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mardi 4 juillet 2017

L'ECONOMIE - Mardi 4 juilllet 2017

L'ECONOMIE

Mardi 4 juilllet 2017



Elections allemandes : Merkel promet le plein-emploi

La chancelière allemande Angela Merkel, le 3 juillet à Berlin.
La chancelière allemande Angela Merkel, le 3 juillet à Berlin. ODD ANDERSEN / AFP
La chancelière allemande a présenté lundi à Berlin son programme électoral à l’orée d’une semaine internationale chargée : elle présidera le sommet des dirigeants du G20 à Hambourg jeudi et vendredi, au moment où elle a pris de facto la tête du camp des critiques de Donald Trump. Accusée par ses rivaux politiques en Allemagne de se reposer uniquement sur son bilan en vue du scrutin législatif du 24 septembre et de n’avoir aucune idée nouvelle, Angela Merkel a cherché à reprendre l’initiative avec une promesse forte. « Nous nous fixons comme objectif d’atteindre le plein-emploi en 2025 », a annoncé à la presse la chancelière de 62 ans, au pouvoir depuis 2005. Une promesse qui devrait faire des envieux en Europe, où la plupart des pays en sont très loin. En juin, le taux de chômage en données brutes s’établissait à 5,8 %. « Si nous en avions parlé en 2005, les gens nous auraient ri au nez, j’ai eu à l’époque à assumer 5 millions de chômeurs », a dit la présidente du parti conservateur Union chrétienne-démocrate (CDU). « Maintenant, en 2017, nous avons réussi à réduire de moitié leur nombre et à présent nous disons que nous voulons le diviser encore une fois par deux, à moins de 3 % de taux de chômage, c’est ce que l’on appelle le plein-emploi », a-t-elle ajouté.
Le slogan officiel de sa campagne et de celle de son allié bavarois, la CSU, est à l’image de cette profession de foi : « L’Allemagne, un pays où il fait bon vivre », comme en écho à celui des précédentes élections de 2013 (« L’avenir de l’Allemagne dans de bonnes mains »). Pour la chancelière, les difficultés politiques subies lors de l’arrivée de plus d’un million de migrants en Allemagne en 2015 et 2016, qui l’avait fragilisée comme jamais en faisant progresser la droite nationaliste, semblent bien loin. Les sondages lui donnent 15 points d’avance sur son rival social-démocrate Martin Schulz, qui, après avoir fait illusion en début d’année, a depuis enchaîné les défaites électorales régionales. Un quatrième mandat la placerait en orbite pour battre le record de longévité à la chancellerie allemande, détenu par son mentor Helmut Kohl (1982-1998), devant Konrad Adenauer (1949-1963). Ses partisans voient en elle un rempart possible à la vague populiste et autoritaire dans le monde, et la presse anglo-saxonne l’a déjà à plusieurs reprise qualifiée de « leader du monde libre ».
Le programme d’Angela Merkel prévoit aussi au moins 15 milliards d’euros de réductions d’impôt pour les revenus modestes et moyens et 15 000 postes de policiers fédéraux en plus. Car la chancelière a décidé d’insister cette fois sur les thèmes sécuritaires pour tenter de reconquérir une partie de l’électorat qui l’a fuie avec la crise des migrants au profit de la droite anti-immigration de l’AfD. « Notre projet d’avenir est le bien-être et la sécurité pour tous », a-t-elle dit lundi. La chancelière promet aussi qu’un afflux de migrants comme en 2015 ne se reproduira pas. En revanche, elle continue de refuser de fixer une limite annuelle au nombre de réfugiés en Allemagne, contrairement à ce qu’exige son allié bavarois.
En Europe, elle doit désormais faire face néanmoins à une certaine concurrence avec l’irruption du président centriste français Emmanuel Macron, élu sur un credo très proeuropéen et qui vient de réussir deux « coups » diplomatiques en faisant venir le président russe, Vladimir Poutine, à Paris et en obtenant la visite, le 14 juillet, de Donald Trump.
GE rachète Baker Hughes. General Electric a finalisé lundi le rachat de Baker Hughes en fusionnant ses propres activités dans les hydrocarbures avec son compatriote, une opération qui donne naissance au deuxième fournisseur mondial de services au secteur pétrolier par le chiffre d’affaires derrière Schlumberger. Le nouvel ensemble, baptisé « Baker Hughes, une société de GE », sera coté mercredi à la Bourse de New York sous le symbole « BHGE » et disposera d’un siège social à Londres et à Houston. Doté d’un chiffre d’affaires annuel combiné d’environ 23 milliards de dollars, il fournira divers équipements pétroliers dont des dispositifs antiéruption, des pompes, des forages, des produits chimiques et d’autres infrastructures et services aux producteurs de pétrole dans 120 pays.
