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| Après un an de recherche, basée sur le recueil de nombreux témoignages, et de missions d’observation dans les manifestations, nous avons publié il y a quelques jours un rapport qui documente les restrictions au droit de manifester en France depuis l’instauration de l’état d’urgence. Le rapport, intitulé « Un droit, pas une menace » montre comment les mesures de l’état d’urgence ont été détournées de leur objectif initial, la prévention d’actes terroristes, pour restreindre abusivement le droit de manifester : 155 rassemblements ont été interdits, et plus de 600 personnes empêchées de manifester en vertu de ces pouvoirs exceptionnels ces 18 derniers mois.
Par ailleurs, certaines stratégies de maintien de l’ordre employées sont contraires au droit international et ont, elles aussi, abusivement restreint le droit de manifester de milliers de personnes. Enfin, l’usage de la force par les agents de maintien de l’ordre a été dans de nombreux cas excessif ou arbitraire, occasionnant de très nombreux blessés parmi les manifestants pacifiques.
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Depuis l’instauration de l’état d’urgence, qui a placé notre pays dans un état d’exception sans cesse prolongé, nous avons été particulièrement vigilants à sa mise en œuvre et à ses impacts sur les droits fondamentaux. Nous avions ainsi documenté l’impact sur des personnes touchées par ces mesures, bouleversant leurs vies bien qu’elles n’aient pas de lien démontré avec le terrorisme. Notre nouveau rapport continue de démontrer que les implications de l’état d’urgence sont tout sauf anodines, et qu’il est particulièrement important de rester vigilant.
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Sylvie Brigot-Vilain Directrice Générale d'Amnesty International France France
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