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mercredi 28 juin 2017

Hommage aux mutins français et russes, réfractaires, Fusillés pour l’exemple,

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28 juin 2017

Editorial

Hommage aux mutins français et russes, réfractaires, Fusillés pour l’exemple,

Maizy, Angers, Marseille, La Courtine, Béziers, Franchesse :

Hommage aux mutins français et russes, réfractaires, Fusillés pour l’exemple,
Les pacifistes internationalistes se rassemblent nombreux

La Libre Pensée contre les Guerres d’Hier et d’aujourd’hui !

Maizy dans l’Aisne, le 13 mai 2017, en hommage aux les Fusillés pour l’exemple

De nombreux participants étaient présents au rassemblement pacifiste de Maizy dans l’Aisne, à quelques kilomètres du plateau du Chemin des Dames. Il s’agissait de rendre hommage aux 3 Fusillés pour l’exemple, Casimir CanelJean Lasplacettes et Alphonse Didier, exécutés le 12 juin 1917 dans le cimetière où a eu lieu ce rassemblement. Ces trois poilus avaient participé aux refus de remonter au front à la fin mai 1917 après que, non content du tragique et meurtrier fiasco de son offensive du 16 avril 1917, le général Nivelleavait lancé une deuxième attaque destinée à effacer les conséquences funestes de la précédente. Et ce qui devait arriver arriva. L’obstination dans l’erreur de jugement produisit les conséquences prévisibles et plus de 100 000 soldats français perdirent la vie dans cette aventure militaire irresponsable.
C’est alors que les refus de poursuivre cette guerre se manifestèrent avec force. Des régiments se mutinèrent et, parmi les mutins, les hauts gradés désignèrent des coupables qui, après une procédure accélérée de justice, - si l’on peut dire -, furent Fusillés pour l’exemple.
Devant la plaque commémorative apposée par la municipalité, au nom de la Libre Pensée de l’Aisne, Nicole Aurigny a rappelé les circonstances de la mutinerie : « Je vous remercie d’être venus nombreux pour rendre hommage aux mutins, et je salue en particulier la présence des représentants de l’Union pacifiste de France, de l’Association Républicaine des Anciens Combattants, du Mouvement de la Paix, de la C.G.T. et de la C.G.T-F.O., qui prendront la parole au cours de ce rassemblement. »
Puis, Nicole Aurigny a détaillé un point des évènements : « Au cours des manifestations du 27 mai, Didier (un des Fusillés pour l’exemple) a dit qu’il « voulait aller à Paris faire comme les midinettes », autrement dit faire grève comme le faisaient les femmes parisiennes en ce mois de mai 1917.
Au moment de son procès, il a déclaré à l’aumônier qui a rapporté ses propos : « Le mouvement a été organisé par quelques-uns, avec lesquels nous étions en correspondance assidue. Le mot d’ordre a été donné pour une époque indéterminée, pour certains régiments ; ainsi, en même temps que le 18ème R.I., trois autres régiments devaient refuser de marcher ; cela aura lieu plus tard dans d’autres régiments… Cette organisation existe dans toutes les armées alliées et aussi dans l’armée boche par la social-démocratie…
Je vois trop d’iniquité autour de moi ; je ne comprends plus rien, j’ai été élevé dans des idées antimilitaristes et antipatriotiques et je vois maintenant ceux qui m’ont enseigné ces idées en soutenir d’autres toutes opposées, et moi, on me fusille. Il n’y a donc pas de justice dans ce monde ; il faut qu’il y en ait ailleurs ; c’est pour cela que j’ai voulu voir un prêtre, alors que j’ai abandonné depuis longtemps toute idée religieuse…
Vous écrirez à mon père et à ma femme que j’ai été fusillé pour mes idées ; vous pourrez dire que je serai mort bravement. Je tiens à dire que j’ai été fusillé, à ma femme, vous direz que j’ai vu un prêtre et que j’ai été avec joie à la mort… Nous avons été des poires ; l’affaire n’était pas mûre, moi, j’y ai été de plein coeur ; mais ce n’était pas prêt. Je sais qu’après moi, il y en a d’autres qui marcheront et feront marcher. Dites à mes copains que je meurs en brave, que je les engage à ne pas être des poires ; il vaut mieux faire son devoir…
Vous qui parlez aux chefs, il faut leur dire que les hommes en ont assez de cette boucherie ; on souffre trop ; on nous avait trop bourré le crâne avant de monter… On n’en veut pas aux chefs, le colonel est un brave homme, très crâne ; les officiers sont courageux mais sont parfois trop durs… Pourquoi j’ai giflé le lieutenant ? Parce que j’ai voulu montrer que les officiers n’étaient plus rien et que c’était nous qui étions les maîtres. »
Au moment de son exécution, il a refusé qu’on lui bande les yeux et il a dit à l’aumônier : « Quand vous irez à Paris, vous direz aux députés que c’est à cause d’eux que je meurs, pace que j’ai cru à leurs mensonges. » Rendons hommage à ce soldat qui ne craint pas d’affirmer, dans ces circonstances terribles, qu’il est antipatriotique, antimilitariste, internationaliste. »
Maurice Montet, est intervenu au nom de l’Union Pacifiste ; Philippe Pesant a rappelé les positions de l’ARAC. Un message a été lu au nom du Mouvement de la Paix. Un représentant de l’U.D. FO de l’Aisne a salué les participants et leur combat et il a fait part de la solidarité de l’U.D.-CGT. Tous les orateurs ont revendiqué avec force la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple. Pierre Roy, pour la Fédération nationale de la Libre Penséeet de la Fédération nationale laïque des monuments pacifistes, a mis en lumière le lien entre ce combat pour la réhabilitation et l’action, aujourd’hui, contre la guerre, contre l’armement et son commerce international. [lire le discours de Pierre Roy]
Les participants ont conclu le rassemblement par laChanson de Craonne et par le dépôt d’une gerbe de roses rouges au pied de la plaque commémorative. Tout le monde s’est retrouvé pour le pot de l’amitié dans la cour de l’ancienne école, derrière la mairie de Maizy.