Microsoft va tailler dans ses effectifs. Le groupe informatique va supprimer « des milliers » d’emplois dans le cadre d’une vaste réorganisation de ses équipes commerciales pour mieux se recentrer sur les activités de cloud, le stockage et les logiciels en ligne, selon des médias américains. Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Microsoft s’est contenté de répondre que le groupe « procède à des changements destinés à mieux servir (ses) clients et partenaires ». Microsoft a annoncé la semaine dernière le rachat de l’entreprise Cloudyn, spécialisée dans lecloud. Le groupe, établi dans l’Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis), a procédé à la suppression de milliers d’emplois ces dernières années (18 000 en 2014, 7 800 en 2015, 4 700 l’an dernier) notamment pour tenter d’absorber son échec dans la téléphonie mobile. Il est actuellement en plein virage vers le cloud.
Accord gazier pour Total en Iran. Le groupe français Total, à la tête d’un consortium international avec le chinois CNPCI, a signé lundi un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec Téhéran, malgré les pressions de Washington, qui envisage de nouvelles sanctions contre l’Iran. En vertu de ce contrat d’une durée de vingt ans, le consortium investira deux milliards de dollars (1,76 milliard d’euros) dès la première étape du développement de la phase 11 du vaste champ gazier offshore Pars-Sud.
Concertations sur le code du travail. Les nouvelles concertations sur le dialogue social entre les partenaires sociaux et le gouvernement laissent entrevoir des clivages qui pourraient amener les organisations syndicales à durcir le ton sur le projet de réformes du code du travail. « Le débat est moins serein et convivial qu’au début », a dit hier à Reuters Gilles Lecuelle, secrétaire national de la CFE-CGC, et chef de file pour ce syndicat de cadres des négociations avec le gouvernement. « Il y a des lignes rouges. Les premières concertations, on n’avait pas beaucoup de matière. (...) Au fur et à mesure des réunions, on voit l’étau qui se resserre. » Le gouvernement a engagé sa deuxième semaine de concertations avec les partenaires sociaux sur le thème du « dialogue économique et social » dans l’entreprise.
Baisse du chômage espagnol. Le nombre de chômeurs en Espagne a de nouveau fortement diminué au mois de juin, tombant à 3,36 millions de personnes, grâce notamment aux embauches dans le secteur des services au début de la saison touristique, a dit mardi le ministère du travail. Il s’agit du « niveau le plus bas » pour un mois de juin sur les huit dernières années, souligne le ministère. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits a reculé de près de 98 317 personnes par rapport au mois précédent, légèrement moins qu’en juin 2016 (- 124 349).
Samsung investit massivement dans les puces. Samsung Electronics va investir quelque 15,6 milliards d’euros dans son activité de puces mémoire, a annoncé mardi le groupe sud-coréen, qui cherche à étoffer sa position de leader sur le marché mondial du secteur et celui des smartphones.
Hausse du prix du tabac en 2018. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, souhaite augmenter « rapidement et fortement, dès 2018, le prix du tabac », écrit-elle dans la feuille de route adressée au premier ministre, Edouard Philippe. « Mon objectif est que la génération qui naît aujourd’hui soit la première génération sans tabac », écrit la ministre dans cette feuille de route mise en ligne ce week-end par le site spécialisé Hospimedia. Adressé au premier ministre, qui prononcera mardi sa déclaration de politique générale, ce document doit faire l’objet d’arbitrages.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
24,1 milliards d’euros
A peine entamé, le chantier des deux EPR (European Pressurized Reactor) de Hinkley Point qu’EDF construit en Angleterre voit ses coûts enfler, et le groupe français prévient déjà d’un risque de retard.
Face à ce dérapage, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a demandé lundi soir au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, un « plan d’action rigoureux » pour« conforter le calendrier »« réduire autant que possible l’impact financier de cette réévaluation » et « assurer une maîtrise
rigoureuse des risques »
 du projet. Après une « revue complète » du projet, EDF a annoncé s’attendre à un surcoût de 1,5 milliard de livres (plus de 1,8 milliard d’euros) pour cet énorme chantier, ce qui porte l’investissement total à 19,6 milliards de livres, soit environ 24,1 milliards d’euros.

