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vendredi 23 juin 2017

La colère d'Alexis Corbière aux "Grandes Gueules" après la polémique jugée "raciste" autour de Danièle Obono

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POLITIQUE



La colère d'Alexis Corbière aux "Grandes Gueules" après la polémique jugée "raciste" autour de Danièle Obono



La néo-députée France insoumise est au centre d'une polémique alimentée par la "fachosphère", en raison d'une pétition signée en 2012.


 23/06/2017 16:02 CEST 
Romain HerrerosJournaliste politique

CAPTURE RMC
Alexis Corbière a appelé RMC pour se plaindre du traitement accordé à la député insoumise Danielle Obono


POLITIQUE - Voilà une polémique comme la "fachosphère" les aime. Danièle Obono, fraîchement élue députée de la France insoumise dans la 17e circonscription de Paris, était invitée mercredi 21 juin de l'émission des "Grandes Gueules" sur RMC. Au cours de ce "Grand Oral", le présentateur Alain Marschall a fait remarquer qu'en 2012, l'intéressée avait signé une pétition pour prendre la défense du groupe toulousain ZEP, attaqué pour un titre baptisé "Nique la France".
Interrogée sur ce soutien, la députée de Paris explique qu'il s'agissait "défendre la liberté d'expression de ces artistes, parce que ça fait partie des libertés fondamentales ". Insuffisant pour le journaliste et les invités du jour qui lui demandent si elle peut dire "Vive la France". "Je peux dire 'vive la France', mais pourquoi, en soi ? Vous voulez que je me mette au garde-à-vous et que je chante la Marseillaise?", répond Danielle Obono. Et l'un des invités d'insister: "vous signez plus facilement 'nique la France' que vous ne dîtes 'vive la France'" (vidéo ci-dessous, à partir de la 26e minute).




Après cette séquence, la "fachosphère" s'active pour attaquer l'élue. Le site Fdesouche va jusqu'à lancer un appel à ses lecteurs pour fouiller le passé de cette députée qualifiée de "francophobe". Sur Twitter, les cybermilitants "patriotes" font monter la sauce, tout comme certains élus FN. L'audience de la polémique naissante enfle à vitesse grand V sur le réseau social (données fournies par Visibrain, plateforme de veille médiatique).
VISIBRAIN
La polémique dépasse ensuite la stricte "fachosphère" et gagne des personnalités médiatiques, à l'image de l'éditorialiste Jean-Michel Aphatie. Le Figaro décide le même jour de consacrer un article sur cette "députée Insoumise [qui] défend le droit de dire 'Nique la France' et [qui] soulève une bronca".
Après cette séquence, Danièle Obono a reçu un torrent d'injures, aux relents racistes. Ce qui a conduit les cadres de la France insoumise à réagir.
"Amitié, affection et respect pour le sang-froid de Danièle Obono, députée de Paris, agressée sur les plateaux de télé par des chiens de garde médiatiques qui ne se rendent même plus compte que leur machisme est teinté d'une forme de racisme insupportable. Solidarité avec elle face au déchaînement de haine venant de l'extrême droite ainsi déclenché par les employés des neuf milliardaires qui contrôlent 90 % de la presse", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon sur sa page Facebook.
Autre cadre de la France insoumise, Éric Coquerel, également signataire à l'époque de la pétition en soutien au groupe ZEP, a dénoncé le "racisme" dont il estime l'élue parisienne victime. "Moi ce qui m'étonne c'est que, depuis 2012, ni moi, ni Olivier Besancenot [autre signataire de la pétition, ndlr], on ne nous a jamais parlé de cette affaire. Et Danièle Obono, on lui en parle. Je vais vous dire pourquoi je pense qu'on lui en parle: parce qu'elle est noire", a-t-il tonné sur France info.
De son côté, Alexis Corbière a préféré régler ses comptes directement avec la radio. "Elle n'a jamais dit 'nique la France'. Ce sont des propos qui ne sont pas les siens, vous avez voulu la délégitimer", s'est-il emporté en direct ce vendredi 23 juin, rappelant que le titre "Nique la France" s'inscrivait dans la tradition des textes pamphlétaires de la chanson française. "Renaud, que j'admire, chantait 'votre République moi je la tringle'", a-t-il fait remarquer (vidéo ci-dessous).
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