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mercredi 28 juin 2017

Dans la presse étrangère - mercredi 28 juin 2017

Dans la presse étrangère

Chine : la libération calculée du dissident Liu Xiaobo

Le dissident chinois Liu Xiaobo (à gauche) et sa femme Liu Xia, à Pékin, le 22 octobre 2002.
Le dissident chinois Liu Xiaobo (à gauche) et sa femme Liu Xia, à Pékin, le 22 octobre 2002. HANDOUT / AFP
  • Il aura fallu attendre qu’il se trouve dans un état critique pour que l’étau se desserre, et encore de manière légère, presque imperceptible. Le dissident chinois et Prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo a été remis en liberté conditionnelle pour raisons de santé – annonce faite lundi par son avocat et l’administration pénitentiaire. Le mois dernier, les médecins avaient diagnostiqué chez l’intellectuel de 61 ans un cancer du foie en phase terminale. CNNThe Washington Post
  • A l’instar de la Norvégienne Berit Reiss-Andersen, présidente du comité Nobel, les Etats-Unis ont appelé les autorités de Pékin à lui accorder « la liberté de mouvement » et « l’accès aux soins médicaux de son choix » (sous-entendu : y compris à l’étranger), note Voice of America ; des propos aussitôt qualifiés« d’irresponsables » par le régime chinois, qui s’oppose à toute immixtion dans ses affaires intérieures.
  • Assignée à résidence depuis sept ans et privée de presque tout contact avec l’extérieur, l’épouse de Liu Xiaobo, Liu Xia, a confié à un ami que le corps médical« ne [pouvait] ni l’opérer ni lui administrer de radiothérapie ou de chimiothérapie ».
  • Si M. Liu est considéré par beaucoup comme un « héros » pour son engagement répété en faveur des droits de l’homme, les hiérarques du Parti communiste chinois (PCC) voient en lui un dangereux boutefeu qu’il faut réduire à quia par tous les moyens, rappelle la BBC. Son crime impardonnable ? Avoir appelé en 2008, dans un texte intitulé Charte 08, à l’ouverture démocratique de son pays.
  • Cette exhortation à l’aggiornamento politique lui a valu d’être condamné en 2009 à onze ans d’emprisonnement pour « incitation à la subversion de l’Etat » – un chef d’accusation généralement utilisé par le pouvoir pour museler les voix dissonantes.
  • Liu Xiaobo a derrière lui une longue histoire de frondeur. Dès 1989, année des manifestations (et du massacre) de la place Tiananmen, il avait encouragé les étudiants à partir plutôt qu’à affronter l’armée. Lui-même aurait pu fuir et demander l’asile, mais il a préféré rester afin de poursuivre son combat. Bien que ses ouvrages aient été proscrits et qu’il ait été empêché de poursuivre son activité de maître de conférences, cela n’a en rien altéré son militantisme.
  • Cité par Radio Free Asia, Chris Smith, coprésident de la Commission exécutive du congrès américain sur la Chine (CECC), estime que la liberté conditionnelle de M. Liu n’a rien à voir avec la justice ou un quelconque élan de compassion. Le gouvernement veut seulement s’assurer qu’il ne mourra pas en prison, affirme-t-il. Pour Hu Jia, un autre dissident, les choses sont claires : il s’agit purement et simplement d’un « meurtre politique ».
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Frontière mortelle. D’après les Nations unies, plus de 120 000 Syriens, fuyant les affres de la guerre dans leur pays, auraient trouvé refuge sur les bords du Nil. Mais avant de fouler le sol égyptien, beaucoup ont dû affronter la redoutable traversée du désert du Soudan. Une route particulièrement difficile sur laquelle la mort rôde, omniprésente. Témoignages de rescapés. Al-Ahram Hebdo
Havre grec. Depuis le coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016 en Turquie, la traque et la répression des opposants se sont considérablement durcies, prenant une dimension préoccupante. Conséquence directe de la dérive autoritaire du régime de Recep Tayyip Erdogan, de plus en plus de Turcs investissent dans la pierre… en Grèce. Un point de chute potentiel au cas où la fuite deviendrait inévitable. La Tribune de Genève
Enfants mineurs en Inde. Dans l’Etat impécunieux du Jharkhand (nord-est de l’Inde), des villages entiers dépendent du mica. Bien que la loi nationale interdise théoriquement le travail avant l’âge de 14 ans, de nombreux enfants sont impliqués dans l’extraction du précieux minerai, utilisé principalement dans l’industrie et les cosmétiques. Cette activité n’est pas sans risques, explique le Spiegel.
Efforts d’influence prochinois. En 2012, des dizaines de milliers de Hongkongais avaient protesté contre les autorités locales, accusées de vouloir rééduquer la jeunesse de la région administrative spéciale (RAS) dans un sens plus favorable à la Chine. Cinq ans plus tard, le gouvernement qui doit entrer en fonction le 1er juillet nourrit le même dessein : former de bons patriotes pro-Pékin. La défiance est toujours au rendez-vous. Quartz

Source Le Monde.fr

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