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dimanche 16 juillet 2017

Les Crises.fr - [16-07] La rafle du Vel d’Hiv : le crime administratif


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16
Juil
2017

[16-07] La rafle du Vel d’Hiv : le crime administratif


En ce jour anniversaire, voici quelques rappels sur le crime administratif qu’a représenté la Rafle du Vel d’Hiv.
Vous pourrez aussi lire ce billet comprenant des témoignages de victimes.

I. La rafle du Vel d’Hiv

La rafle du Vélodrome d’Hiver, souvent appelée « rafle du Vél’d’Hiv » est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Effectuées à la demande du Troisième Reich — qui, dans le cadre de sa politique d’extermination des populations juives d’Europe, organise, en juillet 1942, une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens, l’« opération Vent printanier » —, ces arrestations ont été menées par 7 000 policiers et gendarmes français, assistés de 300 militants du Parti populaire français de Jacques Doriot, sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l’occupant menées par René Bousquet, secrétaire général de la Police nationale.
À la suite de ces négociations, initiées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française ont été exclus de cette rafle qui concerna donc essentiellement les Juifs, étrangers ou apatrides, réfugiés en France, y compris plus de quatre mille enfants souvent français nés de parents étrangers.
Pour cette rafle, plus de 9 000 fonctionnaires français ont été mobilisés. 27 000 fiches de Juifs ont été extraites d’un fichier de la préfecture de police (le fichier “Tulard” ; depuis une ordonnance allemande du 27 septembre 1940 tous les Juifs français et étrangers en zone occupée devaient se faire enregistrer dans les commissariats de police à Paris et les sous-préfectures en province entre le 3 et le 20 octobre 1940 et sur cette base fut constitué un volumineux fichier juif). Elles ont ensuite été distribuées aux équipes policières chargées des arrestations.
Les Allemands, qui espéraient donc arrêter plus de 27 000 Juifs, n’en auront finalement « que » 13 152 : 3 118 hommes, 5 919 femmes, et 4 115 enfants, arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 à Paris et en banlieue. En effet, certains policiers ont averti des familles la veille de la rafle.
Les adultes sans enfants sont rapidement envoyés vers Drancy. Les familles sont parquées pendant 3 à 5 jours dans des conditions d’hygiène dramatiques (manque d’eau, de nourriture, de sanitaires, de matelas, bruits continuels) avant d’être déportées vers les camps de Drancy, Pithiviers et Beaune-la-Rolande.
Leurs noms figurent dans les 38 convois à destination d’Auschwitz qui quittent la France entre le 17 juillet et le 11 novembre 1942.
« La hiérarchie collaborait, mais la base tiquait » [Rapport du commissaire Gicquel]

II. Bilan des déportations durant la guerre

Au total, durant la guerre, 76 000 Juifs sur 330 000 ont été déportés de France. Parmi ces personnes, 11 500 enfants dont un peu moins de cent reviendront des camps. Environ 8 000 d’entre eux sont étrangers ou nés de parents étrangers. 6 000 enfants, soit plus de la moitié, ont été arrêtés par des policiers ou des gendarmes français avant d’être livrés aux nazis. Ainsi, 75% des Juifs de France ont survécu aux persécutions ; en comparaison, c’est le cas de 60% des Juifs de Belgique et de moins de 25% des Juifs de Hollande.
35 à 38 % des 135 000 Juifs étrangers (y compris les enfants nés de parents étrangers) ne sont pas revenus des camps contre 8 % des 195 000 Juifs français.
La très grande majorité des victimes françaises ont été déportées après l’été 1943, date de l’arrivée à Paris d’Aloïs Brunner, un adjoint d’Adolf Eichmann très engagé dans la mise en œuvre de la Solution finale qui ne va avoir de cesse de brusquer les autorités et d’intensifier la déportation des Juifs de France, de tous les Juifs.

