM, le règlement intérieur du groupe n’incite pas à l’émancipation. Il n’autorise pas de co-signer une proposition de loi d’un autre groupe, ce qui peut surprendre de la part d’un mouvement qui voulait faire de la politique autrement.
Les plus expérimentés, notamment Olivier Véran, député LREM (Isère) et ancien député PS suppléant, estime les critiques injustes : « Le premier texte abordé est un projet de loi d’habilitation sur lequel on ne peut pas faire de travail d’amendement de fond mais je suis confiant sur cette majorité qui est soudée. Elle sera, j’en suis certain, pro-active sur les textes. »
Chez LREM, on est fiers de la diversité. Si elle reste dans le rang.

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