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mercredi 24 mai 2017

L'ECONOMIE - Mercredi 24 mai 2017

L'ECONOMIE

      Mercredi 24 mai 2017

Réformes sociales : Macron a exposé son agenda

Emmanuel Macron, président de la République, reçoit Philippe Martinez, CGT, au Palais de l’Elysée, mardi 23 mai 2017 - 2017©Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde
Emmanuel Macron, président de la République, reçoit Philippe Martinez, CGT, au Palais de l’Elysée, mardi 23 mai 2017 - 2017©Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde JEAN CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Le président Macron a profité mardi de sa rencontre avec les partenaires sociaux pour leur exposer son agenda social des douze prochains mois : réforme du marché du travail, puis de l’assurance-chômage, et enfin du système des retraites. Le chef de l’Etat leur a d’abord confirmé, pour son projet de réforme du marché du travail par ordonnances, les grandes lignes du calendrier prévu, à savoir une ratification des ordonnances « d’ici la fin de l’été, c’est-à-dire, si on veut être puriste, le 21 septembre », mais il est « difficile de connaître exactement à l’avance le temps parlementaire », selon son entourage. Lors de ces rencontres, « il a trouvé ses interlocuteurs responsables, chacun venant avec ses préoccupations particulières », selon l’Elysée, pour qui les syndicats ont été soulagés de voir que « tout n’est pas verrouillé », ni « plié dès le mois de juin » alors que certains avaient été « traumatisés par le manque de dialogue social sur la loi El Khomri ».
Emmanuel Macron a aussi été « déterminé sur ce qu’il veut comme agenda des réformes sociales des douze prochains mois » : d’abord, dans les trois mois, et par ordonnances, « la modernisation du dialogue social (accords d’entreprise, regroupement des institutions représentatives du personnel, réforme des prud’hommes, droit à l’erreur) ». Viendra ensuite, « d’ici la fin de l’année, la réforme de l’assurance-chômage, de son financement et de la formation des demandeurs d’emploi », qui pourra largement se réaliser par des textes réglementaires, selon l’Elysée. Troisième volet, la réforme du système des retraites, « une réforme en profondeur », à horizon de douze mois. S’agissant de la loi travail dite « loi El Khomri », elle « avait fracturé la majorité » et elle arrivait en fin de quinquennat, « sans que les Français aient voté pour elle », a-t-on ajouté. « Il faut passer de telles réformes dans le souffle d’une élection, en ayant pris le temps d’expliquer sa vision pendant la campagne », a argué l’entourage du chef de l’Etat. Deux Français sur trois souhaitent que le président Emmanuel Macron « tienne le plus compte possible » des arguments des syndicats pour sa réforme du code du travail, selon un sondage Odoxa publié mercredi.
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Coupes sociales nettes envisagées aux Etats-Unis. La Maison Blanche a présenté hier le premier projet de budget de la présidence Trump, une feuille de route qui prévoit de réduire considérablement le financement des programmes destinés aux plus pauvres pour combler le déficit. S’il est adopté tel quel par le Congrès américain, le projet de budget Trump réduira de 3 600 milliards de dollars (3 200 milliards d’euros) les dépenses publiques d’ici à la fin de la décennie. Sur ces économies, 800 milliards de dollars seraient obtenus à la faveur d’une diminution de l’assurance-santé Medicaid, destinée aux plus pauvres, et 192 milliards seraient prélevés dans les programmes de distribution de coupons alimentaires.
Altice soigne son image. La marque Altice va remplacer toutes les marques du groupe d’ici à la fin du deuxième trimestre 2018, dont SFR en France, dans le cadre d’une nouvelle stratégie mondiale du groupe européen de médias et de télécommunications. Altice a précisé hier qu’en France, il conserverait les noms de ses chaînes de télévision et de radio (BFM-TV et RMC). Créé en 2001, le groupe Altice, qui disposera également d’un nouveau logo, s’est développé très rapidement en Europe et plus récemment aux Etats-Unis, où il doit prochainement coter en Bourse une partie de ses actifs américains.
Chiffres du chômage. Pôle emploi dévoile mercredi le nombre de personnes à la recherche d’un emploi à la fin d’avril, première publication depuis l’élection d’Emmanuel Macron, qui vient d’engager une réforme du code du travail, mais surtout dernier indicateur du quinquennat Hollande sur le chômage. Le mois de mars avait vu 43 700 chômeurs supplémentaires grossir les rangs de l’opérateur, à 3,51 millions, un coup dur pour le bilan de François Hollande en plein entre-deux-tours de la présidentielle. Ce résultat, le plus mauvais depuis janvier 2013, est venu assombrir la tendance des trois premiers mois de l’année, avec 41 000 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires depuis janvier. Mais ces chiffres ont été contredits la semaine dernière par l’Institut national de la statistique et des études économiques : selon l’indicateur mesuré selon les normes du Bureau international du travail, seules reconnues à l’étranger, le taux de chômage a baissé de 0,4 point au premier trimestre 2017, pour atteindre 9,3 % de la population active en métropole et 9,6 % sur toute la France. Soit son plus bas niveau depuis le début, en 2012, du mandat de François Hollande…