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Angers, 1917 -2017 - NON A LA GUERRE

Angers -  Place de La Paix 10h30. Venus de sept départements des délégations de libres penseuses et libres penseurs, renforcés par des délégations du Mouvement de la Paix 49, de la Ligue des Droits de l’Homme 49et des Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre . En tout près de 80 personnes, au soleil ou à l'ombre, ont célébré le combat des ouvrières qui en cette année 1917 ont fait grève, des soldats français et allemands, soldats anglais et italiens,  mutinés ou déserteurs, des mutins russes de la Courtine que la Libre Pensée a honorés d'un monument.
Un hommage a été rendu au Général Bach, récemment décédé, tant par la présidente de la LDH 49 que par Jean-Sebastien Pierre, Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, qui devait notamment déclarer : « Voilà ce que nous commémorons aujourd’hui. La révolte de soldats aguerris qui n’étaient pas des lâches, mais se voyaient, par la privation de tous leurs droits au nom de l’obéissance aveugle, envoyés au massacre pour les intérêts capitalistes de partage des marchés européens, pour des intérêts qui n’étaient pas les leur, dans le plus grand mépris de leur survie (...) Les célébrer c’est aussi refuser les guerres à venir, combattre les « opérations extérieures » de nos gouvernements au Mali, en Lybie, en Irak, en Syrie, où les interventions de nos armées n’ont fait et ne font qu’aggraver la décomposition politique et sociale largement entretenue par les soutiens à des régimes que l’on nous présente comme ennemis absolu après les avoir considéré comme grands alliés de la France. Lors de son intervention d’ouverture de ce rassemblement, mon camarade Michel Godicheau a fait le point des derniers développements de ces engagements impérialistes. Et je voudrais dire mon inquiétude en voyant le nouveau président de la République, Monsieur Macron, choisir de défiler, dès son investiture en command car militaire, entouré de généraux, sur les Champs Elysées. »
Un banquet républicain a poursuivi la journée, avec des interventions dans la tradition ouvrière de l'instruction mutuelle. La réponse est toujours, 100 ans après les mutineries et les grèves de 1917, à la jonction du combat pour la Paix et du combat social.


