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mardi 23 mai 2017

L'ECONOMIE -Mardi 23 mai 2017


L'ECONOMIE 

    Mardi 23 mai 2017

Paris et Berlin veulent approfondir la zone euro

Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble (g), et le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 22 mai.
Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble (g), et le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 22 mai. TOBIAS SCHWARZ / AFP
Après les mots, du concret : la France et l’Allemagne se sont engagées lundi à accélérer l’intégration au sein de la zone euro au nom de la croissance économique et de l’emploi et pour résister aux populismes.« Cela fait des années qu’on parle de progrès dans l’intégration de la zone euro », a déclaré le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire — nommé le 17 mai à ce poste — au cours de sa première visite à Berlin depuis qu’il a pris ses fonctions. « Et bien nous sommes désormais décidés à faire avancer les choses plus vite, plus loin, de manière très concrète », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse commune avec le grand argentier allemand, Wolfgang Schäuble, qui a permis aux deux hommes d’afficher leur bonne entente, comme l’avaient fait la semaine dernière la chancelière Angela Merkel et le nouveau président français, Emmanuel Macron. MM. Le Maire et Schäuble ont annoncé la création d’un groupe de travail qui devra présenter des propositions « très concrètes » pour progresser dans l’intégration à l’intérieur de la zone euro.
Le responsable français a cité en premier lieu la « convergence fiscale », un « sujet dont on parle depuis des années » mais qui cette fois-ci sera pris « à bras-le-corps ». Parmi les autres sujets figurent la « coordination des politiques économiques » et des investissements franco-allemands communs. Selon M. Schäuble, les premiers travaux du groupe seront présentés au cours d’un conseil des ministres franco-allemand prévu pour juillet. « Nous savons que le renforcement de l’union monétaire est d’une importance capitale et nous avons la conviction commune que la France et l’Allemagne ont la responsabilité particulière d’en être le moteur », a souligné le ministre allemand. Les deux hommes se sont inscrits dans le discours tenu par M. Macron et Mme Merkel, qui veulent donner une nouvelle impulsion à l’Europe, mise à mal par la montée des mouvements populistes ou encore la décision du Royaume-Uni de quitter la famille européenne. Les deux ministres ont aussi prévu de travailler au chantier institutionnel qui doit permettre de conduire à un gouvernement économique de la zone euro. Il s’agit de la question de la création d’un poste de ministre des finances de l’union monétaire voulue par M. Macron ou de celle de la constitution d’un fonds monétaire européen comme souhaité par M. Schäuble. Les chefs des diplomaties allemande et française, Sigmar Gabriel et Jean-Yves Le Drian, qui se sont aussi vus lundi après-midi à Berlin, ont également insisté sur l’importance des initiatives franco-allemandes tant dans le domaine économique, que dans ceux de la sécurité et de la défense.
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Les discussions sur la dette grecque échouent. Les créanciers de la Grèce, zone euro et Fonds monétaire international (FMI), ne sont pas parvenus à s’entendre lundi à Bruxelles sur un allégement de sa dette et le déblocage de nouveaux prêts. « Nous n’avons pas dégagé d’accord global », a reconnu tard lundi soir Jeroen Dijsselbloem, le président néerlandais de l’Eurogroupe, qui réunit les ministres des finances des 19 pays ayant adopté la monnaie unique, à l’issue de plus de huit heures de discussions. Un accord sur un allégement de la dette grecque est espéré depuis des mois pour écarter le spectre renaissant d’un« Grexit » et soulager les inquiétudes de la zone euro. « Nous sommes très proches de cet accord », a cependant insisté M. Dijsselbloem, renvoyant à de nouvelles discussions lors d’un prochain
Eurogroupe en juin.
L’espoir en attente pour GM & S. Les salariés de l’équipementier automobile creusois GM & S Industry restaient lundi dans l’attente de « concret » et de détails sur les commandes en hausse promises par PSA et Renault, à la veille d’une audience de justice à Poitiers où ils ont l’« espoir » d’obtenir une prolongation de la période d’observation. Le tribunal de commerce de Poitiers se prononcera mardi sur une liquidation ou une éventuelle reprise de l’entreprise, en redressement judiciaire depuis décembre, son troisième en huit ans. Sa décision devrait prendre en compte les annonces de Bercy depuis quarante-huit heures. Les salariés espèrent obtenir une prolongation de la période d’observation de six mois, pour permettre à une offre de reprise de se dessiner ou de s’étoffer, par la mise en place d’une nouvelle date butoir pour un dépôt d’offres, avec un point d’étape courant juin, a expliqué leur avocat, Me Jean-Louis Borie.
