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mardi 27 juin 2017

L'ECONOMIE - Mardi 27 juin 2017

L'ECONOMIE


       Mardi 27 juin 2017


Hausse du chômage, Matignon veut agir vite

La ministre du travail Muriel Penicaud est décidée à agir vite face au chômage.
La ministre du travail Muriel Penicaud est décidée à agir vite face au chômage.CHARLES PLATIAU / REUTERS
Pôle emploi a enregistré une hausse du nombre de chômeurs sur ses listes à la fin de mai, premier mois du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui table notamment sur une réforme rapide du code du travail pour améliorer la situation. Le nombre d’inscrits sans aucun emploi en métropole a augmenté en mai de 22 300 personnes par rapport à avril, soit une hausse de 0,6 %. Ils étaient 3,49 millions de chômeurs. Ce chiffre représente toutefois une baisse de 0,8 % par rapport à mai 2016. En prenant en compte l’outre-mer, le nombre de chômeurs augmente également de 0,6 %, à 3,75 millions de personnes (- 0,7 % sur un an).
La dégradation des chiffres entre avril et mai concerne tous les âges : les moins de 25 ans (+ 0,3 % sur un mois, mais - 6,1 % sur un an); les 50 ans et plus (+ 0,5 %, + 3,3 %). Le nombre des demandeurs d’emploi de longue durée, c’est-à-dire inscrits depuis plus d’un an, s’est établi à 2,44 millions de personnes, également en hausse par rapport à avril (+ 1 %), mais en baisse sur un an (- 0,4 %). Si on ajoute les personnes en recherche d’emploi mais exerçant une petite activité (chiffre totalisant les catégories A, B et C), la situation se dégrade tant sur un mois (+ 0,5 %) que sur un an (+ 2,3 %). Elles étaient 5,56 millions en métropole et 5,86 millions en prenant en compte l’outre-mer. La CGT a souligné que « non seulement le chômage ne baisse pas, mais les catégories de travailleurs précaires ne cessent d’augmenter »« Et le code du travail n’y est pour rien », a renchéri Force ouvrière.
Au contraire, pour le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, ce « mauvais chiffre » du chômage « montre bien la nécessité de réformer notre droit du travail en France »« On a des blocages qui empêchent l’emploi », a-t-il dit sur BFMTV. Comme elle l’avait annoncé, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, ne s’est pas exprimée sur cet indicateur mensuel de Pôle emploi qui, selon elle, « ne reflète pas bien l’évolution du marché du travail ». Selon l’Insee, le taux de chômage va poursuivre la baisse amorcée en 2015 pour s’établir à 9,4 % de la population active à la fin de 2017, contre 10 % un an plus tôt. M. Macron, lui, vise un taux de 7 % à la fin de son quinquennat, en 2022.
Le président de la République compte, entre autres, sur la réforme du code du travail en cours, qui doit faire l’objet d’ordonnances d’ici au 20 septembre. Suivra une autre réforme, celle de l’Assurance chômage. Au menu de celle du code du travail figurent des mesures clivantes : fusion des instances représentatives du personnel ; modification des modalités de licenciement économique ; mise en place de planchers et de plafonds« obligatoires » pour les indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif. Cette réforme est lancée un an à peine après la promulgation de la très controversée loi travail, perçue par une majorité de syndicats comme insuffisamment protectrice pour les salariés.
Mercredi, le projet de loi d’habilitation à réformer par ordonnances le code du travail sera examiné en conseil des ministres. Parallèlement, une concertation entre le ministère du travail et les partenaires sociaux se poursuivra tout l’été.