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Le 17 juin, à Marseille en hommage aux soldats russes mutinés

Un homme dans la brèche

Il y avait une quarantaine d’auditeurs venus écouter la Pièce radiophonique « Un homme dans la brèche »de et avec la participation de Michel Sidoroff. Le samedi 17 juin à 16 h à Vitrolles (maison de quartier de la Frescoule). Cette écoute collective était organisée par la Fédération de la Libre Pensée et son groupe « Jean Jaurès » de Vitrolles.
Cette pièce met en scène un jeune instituteur français, récemment démobilisé parce que blessé en 1917 au front, qui rencontre les soldats russes enfermés au camp de La Courtine. Ces soldats s’étaient mutinés, parce qu’à l’appel de la Révolution qui a commencé en février 1917, ils s’étaient radicalisés contre la guerre. Ces soldats russes envoyés comme chair à canon, avaient été vendus en 1915 par le Tsar à la France en échange de vieux fusils.
Rappelons que, quelques mois plus tôt, ces soldats étaient, pour le plus grand nombre, arrivés en France par le Port de Marseille où la population leur fit un accueil enthousiaste. Le récit commence au moment où ces mutins arrivent au camp de La Courtine en juillet. L’action est ramassée sur une heure. Le général Pétain qui est parfaitement au courant des affaires de mutinerie prévient le Général commandant du camp que ces soldats russes vont apporter la subversion.
Cet échange, inventé bien sûr, permet de situer l’action et de comprendre que le Pétain patriote de 1917, celui qui a réprimé les mutineries, en particulier celle des Ardennes à Craonne, c’est le même que celui de 1940. Et que, déjà, il rêve d’une révolution nationale. Le dénouement de la pièce est tout à fait conforme à la réalité historique et les mutins russes seront écrasés par l’artillerie d’une brigade de « russes blancs » avec l’appui de l’armée française.
Écoutons Michel Sidoroff : « D’un point de vue dramaturgique, la perturbation apportée par les soldats russes, il me fallait la faire sentir sur le plan sonore. Et la perturbation, c’est la musique. Ils ont une fanfare et, avec leur fanfare, ils vont perturber complétement la vie du village et des généraux qui sont là. C’est l’occasion d’entendre, dans une réunion organisée par le général Comby, un des textes de Claudel, un auteur que « j’apprécie tout particulièrement » vous vous en doutez, qui était tout à fait collabo, qui a écrit l’ode au Maréchal Pétain et qui a écrit des textes terribles en 1915 en faveur de la guerre : Tant que vous voudrez mon général. C’est un titre formidable ! (…) Voilà, c’est cet aspect que j’aime dans la création dramatique en général qui consiste à essayer de gratter, de creuser et de révéler des choses souvent cachées. La dimension humoristique est très importante dans le texte. »
C’est peu de dire que cette œuvre a passionné les auditeurs, tout autant que les échanges qui s’en sont suivis entre Michel Sidoroff et la salle. À un point tel, que les organisateurs ont dû rappeler à tous les participants que l’heure avait avancé et que le moment de rendre la salle approchait à grand pas. Cela n’empêchât pas les discussions de se poursuivre un bon moment autour du traditionnel pot de l’amitié qui conclut toujours les initiatives organisées par les Libres Penseurs.

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Journée de commémoration à la Courtine le 24 juin 2017

Sous un soleil radieux,  mais redevenu clément, des très nombreux libres penseurs, pacifistes internationalistes et syndicalistes ouvriers se sont retrouvés ce samedi 24 juin 2017, à la Courtine,  pour une journée de commémoration du centenaire de l’arrivée, le 26 juin 1917, des 10 300 soldats Russes de la première brigade. Ces hommes refusant la poursuite des combats sur le front Français où ils avaient été expédiés en 2016 par le Tsar, en échange de fusils, furent internés dans le camp militaire de la Courtine durant tout l’été 1917, pour y être ramené à la raison ou matés militairement, ce qui fut fait en septembre.
Cette journée, organisée par la Fédération nationale de la Libre Pensée et sa Fédération creusoise  débuta à 11 heures par un rassemblement autour du monument érigé dans le cimetière de la Courtine à l’initiative des libres Penseurs creusois. Il y avait là des représentants des Fédérations de la Libre Pensée de la Corrèze, de la Dordogne, de la Haute-Loire, du Rhône, du Puy de Dôme de la Charente et de la Lozère. En présence de monsieur le maire, une gerbe a été  déposée suivie  des prises de parole dont celle de David GOZLAN secrétaire général de la fédération nationale. Deux messages de soutien, celui de l’UD  CGT-FO de la Creuse et celui du  Groupe Fred Zeller de la Dordogne furent lus.
A l’issue, une minute de silence fut observée avec une solennelle intensité.
Un  repas fraternel permis à chacun de se retrouver dans le cadre convivial du « Petit Breuil » autour de préparations maisons appréciées de tous, le tout agrémenté d’un accueil très chaleureux de la part de la maitresse des lieux.
L’après-midi fut consacré à l’audition, au cinéma de la Courtine, de la pièce radiophonique « Un homme dans la brèche »écrite et réalisée par Michel Sodoroff. Il s’agit d’une fiction qui, retraçant les événements de 1917 à la Courtine, aborde la question de la place des hommes et des femmes dans l’écriture de l’histoire. Michel Sidoroff  présent dans la salle, répondit avec bienveillance et  non sans émotion aux questions qui lui furent posées.          
De l’avis de tous, ce fut une très belle journée. Remerciement à Bernard pour son expertise en matière de sonorisation.




