Lu dans le DL du 10 juillet 2017
LE BILLET
PAR ANTOINE CHANDELLIER
L’écureuil
et la vache sacrée
Mon dieu, quelle nouvelle !
On parle de fiscaliser le placement fétiche des
Français et ses dérivés d’épargne populaire.
Il a suffi d’un entrefilet dans la
presse dominicale pour mesurer combien le livret A est sacré.
Déjà qu’en 30
ans son taux a été raboté de 7,5 % à 0,75 %, il ne manquait plus que ça pour
que l’écureuil fasse des bonds en recomptant ses noisettes.
Pensez donc,
c’est son bas de laine favori.
Et l’idée prêtée au gouvernement Philippe de
taper dans la manne qui finance le logement social a été vite démentie par
Bercy, à grand renfort de haussements d’épaules et de « mais non, mais
non ».
Elle a aussi éprouvé son degré d’impopularité vu le scepticisme par le
scoop suscité.
Est-il à ce point l’ami des winners créateurs de start-up,
Emmanuel Macron, pour taxer le placement de bon père de famille, la réserve
des épargnants modestes, le nourrain des enfants ?
Vu sa majorité, toutes les
audaces semblent permises, même les moins morales.
Mais rassurez-vous
braves gens.
Pas ça.
Pas touche au livret populaire, qu’on vous dit.
Alors ?
Rumeur, intox, fake news ?
Il n’y a pas de fumée sans feu et le
rongeur prévoyant reste sur ses gardes.
Le pataquès illustre le numéro de
funambule de ce gouvernement transpartisan qui entend relancer la consommation
mais doit boucler un budget 2018 dès plus serrés, tout en
annonçant 7 milliards de baisses d’impôts.
Entre les promesses de campagne
- notamment aux entreprises - l’ardoise laissée par Hollande, la contrainte
européenne des 3 %, il faudra racler les fonds de tiroir.
Ceux des ministères
ou des Français ?
En matière d’équilibrisme, « le seul moyen de ne pas
tomber, c’est de ne pas regarder ses pieds » a beau jeu de dire le camarade
Hulot, à la transition énergétique.
Pour lui l’horizon est à 2050.
Pour les autres,
c’est 2022.
Quand les Français jugeront à l’aune de leur pouvoir d’achat
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