Lu dans le DL du 25 mai 2017
LE BILLET
PAR GILLES DEBERNARDI
Richard Ferrand,
le premier « couac »
Encore un complot médiatico-politique, remake du fameux « coup d’État
institutionnel ».
Cette fois, le Canard Enchaîné n’épingle pas François Fillon,
mais une perle de l’univers macronien : le nouveau ministre de la Cohésion
des territoires.
L’hebdomadaire pointe un potentiel conflit d’intérêts immobiliers
avec sa compagne, au temps où il dirigeait les Mutuelles de
Bretagne.
Son cas paraît pourtant moins lourd que celui du Sarthois.
On
parle ici d’argent privé, et non pas perçu auprès du contribuable.
D’autre part, en dépit de ses aspects désagréables, l’affaire ne semble
pas illégale.
Le Parquet national financier renonce d’ailleurs à ouvrir une
enquête.
N’empêche, ça tombe plutôt mal, alors que le gouvernement
claironne sa loi sur la moralisation de la vie publique.
D’autant que Richard
Ferrand, ex-député socialiste, doit aussi répondre d’un deuxième soupçon.
L’embauche de son fils Émile, 23 ans, comme attaché parlementaire
pendant cinq mois…
Le gamin, moins veinard que dame Pénélope, n’a
perçu que quelques milliers d’euros.
Surtout, lui n’éprouve aucune difficulté
à prouver la réalité de son travail : rédaction d’une lettre bimestrielle,
mails en pagaille, mise à jour du blog ou du compte Facebook de papa.
Tout va bien, alors ?
Jusqu’à ce que l’élu, via son cabinet ministériel, ne
justifie sa préférence familiale par un étrange prétexte.
À savoir, accrochezvous
: « La difficulté de trouver, en centre-Bretagne, un jeune sachant lire,
écrire correctement et surfer sur Internet ».
Le Président n’est donc pas
seul à voir des illettrés partout dans nos lointaines provinces.
M. Ferrand,
toujours en marche, s’empresse de lui emboîter le pas. Quant à savoir ce
qu’en penseront, au prochain scrutin, les électeurs de sa 6em circonscription
du Finistère…
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