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A Franchesse, le 24 juin : plus de 70 présents

A 10 h un regroupement eut lieu autour de la plaque installée place Pierre Brizon et qui rend hommage au vote historique des trois députés Kienthaliens contre les crédits  le 24 juin 1916. Ce rassemblement  entendit les allocutions duPrésident de l'Association Laïque des Amis de Pierre Brizon et des monuments pacifistes de l'Allier, Olivier Mathieu, suivi de Pierre Roy, biographe de Brizon qui apporta le salut de laFédération Nationale de la Libre Penséedont il est Vice-Président d'honneur et de la Fédération  Nationale Laïque des associations des amis des monuments pacifistes, républicains et anticléricaux dont il est le Président national. Le camarade Jacques Lachaize apporta le salut de la Fédération de la Libre Pensée de l’Allier.
L'Assemblée Générale de l'association Brizon qui suivit, dans la grande salle complétement rénovée de la mairie, fut marquée par le discours de bienvenue prononcée par le maire de Franchesse,  Gérard Vernis et par celui du député PCF , Jean-Paul Dufrègne , qui rappela son attachement à cette cérémonie et qui rappela aussi la prise de position du Conseil départemental de l'Allier en faveur de la réhabilitation collective des Fusillés pour l'exemple.
Nouvellement réélu, le député tint à mentionner que sa première sortie "extérieure" était pour l’association Brizon. Sept élus municipaux de villages voisins étaient également présents. Le Président d'honneur de l'association, Bernard Brizon, petit-fils de Pierre, était des nôtres. L'action de l'association fut approuvée à l'unanimité et le bureau sortant reconduit de la même façon
L'après-midi fut consacrée à une évocation de la mémoire du général Bach, à l'évocation d'une lecture du livre de Jacques Pauwells analysant 1914-1918 comme La Grande Guerre de Classe. Occasion d'un riche  échange entre amis et  de revenir sur cette journée du 24 juin qui avait son équivalent au même moment à La Courtine dans la Creuse (répression du contingent russe incorporé dans le dispositif des Alliés et voulant rentrer dans leur pays en révolution et  ayant élu dans le camp de La Courtine un soviet de résistance à leurs bourreaux) et à Béziers, pour commémorer le refus du 17èmr RI de tirer sur la foule des viticulteurs révoltés en 1907.
L'orchestre traditionnel La Chavannée interpréta  avec talent des chansons populaires de refus de la guerre dont le répertoire est très riche ; L'après-midi rassembla celles et ceux désireux d'échanger sur leurs lectures antimilitaristes, désireux aussi de rendre hommage à la mémoire du général Bach et à son apport au combat pour la cause des Fusillés  pour l'exemple .Ce fut aussi l'occasion  de rappeler le rôle déterminant de la Libre Pensée dans ces initiatives et l'activité de cette dernière dans la défense de la laïcité (le député Jean-Paul Dufrègne avait signé le matin même l'Appel des laïques) et dans la défense des libertés démocratiques menacées: état d'urgence et menace de la voir entrer dans le droit commun, destruction du Code du Travail avec introduction de discriminations religieuses au sein des entreprises, etc…
Une journée pour avancer encore plus pour nos causes communes, dont celle de la réalisation du monument aux Fusillés pour l'exemple de 1914-1918 constitue un objectif majeur.