Budget des Etats-Unis pour 2018 : austérité sociale et hausse militaire.Donald Trump va dévoiler mardi sa proposition de budget 2018, comprenant notamment des coupes dans l’assurance-maladie et des changements dans les programmes de lutte contre la pauvreté, dans le but d’équilibrer le budget américain, selon un aperçu livré lundi par la Maison Blanche. La proposition pour le prochain exercice fiscal, qui commence le 1er octobre, comprend une coupe astronomique de 1 700 milliards de dollars sur dix ans dans les programmes sociaux à destination des plus pauvres. Plusieurs programmes sont sur la sellette, notamment celui des bons alimentaires (food stamps) pour les plus démunis, qui représente 272 milliards de dollars. A l’inverse, le président américain propose une augmentation de 10 %, soit 54 milliards de dollars, du budget de la défense par rapport à 2017. Cette hausse comprend un coup de pouce de 2,6 milliards pour le contrôle des frontières et de l’immigration, dont 1,6 milliard ira à la construction du mur à la frontière avec le Mexique.
Offre améliorée pour Tati. Le consortium associant les enseignes La Foir’Fouille, Centrakor, Stokomani et Maxi Bazar, candidat à la reprise de Tati et d’autres enseignes d’Agora Distribution (groupe Eram), a amélioré son offre, a annoncé lundi une source proche du dossier. Les quatre marques réunies au sein de ce consortium proposent d’ajouter à leur offre « une vingtaine de sites et une centaine d’emplois qui en découlent », a ajouté cette source, confirmant une information du Parisien. Jusqu’ici, ce groupement proposait la reprise de 88 magasins (sur 140) et 1 051 salariés (sur 1 754). Les offres de reprise pourront encore évoluer d’ici à mardi soir, date limite pour leur dépôt au tribunal de commerce de Bobigny, qui doit les examiner le 29 mai.
Sérieux budgétaire du Portugal. Trois ans après avoir scellé la fin de son plan d’aide international, le Portugal s’apprête à sortir de la procédure de déficit excessif,
une consécration de plus pour ce petit pays lourdement endetté qui avait frôlé la faillite en 2011. La Commission européenne a donné un premier accord lundi, en attendant une confirmation du Conseil européen en juin. « C’est une très bonne nouvelle pour le Portugal », a commenté le commissaire européen chargé des affaires économiques, Pierre Moscovici.
Le Portugal, en déficit excessif depuis 2009, a réussi en 2016 à passer pour la première fois sous la limite de 3 % fixée par les règles européennes. Son déficit a été divisé par deux, à 2 % du PIB, contre 4,4 % un an auparavant.
Le DG de Ford écarté. Ford a confirmé hier le départ de son directeur général, Mark Fields, remplacé par James Hackett, le patron de la division chargée du développement de véhicules autonomes ; un limogeage que plusieurs sources expliquent par des inquiétudes croissantes sur la performance boursière et les perspectives industrielles du deuxième constructeur automobile américain. Ford a dégagé l’an dernier un bénéfice record de 1,2 milliard de dollars en Europe mais après une année 2016 record, le constructeur fait
face au ralentissement du marché automobile américain.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
2 239,75 dollars
C’est le cours qu’a atteint le bitcoin hier vers 17 h 5. Le cours de cette monnaie virtuelle, qui n’est pas régulée, a donc dépassé 2 200 dollars pour un bitcoin, un niveau jamais vu depuis son lancement, il y a un peu plus de huit ans. Contrairement aux devises physiques telles que l’euro ou le dollar, le bitcoin n’est régi par aucune banque centrale ni aucun gouvernement, mais par une vaste communauté d’internautes, et ne peut donc être soumis à la tentation de la « planche à billets », arguent ses partisans. Cependant les critiques soulignent son opacité et extrême volatilité, dénonçant la création d’une bulle spéculative. Le bitcoin ne valait que quelques cents à son lancement, en février 2009, par un ou plusieurs informaticiens se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Son usage se répand, comme le montre l’annonce lundi de la compagnie aérienne japonaise à bas coûts Peach Aviation (du groupe ANA Holdings) qu’elle allait accepter d’ici à la fin de l’année le paiement des réservations à bord de ses avions en bitcoins.

