Lu dans le DL du 13 juillet 2017
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Écarts
de langage
Est-ce l’effet de la canicule ou le symptôme évident d’une grosse
fatigue après une campagne électorale trop longue, en tout cas les
hommes politiques se laissent aller cet été.
Sans même qu’ils s’en
rendent compte, ils en disent des vertes et des pas mûres.
À côté, le
« casse-toi pauv’con » de Sarkozy passerait presque pour une marque
d’attention juste un peu rustre.
À tout seigneur, tout honneur. Emmanuel Macron enflamme les
réseaux sociaux après sa déclaration sur les « 7 à 8 enfants par femme
en Afrique ».
Les plus indulgents qualifient cette affirmation de
simpliste, les plus intransigeants y détectent un soupçon de racisme.
Après sa plaisanterie oiseuse sur les kwassas-kwassas des Comoriens,
Emmanuel Macron va finir par battre à plates coutures son
prédécesseur François Hollande pourtant spécialiste reconnu de la
« blagounette » à deux balles.
Dans l’ordre protocolaire de la République, François de Rugy, le
président de l’Assemblée nationale, n’est pas mal non plus.
Du haut du
perchoir, il a lâché un très inconvenant « putain, il est chiant lui », sans
que l’on sache précisément à qui s’adressait le compliment.
L’hémicycle
du Palais Bourbon en a entendu d’autres mais pour sa prise de
fonction, François de Rugy a montré qu’il a du vocabulaire.
La palme de l’écart de langage revient au porte-parole du gouvernement,
Christophe Castaner.
Il a rebaptisé Muriel Pénicaud, la ministre
du Travail, en Muriel Pinocchio.
Le lapsus tombe très mal alors que
ladite ministre est empêtrée dans l’affaire de Las Vegas.
Castaner aura
simplement manqué de pif !
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