Dans la presse étrangère

L’Afrique, future terre d’accueil de touristes musulmans

Moquée Omarienne à Dakar, au Sénégal, le 20 janvier 2017.
Moquée Omarienne à Dakar, au Sénégal, le 20 janvier 2017. HANDOUT / AFP
L’agence de voyages Islamic Travels and Tours, sise en Afrique du Sud, propose des formules touristiques spécifiquement adaptées aux musulmans, rapporte Quartz. Ses clients peuvent se rendre dans le fameux ghetto de Soweto ou découvrir les animaux exotiques lors de safaris, mais les journées sont aménagées autour des temps de prière et les menus sont cent pour cent halal. Les hauts lieux de l’islam sud-africain sont à découvrir et il est ainsi possible de visiter la première mosquée d’Afrique du Sud, bâtie au Cap en 1794.
Au-delà de l’Afrique du Sud, le tourisme « halal » est voué à se développer en Afrique. Et pas seulement dans le nord du continent aux solides traditions musulmanes. Dans des pays où l’islam est minoritaire, comme le Kenya ou la Tanzanie, on s’adapte de plus en plus aux besoins des touristes musulmans. On estime que 117 millions de musulmans ont voyagé à l’étranger en 2015, et ils devraient être 168 millions d’ici à 2020.
Ces touristes constituent un marché prometteur pour le Kenya ou l’Afrique du Sud notamment, qui tentent de prendre des mesures pour répondre à cette demande. La manne pourrait dépasser 200 milliards de dollars à l’horizon 2020 dans le monde. L’enjeu est de s’adapter aux pratiques « halal », ce qui peut être coûteux et complexe : « Sans normes uniformes, il sera difficile pour les différents organismes de réglementation dans les différentes nations de suivre les critères de certification, et aussi de superviser la façon dont les entreprises mènent leurs opérations dans leurs villes et pays respectifs. » Il faut aussi convaincre que le marché local est prêt à accueillir les touristes et trouver des financements pour construire les infrastructures. La finance islamique peut être un moyen de trouver des fonds plus facilement. Le potentiel du tourisme islamique est en tout cas énorme.
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« Les conflits et la sécheresse, c’est le pire des scénarios pour la sécurité alimentaire »
Les conflits qui secouent de nombreux pays et le réchauffement climatique composent le cocktail explosif de la remontée récente de la faim dans le monde, a dit lundi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’ouverture de sa conférence bisannuelle à Rome. « Les nouvelles ne sont pas bonnes (...) Le nombre de personnes mal nourries dans le monde a augmenté de nouveau depuis 2015 », a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, devant les Etats membres. M. Graziano da Silva a rappelé que dix-neuf pays dans le monde sont actuellement en situation de« crise prolongée », frappés par des conflits internes« souvent conjugués à des événements climatiques extrêmes tels que des sécheresses et des inondations ». Beaucoup sont en Afrique : il existe un risque élevé de famine dans le nord-est du Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen, avec 20 millions de personnes gravement affectées.« Les conflits et la sécheresse, c’est le pire des scénarios pour la sécurité alimentaire » a-t-il souligné, car les personnes touchées sont essentiellement « issues de zones rurales » et ne font qu’« augmenter les chiffres de la migration de détresse » et des réfugiés. « Les populations vulnérables ne peuvent être laissées pour compte, en particulier les jeunes et les femmes » a-t-il ajouté.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Instagram : l’intelligence artificielle pour bloquer les commentaires haineux. Le réseau social de partage de photos Instagram, détenu par Facebook, a annoncé jeudi qu’il allait filtrer les commentaires haineux grâce à l’intelligence artificielle, nouvelle illustration des tentatives des groupes Internet pour limiter les contenus problématiques.