III. Polémique sur les chiffres

Ces chiffres font l’objet de polémiques quant au traitement par Vichy des Juifs français, en particulier entre les historiens Robert Paxton et Alain Michel, ce dernier (fiche wikipedia) ayant déclaré :
“Depuis le début des années 1980, il est très difficile d’exprimer des idées sur le plan historique qui vont à contre-sens de la pensée de Paxton. Certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement. C’est un problème sur le plan de la recherche historique. On peut être en désaccord sur ce que j’écris dans mon livre – considérer que la vérité est plus du côté de Paxton ou Klarsfeld – mais le débat historique doit être libre. Il ne l’est pas aujourd’hui en France. […]
Je déteste les dirigeants de Vichy et n’ait aucune sympathie pour ces gens-là, mais je suis historien et nous ne faisons pas un travail d’avocat à charge. Nous devons déterminer le cours des événements et ce qu’a été la vérité historique. […]
contrairement à ce qu’affirme Serge Klarsfeld, je ne pense pas que l’on puisse attribuer ces chiffres à la seule action des “Justes parmi les nations”, mais principalement à la politique appliquée par le gouvernement de Vichy, qui a freiné l’application de la solution finale en France. […] Cette politique – approuvée par Pétain – a été essentiellement menée par Pierre Laval, secondé par René Bousquet. Pétain était quelqu’un qui avait un vrai fond d’antisémitisme, qui n’existait pas, à mon sens, chez Laval et Bousquet. […]
Le statut des juifs était antisémite, mais n’avait aucune volonté d’extermination. Il y avait en revanche une forte xénophobie vis-à-vis des juifs étrangers, et en répondant aux demandes allemandes pour livrer ces gens-là, Vichy s’est rendu complice de leur extermination. […]
Le gouvernement de Vichy avait bien sûr beaucoup de torts, était antisémite, mais je pense qu’il faut rééquilibrer la question et cesser de faire un récit en noir et blanc, qui diabolise Vichy et innocente les Français. […]
Je pense que ce qui caractérise cette période, c’est avant tout l’indifférence totale des Français. Les gens n’avaient rien à faire du sort des juifs, cela ne les dérangeait pas trop, parce qu’il existait une ambiance antisémite en France et en Europe depuis les années 1930 environ.” (Source)
Lire aussi cet article de synthèse d’Herodote.
P.S. les historiens en débattant encore, on n’ouvrira pas ce débat en commentaires svp…

III. La préparation de la rafle

Instruction des Allemands du 4 juillet 1942 :
Voici la circulaire n°173-42 du 13 juillet 1942 préparant la rafle :
(à télécharger ici en version “non négatif” – désolé pour le bug)
Les Autorités Occupantes ont décidé l’arrestation et le rassemblement d’un certain nombres de Juifs étrangers. 

I – PRINCIPES

1 – A qui s’applique cette mesure ?

