Lundi 12 juin 2017
Berlin veut que le G20 aide l’Afrique |
La chancelière allemande Angela Merkel attend l’arrivée du président sud-africain, Jacob Zuma à Berlin, en novembre 2015. MICHAEL SOHN / AP
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La chancelière allemande reçoit, lundi 12 et mardi 13 juin à Berlin, nombre de dirigeants africains, l’Allemagne voulant saisir l’opportunité de sa présidence du G20 pour attirer les investissements vers l’Afrique, étape qu’elle présente comme nécessaire pour réduire les migrations vers l’Europe. « L’objectif est de renforcer la coopération pour un développement économique durable des Etats africains », a expliqué une porte-parole de la chancelière.
Déjà en mars, lors d’un sommet du G20 finances, les grands argentiers des principales économies du monde avaient convié leurs homologues de Côte d’Ivoire, du Maroc, du Rwanda et de Tunisie à se joindre à eux pour mettre sur pied ce partenariat baptisé « Compact with Africa ».
Cette fois, à moins d’un mois du G20 de Hambourg et dans une démarche qui se veut ouverte « à tous les pays africains », seront également présents à Berlin, pour les deux jours de conférence, les dirigeants du Ghana, d’Ethiopie, du Niger, d’Egypte ou encore du Mali, aux côtés des institutions financières internationales censées apporter un soutien technique aux Etats pour leurs réformes.
« Nous devons créer au sud du Sahara les conditions pour que les gens puissent y évoluer, se former et générer de la valeur pour eux et leur famille », a plaidé la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, dans le quotidien Handelsblatt. Car seul un pays du continent, l’Afrique du Sud, fait partie du G20. Et jusqu’à présent le développement économique africain n’avait jamais vraiment été à l’agenda des principales économies mondiales.
Cette priorité Afrique voulue par Mme Merkel ne se traduira pas par un plan d’aide avec argent sonnant et trébuchant à la clé. Il s’agit, avant tout, de constituer « une opportunité d’attirer les investissements, les bénéfices et les emplois », selon un responsable du ministère allemand des finances, qui estime que le soutien politique du G20 peut permettre de rendre ces pays plus attrayants pour les financements privés. Plus d’une centaine d’investisseurs sont attendus lundi et mardi à Berlin.
Si la question des dizaines de milliers de migrants prenant la direction de l’Europe pour fuir pauvreté et conflits n’est pas évoquée en première ligne, elle est cependant centrale pour l’Allemagne, qui a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile ces dernières années, essentiellement de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan.
La question est d’autant plus pressante que l’Union européenne ne semble pas, jusqu’ici, en mesure de stopper l’afflux des migrants, pour beaucoup subsahariens, qui rejoignent les côtes italiennes depuis l’instable Libye.
Pour Angela Merkel, le point central pour espérer endiguer ces flux est de s’attaquer aux causes de la migration en offrant des perspectives aux populations dans leurs pays. « Le développement économique doit suivre le rythme d’une croissance rapide et s’accélérant de la population pour créer un futur convenable aux jeunes et ainsi réduire la pression migratoire », a relevé la porte-parole de la chancelière.
Selon le dernier rapport de l’ONG One, d’ici à cinquante ans le continent africain comptera plus de jeunes que tous les pays du G20 réunis.
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Le Qatar fait le dos rond dans la crise du Golfe. Doha affirme que, contrairement à ses adversaires, il ne forcera pas les citoyens des pays ayant rompu avec lui à partir, et que ses exportations de gaz se poursuivent normalement. De son côté, l’Iran a annoncé dimanche avoir envoyé des tonnes de fruits et légumes au Qatar, soumis à un embargo de la part de plusieurs de ses voisins dont l’Arabie saoudite. Lorsque la crise a éclaté, le 5 juin, sur fond d’accusations de « terrorisme » contre Doha, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient donné quatorze jours aux Qataris pour quitter leurs territoires. Mais, refusant de répliquer à l’identique, le Qatar vient de déclarer que les détenteurs de passeports de ces pays – ils seraient 11 000 selon des chiffres officiels de Doha – peuvent rester dans l’émirat. Les adversaires de Doha dans le Golfe, mais aussi l’Egypte, ont non seulement rompu leurs relations, mais ils ont aussi fermé leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres, et pris des mesures contre des médias du Qatar, dont la chaîne de télévision Al-Jazeera. Ils reprochent au Qatar de soutenir des « organisations extrémistes » et de se rapprocher de l’Iran, grand rival chiite du royaume saoudien sunnite.
Accélération confirmée de la croissance. L’économie française devrait accélérer au deuxième trimestre pour croître de 0,5 %, après une hausse de 0,3 % du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, a indiqué lundi la Banque de France. Dans cette deuxième estimation du PIB pour le deuxième trimestre, la banque centrale française a ainsi maintenu inchangée sa prévision publiée le 9 mai.
