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lundi 19 juin 2017

Macron a les coudées franches mais pas une « carte blanche »

Macron a les coudées franches mais pas une « carte blanche »

Emmanuel Macron dans un bureau de vote au Touquet, dans le nord de la France, lors du deuxième tour des législatives, le 18 juin 2017.
Emmanuel Macron dans un bureau de vote au Touquet, dans le nord de la France, lors du deuxième tour des législatives, le 18 juin 2017. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Selon les résultats définitifs du second tour des élections législatives – même si les 11 sièges pour les Français de l’étranger doivent être officialisés lundi –, la République en marche (LRM) et son allié du MoDem s’adjugent 351 sièges, très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges. Mais, en battant une nouvelle fois un record d’abstention (57 %, contre 51,3 % au premier tour), les électeurs ont refusé de laisser« carte blanche » au nouveau président, relève la presse. Comme de tradition après un scrutin législatif, Edouard Philippe devrait remettre lundi ou mardi la démission de son gouvernement et en former immédiatement un nouveau, qui ne devrait pas comporter de grands changements. Les six ministres candidats ont en effet été élus (Christophe Castaner, Richard Ferrand malgré les affaires judiciaires, Bruno Le Maire, Annick Girardin, Mounir Mahjoubi et Marielle de Sarnez). Sur les 351 sièges de la majorité présidentielle, le MoDem de François Bayrou en obtient 41 et devrait donc former un groupe indépendant. L’alliance entre Les Républicains (LR) et l’UDI décroche 131 sièges, dont 113 LR.
Le Parti socialiste n’obtient que 29 sièges. Très loin des 284 sièges socialistes de l’Assemblée sortante, mais là aussi un score moins catastrophique que redouté. Une « déroute incontestable », a toutefois admis son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis avant d’annoncer son retrait de la direction du parti, qui obtient deux fois moins de sièges que lors du précédent désastre de 1993 (57 députés PS et apparentés). Non investi par le PS, mais non concurrencé par LRM, Manuel Valls a annoncé dans une ambiance houleuse sa réélection dans l’Essonne avec 139 voix d’avance sur sa concurrente de La France insoumise (LFI), Farida Amrani. Cette dernière a, elle aussi, revendiqué la victoire et annoncé un recours. Sur le plan national, LFI obtient 17 élus et le Parti communiste, dix. Jean-Luc Mélenchon, élu à Marseille, a annoncé dimanche un « groupe parlementaire » LFI, sans évoquer les communistes. Le Front national obtient huit sièges et sa présidente Marine Le Pen découvrira le Palais-Bourbon, de même que son compagnon Louis Aliot. Ils y rejoignent Gilbert Collard, réélu dans le Gard. S’il quadruple le nombre de ses députés, le FN échoue cependant à constituer un groupe parlementaire de 15 députés. Emmanuel Macron a les mains libres pour appliquer son programme (moralisation de la vie publique, réforme du droit du travail…). Le prochain rendez-vous électoral aura lieu le 24 septembre, avec le renouvellement de la moitié du Sénat, actuellement à droite. Les nouveaux parlementaires commenceront à arriver dès cette semaine au Palais-Bourbon. Parmi eux, un nombre record de femmes : 223, contre 155 dans l’Assemblée sortante.

Source Le Monde.fr

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