a )
Catégories
:
La mesure dont il s’agit, ne concerne que les Juifs des nationalités suivantes :
  • Allemands
  • Autrichiens
  • Polonais
  • Tchécoslovaques
  • Russes ( réfugiés ou soviétiques, c’est à dire “blancs” ou “rouges”)
  • Apatrides, c’est-à-dire de nationalité indéterminée.
b)
Age et sexe
:
Elle concerne tous les Juifs des nationalités ci-dessus, quel que soit leur sexe, pourvu qu’ils soient âgés de 16 à 60 ans ( les femmes de 16 à 55 ans).
Les enfants de moins de 16 ans seront emmenés en même temps que les parents.
Dérogations :
Ne tombent pas sous le coup de la mesure :
  • les femmes enceintes dont l’accouchement serait proche
  • les femmes nourrissant au sein leur bébé
  • les femmes ayant un enfant de moins de 2 ans, c’est-à-dire né après le 1er Juillet 1940
  • les femmes de prisonniers de guerre
  • les veuves ou veufs ayant été mariés à un non-juif
  • les juifs ou juives mariés à des non juifs, et faisant la preuve, d’une part de leurs liens légitimes, et d’autre part, de la qualité de non-juif de leur conjoint.
  • les juifs et juives porteurs de la carte de légitimation de l’Union Générale des Israélites de France, carte qui est de couleur bulle ou jaune clair.
  • les juifs ou juives dont l’époux légitime est d’une nationalité non visée au paragraphe a)
  • les parents dont l’un au moins des enfants n’est pas juif.
Dans le cas où un membre de la famille bénéficie de la dérogation, les enfants ne sont pas emmenés, à moins qu’ils ne soient juifs et âgés de 16 ans et plus 
Exécution :
Chaque israélite (homme et femme) à arrêter fait l’objet d’une fiche. Ces fiches sont classées par arrondissement et par ordre alphabétique. 
Vous constituerez des équipes d’arrestation. Chaque équipe sera composée d’un gardien en tenue et d’un gardien en civil ou d’un inspecteur des Renseignements Généraux ou de la Police Judiciaire. 
Chaque équipe devra recevoir plusieurs fiches. A cet effet, l’ensemble des fiches d’un arrondissements ou d’une circonscription sera remis par ma Direction ce jour à 21 heures. 
Les équipes chargées des arrestations devront procéder avec le plus de rapidité possible, sans paroles inutiles et sans commentaires. En outre, au moment de l’arrestation, le bien-fondé ou le mal-fondé de celle-ci n’a pas à être discuté. C’est vous qui serez responsables des arrestations et examinerez les cas litigieux qui devront être signalés. 
Vous instituerez, dans chacun de vos arrondissements ou circonscription, un ou plusieurs ”centres primaires de rassemblement”, que ferez garder. C’est dans ce ou ces centres que seront examinés par vous les cas douteux. Si vous ne pouvez trancher la question, les intéressés subiront momentanément le sort des autres. 
Des autobus dont le nombre est indiqué plus lion, seront mis à votre disposition. 
Lorsque vous aurez un contingent suffisant pour remplir un autobus, vous dirigerez :
  1. sur le Camp de Drancy les individus ou familles n’ayant pas d’enfant de moins
  2. sur le Vélodrome d’Hiver : les autres. 
En ce qui concerne le camp de Drancy, le contingent prévu doit être de 6 000. En conséquence, chaque fois que vous ferez un départ pour Drancy, vous ferez connaître le nombre de personnes transportées dans ce camp à l’État-Major qui vous préviendra lorsque le maximum sera atteint. Vous dirigerez alors les autobus sur le Vélodrome d’Hiver. 
Vous affecterez à chaque autobus une escorte suffisante. Les glaces de la voiture devront demeurer fermées et la plate-forme sera réservée au bagages. Vous rappellerez aux équipes spéciales d’arrestation, en leur donnant lecture, les instructions contenues dans les consignes que vous remettrez à chacune d’elle avant de procéder aux opérations.             
Vous leur indiquerez également, d’une façon nette, les renseignements qu’ils devront, après chaque arrestation, porter au verso de la fiche afférente à la personne arrêtée. 
Vous ne transmettrez que le 18 au matin :
  1. Les fiches des personnes dont l’arrestation aura été opérée
  2. Les fiches des personnes disparues.
  3. Les fiches des personnes ayant changé d’adresse, et dont la nouvelle résidence est connue à moins que cette dernière ne se trouve dans votre arrondissement.
Enfin, vous conserverez pour être exécutées ultérieurement les fiches des personnes momentanément absentes lors de la première tentative d’arrestation.
Pour que ma Direction soit informée de la marche des opérations, vous tiendrez au fur et à mesure, à votre Bureau, une comptabilité conforme au classement ci-dessus.
Des appels généraux vous seront fréquemment adressés pour la communication de ces renseignements.
Parmi les personnes arrêtées, vous distinguerez le nombre de celles conduites à Drancy de celles conduites au Vélodrome d’Hiver.
Pour faciliter le contrôle, vous ferez porter au dos de la fiche, par un de vos secrétaires, la mention « Drancy  ou  Vélodrome d’Hiver », selon le cas.

