Lu dans Le DL du dimanche 2 juillet 2017
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Bruno Le Maire,
oh mon Dieu !
Cette semaine Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, était
en mission outre-Atlantique.
À New York, il s’est livré à une
opération séduction pour convaincre les financiers américains de
venir semer leurs dollars en France.
Dans un anglais châtié et un rien scolaire, Bruno Le Maire a osé la
parabole divine : « Emmanuel Macron est Jupiter, je suis Hermès le
messager » a lâché le transfuge des Républicains.
À ce train-là, il n’y aura jamais assez de divinités grecques ou
romaines pour qualifier tous les membres du gouvernement.
Et on
attend avec impatience celui ou celle qui se comparera à Bacchus
ou Dionysos.
En enjambant l’océan, Bruno Le Maire a oublié une partie de sa
culture latine et grecque.
La faute au décalage horaire sans doute.
En effet, si Jupiter est bien le roi des dieux romains, Hermès est
tout ce qu’il y a de plus grec.
Le ministre devrait veiller à ne pas
tout mélanger sinon il va s’attirer les foudres du ciel.
Pour remettre la mythologie dans le bon ordre, Bruno Le Maire
n’était donc pas aux USA en qualité de Hermès mais de Mercure.
Et s’il veut que Dieu reconnaisse les siens, l’autre solution aurait
été de comparer le président de la République à Zeus et non à
Jupiter.
En se rendant aux urnes le 7 mai dernier, les Français n’avaient
pas imaginé une seconde s’en remettre à la providence.
Même
s’ils ne tarderont pas à se faire une religion sur leurs nouveaux
dirigeants.
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