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dimanche 18 juin 2017

Le mariage de nuit, et puis quoi encore ?

lu dans le DL du 18 juin 2017

LE BILLET PAR GEORGES BOURQUARD

 Le mariage de nuit, et puis quoi encore ? 

Pour une fois, Emmanuel Macron n’y est pour rien. 
Si l’ancien ministre de l’Économie avait étendu le travail au dimanche, le mariage de nuit n’est pas de lui.
 C’est madame la maire de Nantes qui a eu cette idée géniale, celle de laisser sa mairie ouverte jusqu’à 23 heures pour permettre aux couples de convoler nuitamment en justes noces.
 Pourquoi s’arrêter à 23 heures d’ailleurs, une ouverture toute la nuit permettrait aux nouveaux époux de passer sans transition de la cérémonie au lit conjugal.
 Et de faire l’économie d’agapes aussi ravageuses pour le foie que pour le porte-monnaie. 
Madame la maire de Nantes justifie son initiative par la volonté de « renforcer l’agilité du service public ». 
Ce n’est plus de l’agilité, c’est de l’acrobatie. 
Tant pis si dans la journée les Nantais font la queue au guichet, pourvu qu’ils puissent s’unir à point d’heure.
 Les témoins et invités de ces unions crépusculaires sont priés d’éviter de bailler. Et d’être insomniaques.
 À ce train-là, tous les évènements de la vie ordinaire pourraient subir le même sort.
 Un enterrement entre 3 heures et 4 heures du matin aurait le mérite de la discrétion.
 Et permettrait au défunt de compter ses vrais amis d’un simple coup d’œil sur le cortège.
 Si on ne choisit pas l’heure à laquelle on vient au monde ni à laquelle on le quitte, désormais à Nantes, c’est mariage en libre-service. Il se trouvera bien quelques fiancés facétieux pour demander à être unis un samedi en début d’après-midi. 
Histoire de faire comme dans le temps et surtout de priver de sieste l’officier d’état-civil

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