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A Béziers, pour les Piou-Piou, le 24 juin 2017

70 personnes étaient présentes ce samedi 24 juin au matin sur les allées Paul Riquet pour rendre hommage aux manifestations de vignerons de 1907, et au refus des soldats du17ème RI de tirer sur ceux-ci. Une gerbe de fleurs a été accrochée sur la plaque commémorative.
Se sont succédé :
Patrice Sifflet, Président des Libres penseurs du biterrois, a ainsi relaté de manière vivante le déroulé des événements : la pauvreté du milieu paysan, la révolte, les manifestations de masses, la répression et enfin la mutinerie. Il a notamment relaté un épisode qui illustre bien que les grands de ce monde ne comprenne rien au monde qu’ils prétendent diriger : « Clemenceau ne prend pas l'affaire au sérieux, il répond à son ministre des finances, Caillaux : « Vous ne connaissez pas le Midi. Tout cela finira par un banquet ». En fait de banquets, il y aura 12 dimanches de manifestations avec une participation en constante augmentation : le 24 mars à Salles-d’Aude : 300 manifestants, le 31 mars à Bize 600, le 7 avril à Ouveillan 1000, le 14 avril à Coursan 5 000, le 21 avril à Capestang 10 000, le 28 avril à Lézignan 20 000, le 5 mai à Narbonne 80 000, le 12 mai à Béziers 120 000, le 19 mai à Perpignan 170 000, le 26 mai à Carcassonne 220 000, le 2 juin à Nîmes 250 000 et enfin, le 9 juin à Montpellier 800 000.  C'est tout un pays qui manifeste. »
Alain Visseq, Président du groupe départemental Victor Hugo de la Libre Pensée a également rappelé : « Il y a 110 ans, les spéculateurs affament le prolétariat de la vigne. Les socialistes interpellent le gouvernement à l’Assemblée. « La cigale du Midi crie famine, dit le député de l’Aude Albert Sarraut,  je vous supplie de l’entendre ! »  En bas, la révolte s’étend et s’organise… Les vignerons italiens du Piémont envoient leur salut fraternel. Il y aura jusqu’à 800 000 manifestants le 9 juin 1907 à Montpellier. »
Alban Desoutter, qui a lu un message de Christian Eyschen, vice-président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, indiquant la place de la Fédération Nationale dans le combat présent : «Aujourd’hui, nous honorons les  Piou-Piou, les Fusillés pour l’exemple, les déserteurs, les insoumis, les révoltés, tous ceux pour qui l’Humanité ne peut se conjuguer avec la tuerie et la barbarie. Fidèle aux socialistes internationalistes allemands avec Karl Liebknecht, nous pleurons les morts et nous voulons sauver les vivants. C’est pourquoi, nous condamnons les guerres d’hier et d’aujourd’hui, menées pour des intérêts politiques, religieux, économiques, impérialistes et qui se cachent toujours derrière un Droit qui n’est que celui du plus fort : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » disait le Grand Jaurès. La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple et tous les réfractaires à la guerre. »
Un message de Jean-Paul Cros, Secrétaire de la Fédération de l’Hérault de la Libre Pensée qui rendra hommage à Joseph Fondecave, militant prolétarien incorruptible, qui a participé a la mutinerie : « avant de rentrer à la caserne Joseph Fondecave rencontre un ami de sa famille qui lui propose cinq louis de vingt francs – une fortune pour lui qui n’a que trois francs en poche – il n’accepte pas cette offre, lui disant : « je refuse, je ne veux pas qu’il soit dit que j’ai accepté de l’argent pour avoir fait ce que j’ai fait, j’ai agi suivant mes idées et non pour de l’argent.» . Joseph Fondecave reste du côté de la « misère du monde »et adhère en 1920 a la IIIème internationale. Il est mort en 1957 dans le village de Bélarga dans l’Hérault où il s’était marié en 1910. Ni député, ni ministre, ouvrier électricien d’une petite centrale sur l’Hérault. »
Guy Pages, au nom de l’Association laïque des amis des monuments pacifistes de l’Hérault
Un message des viticulteurs syndiqués au MODEF et la Confédération paysanne Christophe Benoit, qui a lu le message de soutien de la municipalité de Vendres
Raymond Cubells, Président du Mouvement de la Paix
Puis la chanson « gloire au 17ème » a raisonné sur les allées Paul Riquet : « Vous avez jeté la première graine / Dans le sillon de l’Humanité /La récolte sera prochaine, /Et ce jour-là, vous serez tous fêté ». Enfin, le groupe Victor Hugo du bitterois a invité les participants à un verre de l'amitié au local "La Ruche" où avait été installée une exposition sur la laïcité.

Gloire au 17ème !


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