Dans la presse étrangère

L’étoile de la Harvard Business School pâlit

Des étudiants de la Harvard Business School se félicitent pendant la cérémonie d’obtention de leur diplôme, le 4 juin 2009.
Des étudiants de la Harvard Business School se félicitent pendant la cérémonie d’obtention de leur diplôme, le 4 juin 2009. BRIAN SNYDER / REUTERS
Un nouveau livre, The Golden Passport, de Duff McDonald, soutient que la Harvard Business School (HBS), fondée en 1908, a perdu sa couronne en tant que principale école de commerce en Amérique et devient également un terrain propice aux comportements toxiques, avec des conflits d’intérêts au sein de l’école et ses anciens responsables qui promeut une forme rapace de capitalisme qui expliquerait beaucoup de maux de la plus grande économie du monde, rapporte The Economist. Le livre de cet auteur qui fait autorité mérite-t-il qu’on s’y arrête ? HBS a joué un rôle-clé dans l’économie américaine au XXsiècle et formé les élites de Wall Street. Mais l’idée qu’elle est responsable des maux de la civilisation occidentale est un peu farfelue. Par contre, HBS souffre de ses propres maux : conflits d’intérêt dans les enseignements, coûts exponentiels de ses MBA, absence de formation de nouvelles élites… HBS doit donc plutôt réagir pour guérir ses maux en se concentrant davantage sur la qualité et moins sur la levée d’argent ou au contraire se considérer comme un centre de profit et non un temple de l’enseignement et faire des efforts drastiques pour réduire ses coûts.
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« Il rappellera sa vision générale et ses engagements de campagne, avec quatre éléments : réformer le droit du travail ; réformer l’assurance-chômage ; réformer la formation professionnelle ; et consacrer une partie du plan de 15 milliards d’euros d’investissement à la formation professionnelle »
En recevant syndicats et patronat mardi, Emmanuel Macron leur rappellera ses priorités pour réformer le marché du travail, dont le recours aux ordonnances, qu’il ne compte pas négocier car il a durant la campagne « annoncé la couleur », a expliqué l’Elysée lundi. « A ce stade, il ne va pas discuter du contenu précis de la réforme, car dès mercredi le premier ministre et la ministre du travail vont à leur tour recevoir les partenaires sociaux, pour construire de manière opérationnelle un agenda social, en affinant le calendrier des réformes, le cadre et la méthode de concertation », a ajouté l’entourage du chef de l’Etat.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Etats-Unis : la neutralité du Net en cause. Les régulateurs américains du secteur des télécommunications ont décidé jeudi d’annuler une décision de 2015 obligeant les fournisseurs d’accès à traiter tous les services en ligne de la même manière. Les membres de la Commission fédérale des communications américaines (FCC) ont voté par deux voix contre une pour revenir sur cette règle, connue sous le nom de « neutralité du Net ». Les partisans de cette règle, par ailleurs contestée devant les tribunaux par plusieurs opérateurs, estiment que ceux-ci pourraient en son absence créer un « Internet à deux vitesses »en faisant payer pour un débit plus rapide, voire bloquer certains services leur faisant concurrence, comme la vidéo à la demande. Ses détracteurs jugent, eux, qu’elle assimile les opérateurs à des services publics et décourage les investissements dans le secteur. La FCC a expliqué dans un communiqué que la nouvelle législation qui sera mise en place pour Internet aura pour objet de « restaurer la liberté de l’Internet et promouvoir les investissements dans les infrastructures et l’innovation et à offrir davantage de choix en mettant fin à la régulation de style service public des services Internet à bande large ». La décision de la FCC a suscité des réactions