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mercredi 19 juillet 2017

GM&S : audience cruciale pour l’avenir de l’équipementier

GM&S : audience cruciale pour l’avenir de l’équipementier

Des salariés de l’équipementier automobile GM&S devant le site de Renault à Villeroy, dans l’Yonne, le 18 juillet 2017.
Des salariés de l’équipementier automobile GM&S devant le site de Renault à Villeroy, dans l’Yonne, le 18 juillet 2017. PASCAL LACHENAUD / AFP
Le tribunal de commerce de Poitiers examine mercredi à partir de 10 heures l’offre de l’emboutisseur GMD, lequel insiste sur des « conditions suspensives » à une reprise. Cette nouvelle journée cruciale pour GM&S intervient sur fond de déclarations contradictoires de Bercy, Peugeot PSA et GMD, ainsi que d’efforts du président Emmanuel Macron et du gouvernement pour sauver la deuxième entreprise privée de la Creuse dans un département fortement désindustrialisé. Signe de l’enjeu pour le gouvernement, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a annoncé qu’il voulait rencontrer mercredi les salariés et les syndicats de GM & S à la mairie de La Souterraine, où se trouve l’usine de l’entreprise creusoise, pour « un point d’étape » sur les négociations. Mais la CGT a aussitôt refusé une rencontre à La Souterraine et proposé un rendez-vous à Villeroy (Yonne). C’est là que, depuis mardi matin, le syndicat et une centaine de salariés de GM&S arrivés en car depuis La Souterraine a fait monter la pression en bloquant une plate-forme logistique de pièces détachées de Renault, le groupe automobile étant, avec Peugeot, le principal pourvoyeur du chiffre d’affaires de GM&S.
De son côté, l’unique repreneur potentiel GMD pose ses conditions : son PDG, Alain Martineau, va expliquer au tribunal de commerce que« l’ensemble des conditions suspensives ne sont pas levées », a-t-il déclaré à l’AFP mardi soir. Et d’ajouter que « s’il n’y a pas de prolongation de la période d’observation, notre offre ne sera pas finalisée ». L’un des autres points restant à discuter : le bail proposé, qui est pour le patron de GMD « hors cadre »« Cette entreprise a vécu trois dépôts de bilan en dix ans, on ne va pas redresser la barre en quelques semaines, mais sous trois ans, nous pouvons en faire quelque chose et lui donner de la visibilité sur l’avenir. Une fois que les comptes seront à flot, si le marché nous y conduit, nous saurons investir d’autres marchés et diversifier l’activité », a-t-il encore expliqué. Le tribunal de commerce de Poitiers devrait donc, sauf coup de théâtre, avoir à trancher entre une nouvelle prolongation, jusqu’au 31 août, ou une liquidation pure et simple de GM&S, placé en redressement judiciaire depuis décembre, puis en liquidation judiciaire depuis le 30 juin avec période d’observation jusqu’au 21 juillet. Lundi, la tension était montée d’un cran entre l’Etat et PSA, le premier accusant le second de ne pas être prêt à investir pour moderniser le site, comme le réclame GMD qui estime nécessaire un investissement de 15 millions d’euros. Peugeot PSA a contre-attaqué mardi, en demandant la publication des engagements détaillés des parties prenantes en matière de chiffre d’affaires pour les années à venir.

Source Le Monde .fr

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