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L’UE s’apprête à infliger une amende record à Google. La Commission européenne devrait infliger dès mardi une amende record à Google, filiale d’Alphabet, concernant son comparateur de prix, a-t-on appris lundi de deux sources proches de la situation. Dans ce qui constitue l’un des trois dossiers visant le groupe américain à Bruxelles, le groupe emblématique de l’Internet est accusé par ses concurrents de profiter de sa position dominante en tant que moteur de recherches pour favoriser son service de comparaison de prix Google Shopping lorsqu’un internaute effectue une requête. L’exécutif européen, qui a ouvert son enquête il y a sept ans, a conclu en avril 2015 que Google faussait les résultats de la recherche sur Internet ; ce qui était préjudiciable à ses concurrents et aux consommateurs.
Doutes sur la résistance de l’EPR de Flamanville. Le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville concentre désormais les doutes, alors qu’un groupe d’experts doit donner ce mardi son avis sur la conformité de la cuve, avant une première décision du gendarme du nucléaire attendue dans la semaine. Les jours qui viennent sont cruciaux pour Areva, constructeur de la cuve, et pour EDF, exploitant de l’EPR de Flamanville (Manche), depuis la révélation à la fin de 2014 d’anomalies sur la composition de l’acier du couvercle et du fond de cette cuve, élément-clé pour la sûreté d’un réacteur. Si l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a le dernier mot, elle a saisi le groupe permanent d’experts pour les équipements sous pression nucléaire (GP-ESPN), qui doit dire mardi si la cuve est suffisamment résistante malgré ses défauts de fabrication.
Tati : offre de reprise, l’essentiel de l’emploi sauvé. Le tribunal de commerce de Bobigny a désigné lundi GIFI comme repreneur de Tati et des trois autres enseignes en difficulté d’Agora Distribution (groupe Eram), une offre qui permet de sauver 1 428 emplois sur les 1 700 menacés, en conservant 109 des 140 magasins. Après des mois de bataille, le groupe GPG, présidé par le fondateur des magasins GIFI, Philippe Ginestet, l’emporte donc sur son principal concurrent, un consortium de cinq enseignes à bas prix. Cette offre est « la plus pérenne pour les salariés et la préservation de l’emploi », s’est félicitée la CFTC, en soulignant que « 82,5 % » des effectifs étaient ainsi repris. La CFDT est « très satisfaite », a dit à l’AFP son représentant, Tahar Benslimani. La CGT s’est, elle, montrée plus réservée.
Dérive budgétaire. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a prévenu lundi que, si le gouvernement ne prenait pas de mesures « d’ici la fin de l’année », il ne pourrait pas tenir son engagement européen de faire passer le déficit sous la barre de 3 % en 2017.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
+ 5,4 %
C’est la hausse du coût de la monarchie britannique pour le contribuable sur un an, selon les comptes publiés mardi, alors que doivent commencer sous peu les colossaux travaux de rénovation du palais de Buckingham. Les dépenses d’argent public de la reine ont augmenté de 2,1 millions de livres sur l’année fiscale 2016-2017 pour culminer à 41,9 millions
de livres (47,6 millions d’euros). « En 2016-2017 la subvention royale représente un coût de 65 pence par habitant du Royaume-Uni, le prix d’un timbre première classe. Si l’on prend en considération ce que la reine fait et représente pour ce pays, il s’agit d’un excellent rapport qualité/prix », a commenté Alan Reid, le responsable des finances de la famille royale.
La famille royale a dépensé 56,8 millions de livres sur l’année écoulée, en ajoutant 14,9 millions de ses propres revenus et 900 000 livres mis de côté en prévision d’années moins fastes.