contrastées. Ed Black, membre de la Computer and Communications Industry Association, qui représente les plus grandes firmes du secteur technologique, a estimé qu’elle allait à l’encontre de l’intérêt général. « Il est étonnant que l’agence chargée de protéger les intérêts des consommateurs pour l’accès à Internet cède aux menaces des compagnies de ne plus investir dans le développement des services Internet », a-t-il affirmé dans un communiqué. Sarah Morris du New America Foundation’s Open Technology Institute a estimé que le régulateur avait « choisi d’ignorer les millions d’Américains qui ont demandé à la FCC de créer un Internet ouvert il y a deux ans ».
Etudes & documents
Télécoms : les tarifs mobiles baissent et la fibre progresse. Les prix des services mobiles ont poursuivi leur baisse en 2016, tandis que les abonnements au très haut débit ont continué à croître, selon l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) qui a publié vendredi une étude de l’observatoire annuel des marchés français des télécoms. Selon ce document, qui communique les principales données économiques du secteur, les prix des services mobiles ont continué à reculer, mais « désormais très modérément ». Les prix ont baissé de 1,6 % en moyenne en 2016 – contre 4,9 % en 2015 et 10,6 % en 2014 –, ce qui est dû« uniquement aux forfaits (– 1,9 %), tandis que les prix des cartes prépayées augmentent de 1,5 % ». Les prix des services fixes, c’est-à-dire les offres avec accès à Internet en haut et très haut débit ainsi que les offres de téléphonie avec accès à bas débit, ont également diminué, de 1,4 % en moyenne par rapport à 2015. L’Arcep note également que « la migration vers le très haut débit est enclenchée ». Ainsi, « depuis deux ans, seuls les accès Internet en très haut débit progressent », avec une hausse de 1,2 million d’abonnements en un an, sur 5,4 millions en 2016, dont 2,2 millions de foyers à la fibre optique jusqu’au domicile (FttH). L’adoption de la 4G est par ailleurs « une tendance forte », avec près de 10 millions d’utilisateurs supplémentaires en un an (44 % des cartes SIM), selon l’étude.
Etats-Unis : 30 % de la population se dit en difficultés financières. Près d’un tiers de la population américaine dit éprouver des difficultés financières malgré une« modeste » amélioration générale de la situation des ménages, annonce la banque centrale dans un rapport publié vendredi. Soixante-treize millions d’adultes aux Etats-Unis « ont, à des degrés divers, du mal à s’en sortir », plus particulièrement les populations noires et hispaniques, note la Fed dans son rapport 2016 sur le bien-être financier des ménages. Près de la moitié des Américains (44 %) affirment par ailleurs ne pas être en mesure de faire face à une dépense exceptionnelle de 400 dollars, sauf à devoir vendre un bien ou à emprunter, note le document. « Une importante proportion d’adultes ont du mal à assumer les dépenses courantes et auraient du mal à faire face à des difficultés inattendues », souligne la Fed. Les frais médicaux, au cœur d’une intense bataille politique à Washington, constituent un fardeau particulièrement lourd pour les ménages. En 2016, 10 % d’entre eux devaient encore honorer des dettes liées à des dépenses médicales consenties l’année précédente. La dette étudiante est également un point noir, selon le rapport qui explique qu’un tiers des personnes ayant contracté un emprunt pour financer leurs études sont en retard dans leurs remboursements. Selon le rapport, la situation globale des ménages américains s’est toutefois légèrement améliorée en 2016, 70 % d’entre eux affirmant être à l’aise financièrement ou vivre de manière correcte, contre 69 % en 2015 et 62 % en 2013.
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Source Le Monde.fr

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