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
120 000
C’est le nombre de postes de fonctionnaires que souhaite supprimer Emmanuel Macron, mais aussi le probable gel du point d’indice, qui ont été au cœur mardi des premiers contacts entre les syndicats de la fonction publique et leur ministre, Gérald Darmanin. Si la baisse d’effectifs est maintenue, ce sera un « point de rupture », a prévenu la CGT, tandis que pour la CFDT toute « modernisation » de la fonction publique passe « d’abord par une réflexion sur les missions », ont fait savoir à l’Agence France-Presse les deux syndicats à l’issue de leurs rencontres. Juste avant de débuter, le ministre de l’action et des comptes publics, également chargé de la fonction publique, avait affirmé sur RTL que cette suppression d’effectifs, sur le quinquennat, serait un engagement « tenu ».

Dans la presse étrangère

Moody’s abaisse la note de la dette souveraine chinoise

Des piétons marchent près d’un tableau électronique affichant un indice boursier dans une société de Bourse, à Pékin, le 24 mai 2017.
Des piétons marchent près d’un tableau électronique affichant un indice boursier dans une société de Bourse, à Pékin, le 24 mai 2017. ANDY WONG / AP
L’agence de notation Moody’s Investors Services a abaissé mercredi la note de crédit de la dette souveraine chinoise, disant craindre une érosion de la puissance financière de la deuxième économie de la planète dans les années à venir. La note a été abaissée d’un cran, à A1 contre AA3, au moment où le gouvernement chinois est confronté à un ralentissement de la croissance et à une envolée de la dette. La perspective pour la Chine passe de stable à négative.
C’est la première fois que Moody’s réduit ses notes de la dette chinoise depuis plus de vingt-cinq ans — c’est donc assez significatif. Mais ce n’est pas la première fois que des institutions internationales sonnent l’alarme concernant les niveaux croissants de dette de la Chine, note laBBC. Moody’s fait partie de ceux qui estiment que la Chine ne pourra maintenir sa croissance indéfiniment avec un tel niveau d’endettement.
La situation est critique pour le président Xi Jinping, qui doit tenir un congrès politique clé vers la fin de l’année. Une économie forte lui donne de la crédibilité et de la légitimité. C’est pourquoi la décision de Moody’s ne peut être bien perçue à Pékin. Néanmoins, la dette chinoise, qui atteint 260 % du PIB, est principalement détenue par les entreprises d’Etat chinoises, et non par des investisseurs internationaux et donc aura moins un effet indirect sur les autres économies. Mais la Chine est la deuxième économie mondiale et le deuxième importateur de biens et de services, ainsi que de matières premières. Son ralentissement a un impact sur les prix. La dégradation de la note survient néanmoins à un moment où Pékin fait des efforts pour améliorer ses pratiques en matière de prêts financiers.
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« Le renouvellement de la période d’observation peut être justifié pour une courte durée permettant de favoriser la finalisation et l’examen d’une ou plusieurs offres de reprises »
Le tribunal de commerce de Poitiers, chargé d’examiner la situation de GM&S Industry, équipementier automobile en redressement judiciaire, a prolongé la période d’observation en vue d’une reprise jusqu’au 30 juin. Le tribunal a toutefois posé une condition à ce sursis: « La prolongation n’est envisageable que sous la condition du redémarrage de la production aujourd’hui arrêtée, qui seule permettra de générer les liquidités nécessaires à la marche courante de l’entreprise ». Le tribunal de commerce de Poitiers tiendra une nouvelle audience sur ce dossier le 23 juin à 10 h 30.
L'éco & moi
Développement durable. Après Bonn, le combat contre le réchauffement passe par la diplomatie. Tout juste sortis de négociations à Bonn, les défenseurs du climat comptent sur la diplomatie et d’abord le G7, pour contribuer à résoudre la question américaine, lourde « épée de Damoclès » menaçant la lutte contre le réchauffement. Pendant dix jours, les négociateurs de 196 pays étaient réunis au siège de la convention climat de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour avancer sur les modalités d’application de l’accord de Paris. Tâche difficile quand le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre menace de quitter le processus. Donald Trump a promis pendant sa campagne un retrait du pacte mondial adopté à la fin de 2015 pour juguler un réchauffement planétaire