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vendredi 23 juin 2017

Au fil de l’Histoire - ÇA S’EST PASSÉ UN… 23 JUIN



Au fil de l’Histoire

ÇA S’EST PASSÉ UN… 23 JUIN 

La révolte populaire gronde, dans un Paris affamé. Le 23 juin 1848, une foule s’ébranle place de la Bastille aux cris de « la liberté ou la mort ! », galvanisée par un dénommé Pujol, et érige les premières barricades. L’insurrection ouvrière sera durement réprimée par l’armée, menée par le général Cavaignac. Après trois jours de combats violents, 25 000 insurgés sont arrêtés et 5 000 autres tués, souvent fusillés sans jugement.


Source Le Monde.fr






23 juin 1848


Insurrection ouvrière à Paris





Le 23 juin 1848 éclatent à Paris de violentes émeutes de la faim provoquées par la fermeture des Ateliers nationaux. Leur répression, très brutale, consacre la rupture entre la classe ouvrière et le régime républicain issu des journées révolutionnaires de Février.
Généreuse République
Les Ateliers nationaux ont été créés le 28 février par le gouvernement provisoire de la IIe République en vue de procurer aux chômeurs un petit revenu en échange d'un travail symbolique.
Là-dessus se déroulent les élections législatives, les 23 et 24 avril. Ce sont les premières élections au suffrage universel (masculin). Contre toute attente, elles amènent à l'Assemblée une forte majorité de notables provinciaux très conservateurs...
La République trahit les ouvriers
Le 10 mai, dans l'attente d'une Constitution, le gouvernement provisoire cède la place à une Commission exécutive issue de l'Assemblée.
Cette Commission compte cinq membres, des républicains de mérite qui vont être dépassés par les événements et surtout écrasés par la pression de l'Assemblée : François Arago, président de la Commission et chef d'État virtuel, Garnier-Pagès, Marie, Lamartine et Ledru-Rollin.
L'administration des Ateliers nationaux est confiée à un conservateur, Marie, qui va s'employer à les disqualifier. Tandis que les effectifs employés croissent de 25.000 à près de 120.000, on ne leur confie aucun travail susceptible de concurrencer une entreprise privée. Les bénéficiaires pavent et dépavent les rues en contrepartie d'un franc par jour. Désoeuvrés, ils refont le monde et cultivent qui les idées bonapartistes, qui les idées socialistes.
La Commission décide donc le 20 juin 1848 de supprimer les Ateliers nationaux avec l'espoir d'étouffer ainsi l'agitation ouvrière. C'est le contraire qui se passe. 20.000 ouvriers descendent dans la rue le 23 juin 1848 et forment jusqu'à 400 barricades.
La barricade du faubourg Saint-Antoine, par G. Gobaut (Paris, musée Carnavalet)Le général Cavaignac engage une terrible répression, à la mesure de l'effroi qu'éprouvent les bourgeois de l'Assemblée.
Monseigneur Denis Affre, archevêque de Paris (55 ans), s'interpose entre les insurgés et la troupe, sur une grosse barricade.
Un crucifix à la main, cet homme d'un naturel timide appelle les frères ennemis à la réconciliation. Les coups de feu s'interrompent. Mais un roulement de tambour réveille les pulsions de mort. Les coups de feu reprennent. L'archevêque s'écroule. Il murmure avant de mourir : «Lebon pasteur donne sa vie pour ses brebis».
Au total, du 23 au 26 juin, trois jours de combats feront 4.000 morts parmi les insurgés et 1.600 parmi les forces de l'ordre.
Version intégrale pour les amis d





JUIN 1848 JOURNÉES DE

L'élection, les 23 et 24 avril 1848, d'une Constituante républicaine modérée a été ressentie comme une défaite par l'extrême gauche révolutionnaire. Au cours de la journée du 15 mai, des émeutiers, peut-être manipulés par la police, réclament une intervention en faveur de la Pologne mais prétendent aussi, à l'exemple des « journées » de la grande Révolution, soumettre l'Assemblée à la pression des clubs et de la rue. Leur échec élargit le fossé entre les masses parisiennes et le pouvoir, dès lors décidé à liquider les ateliers nationaux qui inquiètent et coûtent cher.
Une agitation révolutionnaire secoue les milieux ouvriers dans les premières semaines de juin. Le 20 juin, la commission exécutive adopte le décret préparé le 24 mai : incorporation dans l'armée des ouvriers de dix-huit à vingt-cinq ans, exclusion des autres à moins qu'ils n'acceptent leur transfert sur des chantiers de province. La parution du décret dans Le Moniteur du 22 juin déclenche le soulèvement. Ce même jour, les ouvriers manifestent contre le « décret de proscription » mais ne peuvent arracher aucune concession ; le 23 au matin, après un grand rassemblement à la Bastille, l'est de Paris se couvre de barricades (trente-huit dans la seule rue Saint-Jacques, plus de quatre cents en tout). Ce mouvement a un caractère spontané ; l'insurrection a un meneur (l'ancien séminariste et sergent Pujol), des cadres subalternes (ceux des unités de la garde nationale qui rejoignent le mouvement), mais point de direction centrale : les états-majors révolutionnaires ont été désorganisés après le 15 mai. Les forces en présence ? Pas plus de vingt mille insurgés sur quelque cent vingt mille ouvriers des ateliers : le gros des insurgés provient d'une masse de chômeurs réduits au désespoir par la misère. « Du pain ou du plomb », tel est leur cri de ralliement. « Vous n'avez jamais eu faim, vous ne savez pas ce que c'est que la misère », déclare un insurgé à François Arago. « On a cherché les causes ; il n'y en a qu'une, c'est la misère », écrit [...]
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