II. Effectifs et matériel

A. Dispositions générales

Les permissions seront suspendues du 15 courant à 18 heures au 17 courant à 23 heures et tous les cours supprimés jusqu’à la reprise des permissions.
Le service de garde des Établissements allemands ne sera pas assuré, sauf celui des parcs de stationnement et des garages installés dans les passages souterrains, du 15 courant à 21 heures 30 au 17 courant à 21 heures 30, sauf quelques rares exceptions dont vous serez seuls juges.
En conséquence, les renforts fournis habituellement pour ce service spécial ne vous seront pas envoyés.
De cette situation, il résulte que chaque arrondissement peut sans difficulté affecter à la constitution des « équipes spéciales » 10 gardiens par brigade de roulement et la brigade D au complet, sans que le service normal de l’arrondissement en soit affecté, assuré qu’il sera par le reste de la brigade de roulement (dont l’effectif, du fait de la suppression des permissions, correspond au moins à son effectif habituel).
Les gardiens désignés pour constituer les équipes spéciales seront exemptés de leur service normal d’arrondissement à partir du 15 courant à 16 h. ils assureront à nouveau leur service habituel à partir du 17 courant à 23 heures.
Ceux qui prendront la surveillance des établissements allemands le 17 courant à 21 h.30 devront être libérés de tout service dans l’après-midi du même jour.

B. Équipes spéciales d’arrestation

I.
Renforts les 16 et 17 juillet
Les services détachant les effectifs ci-dessous indiqués devront prévoir l’encadrement normal, les chiffres donnés n’indiquant que le nombre des gardiens. Les gradés n’interviendront pas dans les arrestations, mais seront employés selon vos instructions au contrôle et à la surveillance nécessaire.
2 –
Horaire de travail des équipes spéciales.
Les inspecteurs et gardiens constituant les équipes spéciales d’arrestation prendront leur service au Central d’Arrondissement désigné, le 16 courant à 4 heures du matin. Ils effectueront leur service : 
1°-
le 16 : de 4 heures à 9 heures 30, et de 12 heures à 15 heures 30
2°-
le 17 : de 4 heures à 13 heures. 

C – Garde des centres primaires de rassemblement et accompagnement des autobus 

1 –
Renforts des 16 et 17 Juillet :
Pour leur permettre d’assurer la garde de leurs centres primaires de rassemblement et l’accompagnement des détenus dans les autobus, les arrondissements les plus chargés recevront, en outre, les 16 et 17 Juillet les renforts suivants :
2 –
Horaire : 
Les renforts destinés à la garde des centres primaires de rassemblement et à l’accompagnement des autobus prendront leur service au Central d’Arrondissement désigne le 16 courant à 5 heures du matin. 
Ils assureront leur service les 16 et 17 Juillet : 
Équipe n° 1 de 5 heures à 12 heures
Équipe n° 2 de 12 heures à fin de service
En ce qui concerne les effectifs de la Garde de Paris, la relève aura lieu au gré du commandement.

D – Circonscriptions de Banlieue.

Toutes les circonscriptions de banlieue, sauf celles des Lilas, de Montreuil, Saint-Ouen et Vincennes, constitueront leurs équipes spéciales d’arrestation, assureront la garde de leurs centres primaires de rassemblement et d’accompagnement, à l’aide de leurs propres effectifs.
En ce qui concerne le matériel, celui-ci vous sera envoyé après communications des chiffres aux appels généraux, de manière à organiser des itinéraires de transférement.
Suivant l’horaire et les dates fixées pour Paris, chapitre B, paragraphe 2, les renforts suivants seront fournis :
  • SAINT-OUEN : 20 gardiens en tenue et 12 gardiens en civil fournis par le 2ème Division sur ses effectifs de banlieue.
  • LES LILAS : 20 gendarmes et 14 gardiens en civil de l’Ecole Pratique
  • MONTREUIL : 25 gendarmes et 18 gardiens en civil de l’Ecole Pratique
  • VINCENNES : 15 gendarmes et 9 gardiens en civil de l’Ecole Pratique.
Dans les Circonscriptions des Lilas, Montreuil et Vincennes, les Commissaires commenceront les opération dès 4 heures du matin avec leurs propres effectifs et les gendarmes, et recevront les gardiens en civil de l’École Pratique par le premier métro : c’est à dire aux environs de 6 heures 15.