Dans la presse étrangère

Les énergies renouvelables à un tournant

Assemblage de turbines au large du Massachusetts, le 15 août 2016.
Assemblage de turbines au large du Massachusetts, le 15 août 2016. MICHAEL DWYER / AP
Le monde devrait-il promouvoir la croissance économique ou lutter contre le changement climatique ? Ce modèle de pensée « soit/soit » pourrait perdre sa validité plus rapidement que ce que certains experts ont imaginé. Alors que les combustibles fossiles — charbon, pétrole, gaz — génèrent encore environ 85 % de l’approvisionnement énergétique mondial, il est plus clair que jamais que l’avenir appartient à des sources renouvelables comme l’énergie éolienne et solaire, remarque The Christian Science Monitor.
Le passage aux énergies renouvelables s’accélère dans le monde entier : elles représentent maintenant plus de la moitié des nouvelles sources d’énergie mises en service. Et de plus en plus, les prix des énergies renouvelables chutent, en particulier dans l’énergie éolienne et solaire. Dans de nombreuses régions du monde, les énergies renouvelables sont déjà une source d’énergie majeure. En Ecosse, par exemple, les éoliennes fournissent suffisamment d’électricité pour alimenter 95 % des foyers. Alors que le reste du monde prend l’initiative, notamment la Chine et l’Europe, les Etats-Unis voient également un changement remarquable. En mars, pour la première fois, l’énergie éolienne et solaire représentait plus de 10 % de l’énergie générée aux Etats-Unis. Le président Trump a souligné que les combustibles fossiles — en particulier le charbon — constituent la voie de la croissance économique. Mais ce message ne plaît pas à tout le monde aux Etats-Unis, car de nombreux Etats se tournent vers les énergies du futur.
La question « que se passe-t-il lorsque le vent ne souffle pas ou que le soleil ne brille pas? » est en passe de disparaître. La capacité de stockage des piles s’accroît et leurs coûts baissent. Le rythme des changements dans les sources d’énergie semble s’accélérer — peut-être juste à temps pour avoir un effet significatif sur le ralentissement du changement climatique.
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« J’avais parlé de “tristesse” et nous avions en outre une croissance faible et une grande incertitude politique (…) Les anti-euro, opposants au projet européen, bien que représentant toujours la minorité des citoyens en Europe, donnaient de la voix comme jamais. Depuis la majorité silencieuse en Europe a retrouvé sa voix : l’horizon économique s’est amélioré et les cris en faveur de la disparition de l’Union européenne et de l’euro sont désormais à peine plus audibles que des chuchotements »
Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a affirmé lundi que la voix des anti-euro, très porteuse il y a un an dans la foulée du Brexit, ne représentait aujourd’hui à peine plus que « des chuchotements ». Si les problèmes économiques de la zone euro n’ont pas tous disparu, la croissance « est désormais plus robuste », dans la mesure aussi où « la politique monétaire a joué son rôle » pour soutenir l’économie, a poursuivi le premier gardien de l’euro. Selon lui, la question à se poser désormais est « comment rendre cette croissance soutenable et moins dépendante d’un soutien de la politique monétaire ».
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Un nouveau centre de la tech française à Paris. Station F, qui doit être inaugurée cette semaine par le président Emmanuel Macron, est présentée comme le plus grand campus de start-up du monde, un lieu voulu à Paris par le fondateur du groupe de télécoms Iliad-Free, et actionnaire du Monde, Xavier Niel, pour faire rayonner la high tech française. Les Parisiens connaissent l’endroit sous le nom de halle Freyssinet, une ancienne gare de marchandises, un bâtiment classé des années 1920, proche de la gare d’Austerlitz. « L’idée, c’est de créer un lieu-phare qui aide les autres », explique Xavier Niel.« Un endroit très visible qui crée une image forte pour Paris », suffisamment grand et actif pour attirer l’attention au niveau mondial. Ouvert jour et nuit, peuplé de jeunes gens enthousiastes, le site doit accueillir ses premiers occupants le 1er juillet. Sur le millier de start-up attendus à Station F, deux cents seront hébergées directement, après sélection. Les autres le seront par des partenaires qui animeront des thèmes spécifiques : Thales pour la cybersécurité ; Facebook pour la data (les données informatiques) ; Microsoft pour l’intelligence artificielle ; l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) pour la santé ; le sud-coréen Naver pour le multimédia... Une annexe est prévue de l’autre côté du périphérique avec 600 chambres pour les start-uppers, des colocations comme dans Friends. Longue de 310 m, la nef de béton a été divisée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte en trois espaces distincts et complémentaires, à commencer par « Create », le cœur où les jeunes pousses pourront vivre leur vie de start-up pour 195 euros par mois et par poste de travail. La partie « Share » est conçue comme un espace de rencontres avec un auditorium, un « fab lab » (un atelier doté d’imprimantes 3D en libre service), un bureau de poste et une boutique présentant des créations des pensionnaires. « Chill » enfin, sera une partie ouverte au public avec — à la fin de l’année — un espace de restauration fonctionnant vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le quartier se reconstruit peu à peu autour du bâtiment, à deux pas de la bibliothèque François-Mitterrand. Xavier Niel, déjà mécène de l’école de développeurs informatiques 42, a investi 250 millions d’euros dans Station F, tirés de sa cassette personnelle. L’acquisition et la restructuration du bâtiment sont à fonds perdus. « On n’est pas là pour avoir une forme de rentabilité », mais« ce que l’on souhaite, c’est que tous les frais variables soient couverts par les recettes » — apports des occupants, produits des manifestations ou recettes des restaurants —, dit-il, les coûts de fonctionnement étant estimés à entre « sept et huit millions par an »« Notre truc à nous, c’est d’aider l’écosystème, aider des jeunes à créer des start-up », résume Xavier Niel.
Etudes & documents
Des marchandises dans la ville. Le transport de marchandises en ville (la logistique urbaine) est un enjeu central pour nos sociétés urbaines. L’explosion des livraisons directes aux particuliers avec le développement de l’e-commerce et la multiplication des centres logistiques dans les périphéries de nos agglomérations transforment le paysage urbain et nos modes de vie. Les impacts sur l’emploi sont considérables. Pourtant, malgré cette visibilité et cette actualité, la logistique urbaine reste le parent pauvre des débats et des politiques publiques dans les métropoles. Terra Nova propose, grâce à ce tour d’horizon inédit du secteur, des solutions pour répondre aux nombreux défis de la logistique urbaine.
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Source Le Monde.fr

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