Le président d’Opel démissionnera après le rachat par PSA. Le président du directoire d’Opel, Karl-Thomas Neumann, prévoit de démissionner dès que General Motors aura conclu la vente de sa filiale à PSA, rapporte dimanche le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Opel avait fait savoir jeudi que sa vente à PSA, qui devrait valoriser le groupe de 2,2 milliards d’euros, pourrait être conclue dès le 31 juillet en fonction des autorisations réglementaires.
La baisse de la TVA : une fausse bonne idée en Allemagne ? Baisser le taux de TVA n’aurait qu’un impact limité sur le niveau de l’excédent commercial de l’Allemagne, jugé trop élevé par certains de ses partenaires et des organisations internationales, a déclaré dimanche le ministère de l’économie allemand. Le journal dominical Welt am Sonntag a auparavant rapporté que le gouvernement allemand songeait à réduire le taux de la taxe sur la valeur ajoutée, actuellement de 19 %, ainsi que le préconisent plusieurs économistes.
Crédit agricole, un site web regardé. Selon une étude Médiametrie, Groupe Crédit Agricole est le 20ème groupe le plus visité sur Internet en France avec plus de 19 millions de visiteurs uniques en avril 2017. Google, Facebook et Microsoft occupent les trois premières places de ce classement.
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Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
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Dans la presse étrangère |
La philanthropie en plein essor en Chine |
Billet de 100 yuans, le 31 mai 2017. THOMAS WHITE / REUTERS
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Selon certaines données du PNUD, la philanthtropie serait peu répandue en Chine n’atteignant que 4 % du niveau des Etats-Unis ou de l’Union européenne. En réalité, les activités philanthropiques se développent rapidement dans l’empire du milieu. Selon une étude de la Harvard University et de la banque suisse UBS, les dons des 100 premiers philanthropes chinois ont plus que triplé entre 2010 et 2016 à 4,6 milliards de dollars, explique la BBC. Sur les 200 personnes les plus riches en Chine, 46 ont des fondations. Wang Bing, qui est considéré comme le philanthrope « le plus influent » de Chine, affirme que les magnats chinois ne sont pas avares, ils sont juste prudents. « Ils veulent faire un don à des organismes de bienfaisance efficaces », dit-il. En 2004, M. Wang a fondé la Fondation Ai You, la première fondation privée enregistrée en Chine, qui a commencé à aider les enfants malades et les orphelins. Les principaux milliardaires du pays, dont Jack Ma d’Alibaba et Robin Li de Baidu, siègent au conseil d’administration d’Ai You. Les experts estiment que les défis aux dons philanthropiques sont nombreux, y compris le scepticisme public, le manque de transparence et la pénurie de talents expérimentés. Des scandales ont également touché des organismes de bienfaisance, faisant du mal à la philanthropie. Mais l’année dernière, l’introduction d’une nouvelle loi sur la charité a contribué à renforcer la confiance des donateurs potentiels. Par ailleurs, les géants technologiques chinois comme Tencent, Alibaba et Sina ont innové pour encourager les dons du public et des riches. Et selon une estimation, plus de 23 millions de personnes en Chine ont effectué des dons en ligne en 2015. M. Wang souhaite faire de la fondation Ai You le « Facebook de la philanthropie ». Le groupe croissant des philanthropes est conscient des défis immenses mais est déterminé à aller de l’avant.
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Etudes & documents |
Enquête sur les écueils liés au mode collaboratif en entreprise. Les salariés passent en moyenne trois semaines par an en réunion, plus du double pour les cadres, mais ces réunions, très nombreuses, sont loin d’être toujours productives, selon une étude publiée mardi qui pointe aussi la « faible autonomie » des salariés, même cadres, quant à leur charge de travail. Selon cette étude réalisée par OpinionWay, les répondants passent en moyenne 4,5 heures par semaine en réunion, soit 3,4 semaines par an, et plus du double (6,2 semaines) pour les cadres. Mais à peine plus de la moitié (52 %) de ces réunions sont considérées comme productives. Dix-huit pour cent des salariés déplorent qu’il n’y ait « pas d’ordre du jour » ou d’« objectif clairement défini », et 26 % ne voient pas la nécessité de leur présence à ces réunions. Pourtant, 75 % des mêmes répondants déclarent ne pas avoir la possibilité de décliner l’invitation et de ne pas y participer. Par ailleurs, alors que les changements s’accélèrent, le rythme de prise de décision stagne par rapport à il y a cinq ans pour près de la moitié des personnes interrogées (49 %) et tend même à ralentir, disent 28 % d’entre elles. Près de quatre salariés sur dix (39 %) jugent la collaboration « globalement inefficace ».
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À lire sur Le Monde.fr |
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La Fed pourrait relever à nouveau ses taux
La Réserve fédérale américaine, qui se réunit les 13 et 14 juin, pourrait commencer à revendre les titres et bons du Trésor qu’elle a massivement achetés pendant la crise.
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Source Le Monde.fr
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