E – Matériel :

La Compagnie du Métropolitain, réseau de surface, enverra directement les 16 et 17 Juillet à 5 heures aux Centraux d’Arrondissement où ils resteront à votre disposition jusqu’à fin de service :
A la préfecture de Police (Caserne de la Cité) : 6 autobus.
Lorsque vous n’aurez plus besoin des autobus, vous en aviserez d’urgence l’État Major P.M.; et, de toute façon vous ne les renverrez qu’avec son accord. 
 En outre la Direction des Services Techniques tiendra à la disposition de l’État-Major de ma Direction, au garage, à partir du 16 juillet à 8 heures : 10 grands cars. 
Les Arrondissements conserveront jusqu’à nouvel ordre les voiturettes mises à leur disposition pour le service spécial du 14 juillet, contrairement aux instructions de ma Circulaire n° 170-42 du 13 juillet.
De plus, de 6 heures à 18 heures, les 16 et 17 juillet, un motocycliste sera mis, à la disposition de chacun des : 9ème, 10ème, 1-ème, 18ème, 19ème et 20ème Arrdts. 

F – Garde du Vélodrome d’Hiver 

La garde du Vélodrome d’Hiver sera assurée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur par la Gendarmerie d . la Région Parisienne et sous sa responsabilité.

G – Tableau récapitulatif des fiches d’arrestations :

Le Directeur de la Police Municipale 
              HENNEQUIN
(Source de la transcription : Maitre Eolas)

IV. Les archives policières

En 2012, une exposition exceptionnelle a été organisée avec des documents d’archives de la police présentes pour la première fois au public :
La plupart des pièces présentées ici sont exceptionnelles par leur rareté. En fait, elles ne devraient plus exister. Au tournant de l’année 1947, le ministre de l’Intérieur ordonnait aux préfectures de détruire les archives marquant une discrimination à l’égard des Juifs constituées sous Vichy et l’occupation, exception faite de celles permettant d’établir des droits en faveur des familles de déportés ou de servir la justice. C’est ainsi que dans le ressort de la préfecture de police de Paris, la plupart des archives de la persécution furent pilonnées. Plus rien ne devait rester dans les commissariats de quartier, y compris, précisait une circulaire, « les registres de recensement des israélites »…
Pour une raison que l’on ignore, les « archives raciales » du commissariat de police des quartiers des Enfants-Rouges et des Arts-et-Métiers, situé rue de Bretagne (Paris-3e), ont, en partie, échappé à la destruction – à commencer par le fameux « registre de recensement ».
Certains documents sont plus particulièrement accablants. Ainsi, cette copie d’une lettre du commissaire de police des Enfants-Rouges et des Arts-et-Métiers adressée, le 6 mars 1941, au service administratif des Affaires juives (dit le « service spécial », basé à la Caserne de la Cité) : le policier fait savoir qu’il se démène pour débusquer les entreprises juives en appartement, qui abondent dans sa circonscription, mais ce travail,
dont il s’est chargé en personne « par goût de la nouveauté », lui pose bien des difficultés…
En voici quelques-uns :
Et l’affreux :
Voici le document relatant l’exposition, qui en contient d’autres :
Bien sûr, le Vel d’Hiv ne fut qu’un début. Voici une circulaire d’octobre 1942 organisant l’arrestation de Juifs dans les Deux-Sèvres (Source) :
Nous terminons en vous recommandant ce document : “Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi” (Source)
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La rafle du Vel d’Hiv :
“Le Vel d’Hiv est évacué. Il restait 50 Juifs malades et des objets perdus, le tout a été transféré à Drancy.” [Note de police du 22 juillet 1942]
Nous vous recommandons ce billet comprenant des témoignages de victimes.

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