« Beaucoup (d’utilisateurs) nous ont dit que les commentaires négatifs et agressifs les empêchaient de profiter pleinement d’Instagram et de s’exprimer librement », écrit le cofondateur et patron d’Instagram, Kevin Systrom, sur le site du réseau social. « Pour (les) aider, nous avons mis au point un filtre qui bloquera certains commentaires agressifs sur les publications et les vidéos en direct », poursuit-il, précisant que les utilisateurs auront le choix d’activer ou non ce système. « Notre équipe a appris à nos systèmes à reconnaître certains types de commentaires agressifs (...), de façon à ce que vous n’ayez pas à les voir », poursuit le responsable. « Cet outil va s’améliorer avec le temps », précise-t-il, ajoutant qu’Instagram lance aussi jeudi un filtre antispam. Le filtre est d’abord lancé pour les commentaires en anglais avant son extension à d’autres langues.
Les géants d’Internet utilisent de plus en plus l’intelligence artificielle pour filtrer les contenus, notamment grâce à « l’apprentissage automatique des machines » (« machine learning »), qui permet aux algorithmes de s’améliorer automatiquement au fur et à mesure qu’ils examinent les contenus.
Cette annonce est faite à l’heure où les réseaux sociaux sont régulièrement accusés de ne pas filtrer suffisamment les publications et de laisser proliférer les propos haineux, les apologies du terrorisme ou les fausses informations (« fake news »). Ils multiplient donc ces derniers mois les annonces détaillant leurs efforts en la matière (embauches, recherche, collaborations...). Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube (Google) ont annoncé par exemple cette semaine le lancement d’un forum Internet contre le terrorisme, destiné à mieux filtrer les contenus litigieux et à en expurger leurs plates-formes.
Etudes & documents
Le commerce en 2016. La reprise amorcée en 2014 ne se dément pas. La situation des secteurs du commerce continue de s’améliorer en 2016. La vitalité du commerce et de la réparation d’automobiles se renforce (+ 6,7 % en volume). En effet, la reprise des ventes de voitures neuves engagée en 2015 s’amplifie en 2016. Dans le commerce de gros, l’activité accélère dans la plupart des secteurs, en particulier dans le commerce d’équipements de l’information et de la communication. Dans le commerce de détail, les ventes continuent d’augmenter en volume, mais à un rythme un peu moins rapide qu’en 2015 (+ 1,2 % après + 1,7 %). La vente à distance reste très dynamique, portée par le commerce électronique. Pour la première fois depuis 2011, les ventes en valeur progressent dans les trois grands secteurs du commerce. Dans ce contexte favorable, l’emploi salarié augmente entre fin 2015 et fin 2016 dans les secteurs du commerce, comme dans l’ensemble des secteurs principalement marchands.
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Sources Le Monde.fr

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