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mardi 4 juillet 2017

De la République, les insoumis ont défié Versailles

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De la République, les insoumis ont 

défié Versailles

Mardi, 4 Juillet, 2017
Humanite.fr
                 THOMAS SAMSON / AFP

THOMAS SAMSON / AFP
«Nous ne sommes rien, nous sommes tout et nous allons résister !» lance sous les applaudissements le député de la Réunion Jean-Hugues Ratenon. Après avoir boycotté le Congrès de Versailles, les députés de la France insoumise se sont succédés au micro hier soir, place de la République, où un millier de personnes avaient répondu à l’appel.
Parmi  eux, beaucoup arborent une pancarte « Nous ne sommes rien, soyons tout », réponse internationaliste au mépris de classe du Président de la République qui avait évoqué lors de son discours d’inauguration à la Station F jeudi «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien». « Nous sommes beaucoup de rien à avoir fait notre rentrée parlementaire »  a raillé Caroline Fiat, députée de Meurthe-et-Moselle, avant d’annoncer que le groupe FI avait déposé dans l’après-midi 132 amendements à la loi d’habilitation.

« Nous ne sommes pas à la disposition du Prince »

Aux côtés des députés de son mouvement, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la décision de son groupe de boycotter le Congrès, comme l’ont fait de . « Interminable pluie de truismes à Versailles. Au total : niveau rédactionnel de chambre de commerce, pensée politique d'un dogmatisme libéral aussi désuet que lunaire. Le brasier du dégagisme n'est pas prêt de s'éteindre » avait déjà sévèrement commenté le député des Bouches-du-Rhône dans la journée. « Nous ne sommes pas à la disposition du Prince » a-t-il lancé place de la République hier soir, évoquant également la session extraordinaire du Parlement qui débutera mercredi, convoquée « pour obéir au Medef et attaquer le code du travail ».  

Prochain rassemblement le 12 juillet

Répondant aux attaques du chef de l’Etat sur le boycott des groupes FI et communistes, Jean-Luc Mélenchon lui a répondu « Si Monsieur Macron parle de Sieyes et Mirabeau, c’est sans doute qu'il s'identifie à Louis XVI. Nous lui souhaitons une meilleure fin ». Sur l’état d’urgence, dont la majorité veut transposer les principales mesures dans le droit commun, le chef de file de la France insoumise a dénoncé « une victoire de l’ennemi». « Et qu’on ne vienne pas nous dire que ça concerne seulement les terroristes», a-t’il ajouté, citant le chiffre de « 90%  des assignations à résidence et interpellations qui concernent les syndicalistes ». La France insoumise a enfin invité à un nouveau rassemblement sur cette même place le 12 juillet, jour où devrait être voté la loi d’habilitation, qui autorisera le gouvernement à légiférer par ordonnances pour casser le code du travail.
Chef de la rubrique Politique

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