inédit. Hésitant depuis, il a annoncé qu’il ne déciderait pas avant son retour de son premier G7, prévu en Sicile les 26 et 27 mai. Plus qu’à Bonn, « c’est dans les sommets que se traduit l’impulsion politique », dit David Levaï, de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). « Le G7 donnera une indication des alliances nouvelles : comment les Etats créent une dynamique pour contrer Trump. » « Si Donald Trump n’y voit pas clair sur les implications de ses décisions, alors c’est aux autres dirigeants du G7 de s’assurer qu’il comprend », exhorte Mohamed Adow, responsable climat de l’organisation non gouvernementale Christian Aid. Canada, Allemagne, France sont vus comme des piliers. Pour autant, il n’est pas acquis que le sujet s’impose dans le communiqué final. Viendra ensuite le G20, en juillet à Hambourg. Un texte sur le climat a été finalisé pour ce G20. Les Américains y ont apposé une note exprimant leurs « réserves à ce stade », a-t-il dit à l’Agence France-Presse. « Les Etats-Unis sont en cours de réexamen de leurs politiques climatiques », ajoute la note.« Tout le monde est dans l’attente, c’est la grosse épée de Damoclès », assure David Levaï. Donald Trump a déjà annoncé des coupes dans les financements de l’ONU et la révision des plans environnementaux de l’administration Obama. Il est à ce stade difficile d’évaluer l’impact sur les émissions globales. Interrogé à Bonn lors d’échanges formels, le délégué américain n’a pas fourni de projections sur les émissions futures de son pays : « C’est en cours de réexamen. » Sur le front financier, Washington ne déboursera en tout cas pas 2 milliards de dollars sur les trois promis au Fonds vert de l’ONU. Cette politique affectera même le budget du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Enfin, et peut-être surtout, on redoute l’effet domino. « Cela peut avoir un effet corrosif sur la volonté d’autres pays », note l’expert américain Elliot Diringer, du think tank C2ES. L’action climatique « reste un défi pour beaucoup, et un recul de la première économie donnerait des ailes aux défenseurs de certains intérêts », par exemple d’industries fossiles. D’autres rendez-vous peuvent encore renforcer la pression, estiment les observateurs, comme le sommet Union europénne-Chine prévu le 2 juin à Bruxelles, ou le « dialogue de Petersberg », réunion ministérielle sur le climat organisée depuis 2010 par l’Allemagne, qui accueillera lundi 35 pays. Par ailleurs Trump doit rencontrer le 24 mai le pape François, autre fervent avocat de l’action climatique.
Etudes & documents
Un tiers des pays africains ont atteint des niveaux de développement humain moyens ou élevés. Pour « la santé, l’éducation et le niveau de vie », un tiers des pays africains ont atteint des niveaux de développement « moyens ou élevés », selon un rapport publié lundi par la Banque africaine de développement (BAD).
Même si « les progrès sur le front du développement humain restent lents et inégaux »« dix-huit pays africains » sur les cinquante-quatre que compte le continent atteignent désormais un « niveau de développement moyen ou élevé », selon les « Perspectives économiques en Afrique » publiées conjointement par la BAD, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). L’Afrique du Nord« affiche les niveaux les plus élevés, approchant de la moyenne mondiale, mais toutes les sous-régions ont enregistré des améliorations régulières » depuis le début du XXIe siècle, selon le document.
Cependant, « malgré les avancées obtenues depuis dix ans », 544 millions d’Africains (sur une population totale de 1,2 milliard) vivent toujours dans la pauvreté. En tête des problèmes qui contribuent le plus à la pauvreté en Afrique figure « le manque d’accès au combustible pour la cuisine, à l’électricité et à l’assainissement ». Ainsi, en Afrique subsaharienne, 645 millions de personnes sont-elles privées d’accès à l’électricité. L’alimentation constitue un défi majeur pour l’Afrique de l’Est, tandis que le manque de scolarisation est le plus gros problème de l’Afrique de l’Ouest.
« S’ils veulent actionner le levier de sources de croissance plus stables pour stimuler le développement humain, les pays devront consentir davantage d’investissements dans le capital humain, santé, éducation et compétences », déclare le président du Groupe Banque africaine de développement, Akinwumi Ayodeji Adesina, cité dans le rapport.
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Source Le Monde.fr

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